Dessine ton héros ! Voilà une invitation intéressante pour un jeu Nintendo DS, qui n’a pas manqué de piquer notre curiosité. Evitons tout blabla inutile : Drawn to Life cache un jeu de plates-formes basique, qui, sorti en l’état, n’aurait pas mérité une note de plus de deux étoiles. Mais c’est son habillage qui fait tout son charme.
Déjà, l’habillage graphique : couleurs pastel, décors féeriques, traits presque naïfs. Le rendu final est plutôt réussi. Ensuite, parlons du système de jeu, principale innovation apportée par Drawn to Life. Les concepteurs ont volontairement limité les possibilités de progression dans les niveaux. Stylet glissé entre vos doigts, vous devrez tout d’abord dessiner votre héros. Place à l’inspiration totale, ou à quelques modèles prédéfinis pour les moins doués d’entre vous. Ensuite, et au cours de l’aventure, ce sont des éléments entiers de décors qu’on vous demandera de dessiner. Souvent, des modèles sont imposés, ce qui est un peu dommage au premier abord : le travail de dessin se révèle finalement n’être qu’une tâche de coloriage. Mais après réflexion, c’est plutôt normal : ces limitations sont présentes pour ne pas entacher le bon déroulement du jeu. Comment aurait-on fait pour faire monter le héros dans une luge de la taille d’un petit poids ? Ou encore une plate-forme ascenseur ronde ?
Pour les joueurs pas vraiment doués, pas de panique. Si vos premiers essais se révèlent être catastrophiques, vous pourrez assez rapidement accéder à un catalogue d’objets qui vous permettra de retoucher toutes vos créations et découvertes. Et c’est là que l’on prend mesure de la difficulté de la tache des graphistes dans l’industrie du jeu vidéo qui doivent, quotidiennement, nous pondre des productions belles et attractives ! Et non, nous ne disons pas cela parce que notre personnage de départ ressemblait plus à un troll des neiges plutôt qu’à un véritable héros.
L’histoire de Drawn to Life prend place dans un monde fantastique, peuplé de gentilles créatures, dont la vie était jusqu’alors régie par la main d’un dieu (artiste à ses heures perdues donc). Malheureusement pour elles, leur créateur détourne son attention de ce monde pour quelques temps : c’est alors que l’un des habitants à la mauvaise idée d’utiliser le grand livre du monde, pour tenter de dessiner et créer ainsi la vie. Une tentative qui vire au fiasco, puisque c’est une armée d’ombres maléfiques qui apparaît, prête à engloutir toute forme vivante. Les derniers habitants implorent leur dieu de leur envoyer un héros pour rétablir l’ordre des choses et… vous voilà !
Vous l’aurez compris, ce scénario gentillet n’est là que pour justifier les différentes phases de plates-formes. Vous devrez lutter contre ces ombres, effacer, stylet au poing, leurs points d’apparition, libérer les habitants emprisonnés dans ces cages… Voilà qui ressemble furieusement à un mix de Mario et de Rayman. A part les phases de dessin, tout est classique et convenu. Ajoutons à cela que le jeu est plutôt simple, la progression aisée et la durée de vie pas bien longue.