Bonfire Peaks, le test sur Switch

Il y a quelques temps, nous vous avions fourni le test de Cosmic Express. Ce titre esthétiquement tout mignon caché en fait une succession de casse-têtes addictif et à la difficulté devenant rapidement diabolique. Un des membres concepteurs de Cosmic Express, le Québécois Corey Martin (assisté d’Alan Hazelden pour le design, ainsi que de Mari Khaleghi and Zach Soares pour la partie artistique), revient aujourd’hui avec un nouveau titre dans le même esprit, Bonfire Peaks. Ce jeu est édité par Draknek & Friends, et se veut de type Sokoban.

Un titre à en faire des caisses…

Sokoban ? Mais quelle dénomination étrange ? Ce type de jeu vient en fait d’un titre sorti au début des années 80 et inventé au Japon. L’objectif du jeu Sokoban est de ranger les caisses sur certaines cases-cibles, en ayant la possibilité de les déplacer de manière spécifique (pousser mais pas tirer, une seule caisse à la fois et design des murs volontairement contraignant). Sokoban est devenu si célèbre et a donné naissance à tellement de suites spirituelles, qu’il a généré un genre éponyme.

Le principe de Bonfire Peaks est donc le même, à quelques nuances près. Ici, pas ou peu de contraintes physiques directes de type murs, mais le joueur est sur une plateforme entourée d’eau (c’est-à-dire de vide). De plus, il est possible de pousser mais aussi de tirer les caisses, y compris entre elles en en saisissant une pour en déplacer une autre par exemple. Enfin, toutes les caisses ne sont pas à placer, et toutes n’ont pas la même forme. En ce sens, certaines caisses de chaque niveau servent en fait à construire le chemin vous permettant de le résoudre. Au fil des niveaux, des mécanismes supplémentaires (cours d’eau, pics sur les murs…) viendront progressivement complexifier un peu le tout.

…Mais au final rétro-minimaliste

Bonfire Peaks mise indéniablement sur son identité pour attirer le joueur. L’ambiance générale du jeu est basée sur son pitch philosophique : le lâcher-prise, et la solution de chaque tableau se résumera en fait à « brûler vos affaires ». Les menus vont d’ailleurs directement à l’essentiel, sans fioriture. On pourrait quasiment le qualifier de jeu d’auteur, tant le pari d’une réalisation graphique basée sur une 3D Voxel (façon Minecraft) est osé. Et pourtant, il faut reconnaître que ça fonctionne, en particulier en mode portable où la direction artistique est du plus bel effet. Le jeu offre également une option d’étirement en mode « écran large » pour un jeu sur grand écran, également très agréable.

Du côté de la bande-son, ça se gâte un peu plus. Celle-ci est minimaliste et de type Lo-fi (c’est-à-dire volontairement basée sur une qualité primitive et produisant un son « sale »), pour coller à l’atmosphère volontairement zen et rétro de Bonfire peaks. Le plus gros souci c’est qu’elle est plutôt plate et alterne des sonorités de trompette ou de cors au final assez angoissantes. Drôle de pari pour la zénitude. Très franchement, nous avons préféré largement baissé le volume de la musique voire nous contenter des crépitements des feux de bois au bout de quelques parties.

Le lâcher-prise a tout de même un prix

Le gameplay de Bonfire Peaks est volontairement rigide, il n’y a donc pas grand-chose à dire là-dessus. Le parcours des niveaux se fait via une carte prenant elle-même la forme d’un casse-tête géant. A noter qu’il n’est pas nécessaire de résoudre tous les niveaux pour progresser sur la « carte », vous permettant ainsi d’en laisser certains de côté, au moins temporairement et pour éviter toute frustration. Le communiqué de Presse nous indique que le jeu contient actuellement quelques bugs qui seront corrigés via un patch le jour de sa sortie. Très franchement, nous n’avons rien constaté de foncièrement gênant.

La durée de vie, comme d’habitude sur ce genre de jeu, dépendra beaucoup de votre habilité à résoudre les différents tableaux. Le challenge se corsant toutefois rapidement, elle se veut solide, allant jusqu’à environ une dizaine d’heures, si la lassitude ne vient pas avant bien entendu. Car Bonfire peaks se destine par nature à quelques parties courtes, de-ci de-là. Dans l’ensemble, le jeu est donc sympathique et dispose d’une identité forte. Considérez tout de même qu’il sera proposé sur l’eshop à la fin du mois pour un peu plus de 15 euros, ce qui le situe tout de même clairement un ou deux crans au-dessus du tarif moyen de ce type de jeu.

Avis sur Bonfire Peaks

Bonfire Peaks s’auto-qualifie de titre de réflexion à l’ambiance zen et « amicalement difficile ». Sans être révolutionnaire et malgré des ambitions limitées, il faut bien admettre que la mission de base est remplie. A vous de voir si le prix en vaut la chandelle ou si quelques soldes ultérieures lui accorderont vos faveurs.

Bonfire Peaks

Amusant !

Mis à disposition par l’éditeur : Non

Pas d'anecdote

Trailer de Bonfire Peaks

Images de Bonfire Peaks