Plusieurs jours que je me promets d’écrire sur ce titre que je possède depuis un bail. À l’époque Strictly Limited Games proposait une édition collector de ce titre totalement inconnu pour nous Français. En effet, 99 Vidas est avant tout un podcast jeu vidéo au brésil, et cela depuis 2010. Et c’est bien de ce podcast qu’est « tiré » 99 Vidas le jeu. Personnellement ne parlant pas portugais, je ne pourrais pas vraiment vous dire le lien.
Un Beat hommage
99 Vidas sur Switch (mais aussi disponible sur PS Vita) est un Beat Them Up. Que l’on qualifiera de « à l’ancienne » – mais positivement à l’ancienne – c’est-à-dire qu’il inclut tous les codes des Beat Them Up des années 90. Ça frappe, ça frappe, ça frappe! Un bouton pour le coup de pied, un pour le coup de point, un pour le saut, et le dernier pour un super. Ce type de mapping des boutons est typique de la série Golden Axe ou Streets of Rage, la seule nouveauté étant de différencier le coup de poing du pied.
Dans les faits, les coups de pied sont une sorte de coup puissant déstabilisant l’adversaire. Les coups de poing sont le coup « classique » et assez rapide. Ils peuvent s’enchainer rapidement. Le saut reste accessoire, même si associé à un coup de poing ou pied il peut « fatiguer » l’adversaire. Et je vous parlais du coup spécial au-dessus qui reprend deux systèmes des Golden Axe. Premièrement, une jauge avec deux niveaux qui se remplit ici non pas avec des jarres, mais au fur et à mesure de votre progression. Mais aussi un type de magie (feu, eau, vent, etc.). C’est simplement un effet graphique – mignon – qui s’appliquera à l’écran, et qui dégommera les barres de vie de nos ennemis.
99 Vidas, le Streets of Rage 2 de la Switch
Je parlais au-dessus de Streets of Rage, mais pour être honnête, 99 Vidas est plus proche de Street of Rage 2 dans son gameplay. Il proposera bien évidemment des chopes facilement placeable quand l’ennemi est fatigué (par un coup de poing sauté par exemple). Mais aussi la possibilité de faire des coups en mouvement (deux fois avant), qui pourra être associé au poing ou au pied. Ces coups « spéciaux » sont comme dans Streets of Rage, beaux (boule de glace, ki, etc.), dévastatrice, et ne coûte pas de vie.
On n’oubliera surtout pas la possibilité de faire aussi un coup spécial de dégagement contre un peu de votre vie ou encore de vous défendre avec des armes trouvées ici ou là.
Cependant, on retrouvera dans 99 Vidas quelques nouveautés qui pourront faire penser au très bon Scott Pilgrim. On peut contre quelques points acheter des améliorations. Que ce soit des combos (à quatre coups enchainés), ou même l’amélioration des combos. C’est-à-dire qu’un combo pourra avoir un finish plus poussé (inspiré de l’élément que vous maitrisez), ou faire plus de dégâts. De plus, tous les personnages (4 de base pour un total de 11 à débloquer) ont des caractéristiques spécifiques.
Mais l’hommage ne s’arrête pas là. On retrouvera aussi quelques sons communs avec la série Streets of Rage, surtout les combats de boss qui commence quasiment avec le même sample. Pour les autres, on entendra ci-ou là cinq à dix secondes la même mélodie pour partir par la suite sur quelque chose de moins gracieux. N’est pas Yūzō Koshiro qui veut!
Easter eggs, easter eggs everywhere
Mais ce qui fait la vraie force de 99 Vidas, c’est la qualité apportée à l’animation, aux graphismes, aux environnements et au boss. Vous pourriez penser au premier abord que les personnages ont l’air pataud, mal dessiné. Mais c’est un style assumé de bout en bout. Ce qui va rendre le jeu véritablement impressionnant, c’est les animations dans les décors. Tout bouge, il y a toujours quelque chose pour attirer votre oeil. Un gars bourré qui vomit, des soldes « black friday » au marché, etc., etc. Et là où le titre est magique, c’est qu’il inclut ce qui pourrait être juste une blague potache dans le gameplay.
Comprenez que le gérant de salle d’arcade deviendra un boss pixelisé et bugué (en mode CRT) après qu’un des ennemis finit dans sa vitrine. Que le camion transportant des vaches aura un véritable rôle important dans le dénouement ! Que Megaman ou Blanka font leur apparition, etc., etc. Je ne peux même pas tout vous citer tant il y a de choses à découvrir. On fera même un élément de gameplay novateur le passage des soldes cité plus haut.
Une mise à jour appréciable, sauf pour les acheteurs du physique
Le titre a été renommé récemment en Definitive Edition. En effet la version Steam, Switch – pas la version PS Vita/PS4 qui propose le DLC The Last Battle – on eu cette update récemment proposant plus de niveaux (le niveau dessiné sur papier, le psychédélique façon ordinateur, ou zombies-plantes), de nouveaux ennemis inspirés de The Last Of Us, de nouveaux modes de jeu (Arcade, Survival) et des filtres graphiques très inspirés et bien réalisés surtout (Game Boy, Comic, 8 bits, Sepia, TV, etc.). C’est vraiment appréciable d’avoir un suivi sur le titre, même si pour les acheteurs de la version physique ces éléments ne font pas partie de la cartouche, mais d’une update… dommage!
Finalement après cette petite lecture, vous pourriez vous demander si le titre fonctionne, est-ce qu’il est appréciable? Et la réponse est oui, certes en solo, il reste un jeu agréable avec des patterns pour les boss assez intéressants à trouver. On regrettera la chasse aux ennemis qui pourront se retrouver hors champ et inattaquables. Surtout depuis que Streets of Rage 4 est passé par là, c’est difficile de revenir en arrière. Mais le jeu va surtout prendre son ampleur à plusieurs. Jusqu’à 4 joueurs en local ou en multijoueur. Et là, c’est foutoir et rigolade assurés. En plus, le titre se permet des choses qu’on ne voit plus dans le jeu vidéo avec des personnages grimés ou des archétypes assumés. Et pour moi grand fan des Inconnus, ça n’a pas de prix!
