Traumatarium est un jeu de rôle de type dungeon crawler, développé par Horatiu.nyc (Eligos Games) pour Game Boy. Grâce à une campagne Kickstarter réussie (plus de 400 contributeurs), le jeu a pu voir le jour en version physique, avec une belle réalisation par Broke Studio.
Un gameplay simple et minimaliste
Dans Traumatarium, vous incarnez un aventurier qui explore plusieurs donjons (quatre principaux et un final), peuplés de créatures hostiles et de redoutables boss. Si l’univers s’inspire de Warhammer Quest, le gameplay évoque davantage les livres dont vous êtes le héros, avec une navigation basée sur des écrans fixes sans véritable orientation spatiale. À chaque étape, le joueur peut décider d’examiner la salle, ce qui déclenche parfois la découverte de fournitures, d’un combat, ou plus rare d’une relique présent en un exemplaire par donjon.
Le village vous sert de base arrière ou vous pourrez acheter des fournitures et de meilleurs équipements armes ou armures. À noter qu’il n’y a pas de gestion de l’armement dans l’inventaire, le jeu vous fait utiliser les meilleurs en votre possession.
Explorer ou avancer : une mécanique perfectible
La gestion de la vitalité et de la santé est présentée comme essentielle. La vitalité diminue à chaque action, et lorsqu’elle est épuisée, c’est la santé qui commence à décroître. Les combats, au tour par tour, offrent peu de possibilités, mais exigent un minimum de stratégie.
Sur le papier, cette idée est prometteuse. En pratique, le cheminement plutôt court rend la gestion de la vitalité presque anecdotique : avec quelques objets en réserve, on traverse facilement les donjons. La seule vraie difficulté réside dans la compréhension de certaines fonctionnalités, notamment comment terminer le premier donjon et vaincre son boss. Une fois ces obstacles surmontés et quelques niveaux gagnés, la campagne devient étonnamment simple. Par contre un classement final est donné a la fin en fonction des reliques récupérées, ce qui permet une petite rejouabilité, et une durée de vie un peu plus longue que juste finir le jeu.
Une direction artistique saisissante
Graphiquement, Traumatarium est une vraie réussite. Les écrans fixes s’enchaînent dans un style dark fantasy très soignée, créant une atmosphère sombre et immersive. Ce sens du détail compense l’absence d’animations même si aurait aimé en avoir. En revanche, la bande-son chiptune s’est révélée assez répétitives sur la durée, au point que nous avons préféré jouer sans le son.
Une version physique pour les amateurs de rétro
Testé ici sur Game Boy Advance SP, le jeu est compatible avec tous les modèles de Game Boy, y compris l’Analogue Pocket. Le rendu diffère cependant selon la console : la Game Boy originale offre un affichage vert/noir qui s’accorde particulièrement bien avec l’ambiance du jeu, tandis que les autres modèles affichent un rendu noir et blanc plus classique.
Une suite plus ambitieuse
Face au succès du premier opus, une suite intitulée Traumatarium: Penitent a vu le jour. Elle propose une expérience plus ouverte, avec des mécaniques enrichies, tout en conservant l’esthétique rétro qui a fait le charme de l’original. Pour ce second épisode, l’achat en version physique nous semble plus justifié. Sauf que le jeu est désormais édité par mod retro aux Etats Unis ce qui vous contera encore plus cher…
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