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Jeu

Alone in the Dark 4, le test Game Boy Color

S’il manquait un genre à la GBC pour compléter sa panoplie de milliers de titres, c’est bien le survival horror… Ce vide est aujourd’hui comblé grâce au talent de Pocket Studios qui a réalisé un excellent jeu d’aventure avec Alone in the Dark 4, en respectant l’univers sordide imaginé par HP Lovecraft.

Edward Carnby, détective privé de métier et chasseur de fantômes à ses heures perdues, reprend du service. Son meilleur ami, Charles Fiske, a été retrouvé assassiné sur la petite île de Shadow Island. Ce dernier enquêtait sur trois étranges tablettes runiques dotées de pouvoirs terrifiants. Notre héros décide de découvrir les circonstances exactes de cet homicide, au péril de sa vie. En effet, les lieux sont infestés d’hideuses créatures que vous rencontrerez aléatoirement. Quelques armes et munitions sont à découvrir au cours de votre périple, mais il n’y en a jamais assez ! Les objets qui viennent garnir votre inventaire sont indiqués par de simples points lumineux. Certains permettent de résoudre des « puzzles » pour débloquer un passage et accéder à la pièce suivante.

Chaque avancée importante dans le scénario est gratifiée par de magnifiques écrans intermédiaires. Le jeu se déroule, en fait, en deux parties techniques distinctes : l’exploration et les combats. La phase d’exploration est tout simplement somptueuse, du jamais vu sur GBC ! Les décors sont composés de plus de 2 000 couleurs et le rendu est réellement saisissant. On distingue ainsi facilement la poignée d’une porte ou encore les racines d’un arbre sur le sol… L’animation du personnage principal est elle aussi très réussie. Mais tout ce luxe de détails apporté à la réalisation a posé un problème majeur aux développeurs : la petite GBC ne dispose pas de la puissance nécessaire pour afficher des ennemis en plus des décors déjà bien chargés. Ainsi, chaque monstre rencontré donne lieu à une scène de combat en vue isométrique, déjà bien moins reluisante. Les graphismes sont plus ternes et moins jolis, les contrôles délicats. Le stress de voir son personnage mourir pour une bête erreur de déplacement est constant. Les monstres ne sont pas très détaillés et l’on distingue difficilement les cibles prioritaires, puisqu’il arrive qu’une dizaine de ces bestioles vous tombe dessus en même temps ! Bref, ce mode a été bâclé, dommage !

Les musiques et les sons sont relativement discrets mais contribuent à instaurer une ambiance oppressante. Les mauvaises langues affirmeront que l’aventure est répétitive et sans éclat. 

Mis à disposition par l’éditeur : Non
Image de Olivier B.

Olivier B.

Olivier en 5 ans n'a pas encore réussi à m'écrire sa bio, comme je le connais "un peu", je vais me permettre de le faire à sa place. Olivier est un vieux joueur, comprendre par là qu'il a connu l'ère bénit des années 80, de l'accélération de la puissance, des graphismes et aussi du gameplay. Il est aussi le seul vrai journaliste de la team, ayant exercé pendant de nombreuses années dans des magazines que vous avez lu. Forcément un collectionneur, mais surtout parce qu'il ne supporte pas les problématiques contractuelles (la location comme il l'appelle) liées aux achats numériques. Il est amoureux de la Jaguar et de la PS Vita mais vous le trouverez désormais sur Switch et PlayStation 4.

Disponibilité

Age conseillé

Thèmes

Format

Editeurs/Auteurs

Pas d'anecdote

Avis sur
Alone in the Dark 4

Excellent

Si l’on compare cette version et celle tournant sur Dreamcast, il n’y a pas photo. Cette dernière version était composée de deux scénarios distincts. L’un consacré à Carnby et l’autre à son amie Aline, qui disparaît ici. Manque de place ? Il est vrai que la cartouche fait tout de même 32 Mb, le double du nouveau Zelda ! Mais comparons ce qui est comparable, cette version GBC s’en tire avec les honneurs.