Jeu

Royal Revolt 2, le test sur iOS

Les amateurs du Royal Revolt! original sur iPhone/iPad et Android (lire notre test) risquent d’être un peu décontenancés en découvrant cette suite proposée par le studio allemand Flare Games. En effet, si le jeu initial avait été conçu comme un jeu solo, cette fois, nous avons affaire à un titre totalement orienté vers la communauté et le free-to-play, au point que les mécaniques de jeu s’en retrouvent fortement impactées. Faut-il pour autant être déçu de ce Royal Revolt 2 ?

Royal Revolt c’était le succès

Rappelons en quelques mots le principe de la série. Dans Royal Revolt, vous devez défendre votre royaume de nombreux ennemis. Ou, pour être plus exact, vous devez reconquérir votre royaume, dans une sorte de tower defense inversé : vous jouez le rôle des attaquants, tandis que l’ennemi a positionné sur votre parcours diverses tours offensives et défensives. En cela, le premier Royal Revolt! était vraiment original. Pour ne rien gâcher, le jeu de 2012 était très propre techniquement, joli à regarder et agréable à jouer, tout en bénéficiant d’un character design de qualité.

Tous ces éléments, nous les retrouvons dans Royal Revolt 2. Le jeu est encore plus beau et bénéficie d’une 3D plus détaillée (seul bémol : les ombres portées, ratées). Le gameplay a été précisé et (légèrement) amélioré. Sur iPad tout particulièrement, tout se joue très simplement. N’oublions pas, toutefois, que Royal Revolt est un jeu d’action-RPG assez limité dans ses possibilités, dans le sens où l’on ne dirige que le héros : vous « achèterez » ses soldats en cours de bataille, mais leurs actions seront automatiques.

Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, nous direz-vous ? Pas vraiment car, comme nous vous le disions en préambule, les missions solo ont tout simplement disparu… de même que le scénario et la mise en scène qui allait avec. D’accord, tout ceci n’était guère élaboré dans le premier épisode, mais cela avait le mérite d’exister.

Dans Royal Revolt 2, les seules missions proposées sont celles d’attaquer les fortifications d’autres joueurs puisque, nouveauté de cet opus, il est possible de construire son parcours et d’y placer les tours de son choix. Enfin, de son choix, c’est vite dit : au départ, on ne peut pas faire grand-chose. Le nombre de tours est limité, de même que leur spécialisation. Même chose pour ce qui est de votre château. Nouveauté là encore, il est possible de construire toute une série de bâtiments spécialisés, qui vous permettront par la suite de débloquer soldats, sorts magiques, etc.

Pay2Play

C’est en s’intéressant à tout cela que l’on prend conscience de la nouvelle mécanique de jeu qui a été mise en place. Chaque construction ou évolution requiert de l’or, bien sûr, mais aussi du temps. Et des ouvriers disponibles, en sachant que seulement deux sont proposés d’entrée de jeu. C’est simple : lorsqu’ils sont occupés, vous ne pouvez plus rien faire, mis à part combattre. Sauf que les combats sont également assujettis à une limite : il faut du pain pour se lancer dans un tel défi. Et, bien entendu, les boulangeries travaillent à un rythme plutôt… lent. Vous l’aurez compris, avec Royal Revolt 2, nous passons d’un jeu où nous pouvions combattre quand bon nous semblait afin d’essayer de réussir des défis plutôt ardus à un jeu où vous allez attendre 99 % du temps. C’est difficilement supportable.

Oh, bien sûr, il y a la possibilité d’accélérer un peu les choses moyennant contribution financière (micro-transactions en euros), mais tout est très cher… Comptez par exemple 4,49 euros pour acheter un ouvrier supplémentaire. A moins d’opter pour le pack de diamants (la seconde monnaie virtuelle du jeu, rare) à 89,99 euros qui, fort généreux, offre un homme à tout faire… Au secours ! Nous pourrions aussi évoquer les classements en ligne, les tournois régulier, etc., Mais ce système de monétisation gâche fortement notre entrain à vouloir jouer à Royal Revolt 2. Espérons que Flare Games revoie sa copie à l’occasion d’une future mise-à-jour !

Mis à disposition par l’éditeur : Non
Image de Olivier B.

Olivier B.

Olivier en 5 ans n'a pas encore réussi à m'écrire sa bio, comme je le connais "un peu", je vais me permettre de le faire à sa place. Olivier est un vieux joueur, comprendre par là qu'il a connu l'ère bénit des années 80, de l'accélération de la puissance, des graphismes et aussi du gameplay. Il est aussi le seul vrai journaliste de la team, ayant exercé pendant de nombreuses années dans des magazines que vous avez lu. Forcément un collectionneur, mais surtout parce qu'il ne supporte pas les problématiques contractuelles (la location comme il l'appelle) liées aux achats numériques. Il est amoureux de la Jaguar et de la PS Vita mais vous le trouverez désormais sur Switch et PlayStation 4.

Disponibilité

Age conseillé

Thèmes

Format

Editeurs/Auteurs

Pas d'anecdote

Avis sur
Royal Revolt 2

Moyen

Un certain proverbe dit que si quelque chose n'est pas cassé, il ne faut pas passer son temps et user de son énergie à essayer de le réparer. C'est pourtant ce qu'a fait Flare Games. Et lorsque l'on sait que Royal Revolt! a été téléchargé plus de dix millions de fois, on se demande d'autant plus quelle mouche a piqué le développeur pour revoir presque entièrement sa copie. Le premier opus n'était-il pas assez rentable ? Fallait-il accentuer tous les aspects du free-to-play, même les plus détestables ? Nous connaissons un autre jeu de tower defense inversé qui, lui aussi, a été décliné sous la forme de plusieurs épisodes. Il s'agit bien évidemment d'Anomaly (lire notre test du deuxième opus). Jamais son développeur, 11 Bit Studios, n'a sacrifié la qualité de son concept pour des raisons pécuniaires et, dès le départ, a proposé son jeu sous une forme payante. Grand succès et jackpot pour ses concepteurs. C'est, malgré tout, tout le mal que l'on souhaite à Royal Revolt 2 car l'on sent tous les efforts consentis dans cette nouvelle création par les développeurs qui voulaient nous proposer une expérience de jeu inédite. Nous sentons un très gros potentiel, mais en l'état actuel des choses, cela sera sans nous.