Dans la foulée de Centipede Recharged et autres titres du genre, les remakes modernes des classiques de l’arcade ont le vent en poupe en ce moment. Revival contemporain du classique d’Atari, Tempest 4000 débarque sur Switch, avec ses formes géométriques et ses tirs psychédéliques. Le jeu est développé par le studio Llamasoft (dirigé par Jeff Minter, déjà en charge de Tempest 2000 et de TxK), et édité par Atari. L’efficacité ou la nostalgie seront-elles de mise quarante ans plus tard ? On vous dit tout.
Tempest 2K4 ?
Dans la tradition de l’arcade pure et dure, le jeu ne s’embarrasse d’aucune introduction ni trame scénaristique. Start. Action. Course au score. C’est parti. La musique psychédélique annonce la couleur. Tempest 4000 explose de partout et multiplie les effets visuels, parfois au sacrifice de la lisibilité. Epileptiques, s’abstenir.
Si vous avez connu le jeu TxK, alors vous pouvez arrêter la lecture de ce test. Pour la simple raison que Tempest 4000 n’est ni plus ni moins que sa copie quasiment conforme. A l’époque de sa sortie, TxK avait généré quelques tensions de la part d’Atari. Quelques histoires de copyright et négociations plus tard, Tempest 4000 s’annonce donc comme le titre de la réconciliation.
Tube-shootez-les tous
Alors Tempest, c’est quoi ? L’ultime représentant du « Tube shooter ». Concrètement, vous dirigez un vaisseau en haut d’un tube, pas forcément convexe mais pouvant prendre différentes formes géométriques. Le vaisseau se déplace donc uniquement sur la ligne supérieure, et tire vers le « fond du tube » pour empêcher les ennemis de « monter » vers lui.
D’autres actions sont disponibles, telles que la récolte de bonus de puissance, l’accompagnement (temporaire) d’un drone ou encore le saut. Les niveaux et les différentes formes de tubes s’enchaînent. Ils sont entrecoupés de séquences bonus consistant à positionner le vaisseau au plus proche du centre d’anneaux qui défilent, à la manière d’un slalom en 3D.
Tempest 4000 propose trois modes : pur (départ au premier niveau et bonus de progression), survie (même chose, mais sans bonus et plus dur) et enfin classique. Ce dernier mode permet de reprendre à partir de n’importe quel niveau déjà terminé, qui plus est avec le meilleur score enregistré. Moins de variété que prévu au final, mais la courbe de progression s’avère excellente.
On prend les mêmes…
Vous l’aurez compris, la recette de base de Tempest n’a pas bougé d’un poil. Toujours dans le respect du design épuré d’origine, cette version modernisée est surtout l’occasion d’un bon rafraichissement visuel et sonore, même si on déplorera le manque de variété des musiques. Le scoring demeure la motivation ultime. Aucun réel nouveau mode, en coopération ou en ligne par exemple, n’est disponible. Les textes et menus du jeu sont disponibles en Français, mais de façon très approximative façon Google Translate à l’arrache.
Difficile de se prononcer, donc. Si vous avez aimé le titre de base ou que vous êtes fan du genre arcade en général, Tempest 4000 a toutes les chances de vous procurer un bon moment. A l’inverse, si vous êtes en recherche d’originalité ou de nouveauté, la déception sera probable. D’autant plus que ce remake lui-même est déjà sorti il y a trois ans sur PS4 et PC, sans compter TxK disponible sur PS Vita.
Le prix de Tempest 4000 sur Nintendo Switch avoisine les vingt euros. Pour le simple portage d’un remake lui-même un peu fainéant, l’addition pourrait sembler salée.