3D Street of Rage, le doux mythe de la Dreamcast… Désormais nous nous sommes faits à l’idée, et sous cette appellation « trompeuse » Sega nous propose une version 3DS de son hit de l’époque. Rien de bien neuf sous le soleil, puisqu’il s’agira comme pour toute la gamme Sega Classic d’émulation avec quelques ajouts plus ou moins visibles. La version de Galaxy Force II faisait d’ailleurs très forte sur ce point avec un pseudo-simulateur de la borne d’arcade. À défaut d’arcade, le jeu n’étant sorti que sur Megadrive a-t-on une innovation qui pousserait à l’achat sur cette nouvelle version ?
Tout d’abord, il y a un jeu, un Beat-Them-All/Up qui a marqué son époque. Une époque où pour jouer à un jeu de ce type et de qualité, il fallait dépenser quelques dizaines de francs dans la borne d’arcade de votre café préféré. (ah 64th Street A Detective Story que de souvenir)
Street of Rage est arrivé durant cette époque. Et il possédait une véritable identité, car il ne copiait pas honteusement ses prédécesseurs. Certes, nous avions trois flics qui souhaitaient débarrasser la ville de la mafia (Final Fight), certes une fille se faisait enlever (comme dans Double Dragon), certes il y avait cette capacité à attraper les méchants pour leur mettre quelques coups de genoux suivis d’un German-suplex. Mais Street of Rage, c’était bien plus, déjà le jeu se jouait à 3 boutons (rigolez, c’était nouveau !), un pour le saut, un pour frapper, le dernier pour lancer un coup spécial dévastateur via vos collègues qui viennent en renfort avec un bazooka, rien de moins ! Le jeu a aussi été salué pour sa musique très techno/electro faite sur un synthétiseur Bontampis (non sourcé, je blague!). Mais vraiment agréable et s’alliant bien au style de jeu. En parlant d’alliances, j’oubliais le meilleur, car Street of Rage faisait la part belle à la coopération. En effet, vous pouviez vous aider de votre propre allier pour effectuer un saut dévastateur sur les ennemis. Revers de la médaille le « Friendly-Fire » était aussi activé avec toutes les conséquences et querelles qui peuvent en découler.
Ensuite, le jeu était long (8 niveaux) que l’on pût terminer en 2 ou 3 heures suivant le niveau de difficulté, quasiment chaque niveau était clôturé par un boss souvent bien plus grand et fort que vous. Mieux encore le jeu possédait plusieurs fins, qui en mode 2 joueurs pouvaient vous amener à vous battre l’un contre l’autre jusqu’à la perte totale de vos vies et « continues ». Graphiquement bien que ternes (palette de couleurs Megadrive oblige…), les sprites étaient fin et assez bien animés. D’ailleurs, ils le seront encore plus par la suite, mais c’est une autre histoire.
Dans notre contenu téléchargé, à quoi avons nous le droit? Tout d’abord, vous aurez le choix entre les deux versions du jeu européenne ou japonaise. Mais honnêtement sur cette version les différences ne sont visible que sur l’écran titre (puisque le titre n’est pas le même). C’est donc une fausse bonne idée, mais qui on l’espère sera reprise sur Street of Rage 2 qui sort cet été, car dans ce cas le jeu possède de véritables différences. Autre ajout la possibilité d’avoir un écran flouté façon téléviseur (mais vieux téléviseur)… oui, aucun intérêt ! La possibilité d’émulation Megadrive 1 ou 2, qui j’imagine influx sur la partie sonore… mais là encore cela n’apporte rien d’audible pour l’oreille de monsieur tout le monde. Bon il nous reste l’effet 3D, en relief ou profondeur, la différence entre les deux ne sautera pas aux yeux puisque la 3D est à peine visible. Finissons avec le mode deux joueurs qui n’est disponibles qu’en local avec deux versions du jeu acheté sur l’E-shop vu que l’on ne peut partager un compte sur deux consoles en même temps… Alors heureux ?