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Jeu

Sorcery ! Part 1, le test sur Android du nouveau Livre électronique Dont Vous Etes Le Héros

Voila, il me revient de tester Sorcery sur mobile, mon compère Manoloben prétextant une obscure refonte du site. Je pense que le fourbe a volontairement botté en touche. Non pas que la tâche soit ingrate, mais Sorcery nous renvoie au temps qui passe et à notre âge. Pourtant il n’est pas l’adaptation d’un jeu vidéo ancien d’une époque que la majorité n’ont pas connue… nonnnnn c’est encore pire ! Une époque où les jeux vidéos sont au stade de cube, et où beaucoup d’enfant ont rêvé d’aventure avec des livres dont vous êtes le héros (gamebook en anglais)…

Pour ceux qui ne le savent pas ces livres se composent d’un grand nombre de paragraphes qui ne se lisent pas de manière linéaire, mais en fonction des décisions et des réussites que vous effectuer, celles-ci vous  renvoyant à des paragraphes numérotées précis.

Le développeur Inkle à réalisé une adaptation d’une série la plus connue et réputée de l’époque : Sorcery! de Steve Jackson publiée entre 1983 et 1985. Le quatrième et dernier tome venant d’être adapté, nous ne pouvions pas passer à côté.

Nous voici donc avec Sorcery! Part 1 : The Shamutanti Hills.

La sortie du poste frontiere

La Couronne des rois, un puissant artefact garantissant la paix entre les différents royaumes de l’Ancien Monde, a été volée par l’Archimage de Mampang. A vous de rejoindre sa forteresse avant qu’il n’attaque le continent avec les créatures qu‘il a rassemblées. Ce premier chapitre vous fait partir de la frontière du Analand pour rejoindre la cité de Khare, en traversant les fameuses collines de Shamutanti.

Le jeu se présente sous l’aspect d’une très belle carte en relief ou vos déplacements sont représentés par un pion. Ainsi  au début du jeu, à la sortie du poste frontière vous avez deux directions matérialisées par des petits drapeaux bleus sur la carte : Travel cross country (couper à travers champs) ou A low rise (Suivre le chemin). Chaque choix fera défiler un texte de présentation, avec à la fin les choix qui s’offrent à vous, qui feront à leur défiler le texte de narration, etc. Et ce à chaque déplacement sur la carte, de zone en zone.

Si à la base on ne peut pas revenir sur ses pas (même pour acheter un produit dans un magasin), le jeu vous permet de revenir en arrière et de rejouer à n’importe quel endroit où vous êtes déjà passés matérialisé par des drapeaux rouges.

Et qui dit quêtes dit combat et magie :

Le combat est une sorte de choix de nombre entre 0 et 9 qui correspond à une jauge de puissance. Bien évidemment plus les coups sont puissants plus ils feront baisser votre jauge sachant que le tour suivant vous ne pourrez pas dépasser votre capital de points restants. On compte six attaques du simple coup à la charge, et c’est le différentiel entre votre attaque et celle de l’adversaire qui donne le nombre d’endurance perdu par le chiffre le plus faible joué. La garde vous fait perdre uniquement un point d’endurance pour le coup reçu mais fait remonter la puissance.

Un grand nombre de sort symbolisé par trois lettres sont disponibles (48 en tout), mais beaucoup vous demanderont des objets particuliers et vous coûteront plus ou moins d’endurance. Une interface particulière vous permet de choisir les lettres parmi toutes celles qui flottent devant vous pour enclencher le sort qui vous paraît le plus approprié.

L’aventure est faite de choix

Première petite déception, comme le titre le laisse supposer, le jeu est uniquement en anglais. Dommage que la traduction réalisée par l’éditeur Gallimard pour la version française n’ait pas été utilisée. Sachant que les livres ont été publiés en vingt-deux langues, il est dommage qu’une histoire de droits ait empêché la production de versions localisées.

L’aspect graphique est un peu minimaliste. La carte où vous évoluez est très belle, mais le jeu est assez peu illustré, les dessins n’étant que de simples scans des livres d’origines. On aurait aimé que les œuvres de John Blanche, au style si particulier, disposent de petites animations.

La bande son est surtout composée de bruits réels (feu, vent, croassement de corbeaux, etc.), et quelques musiques dans les fêtes de villages ou tavernes, paradoxalement l’ensemble donnent une très bonne immersion.

L’aventure en elle même est assez sobre et classique et sert de longue introduction aux épisodes qui suivent. D’ailleurs tout ce que vous récoltez sera disponible dans les épisodes suivant. D’où l’importance de bien réussir cette aventure pour bien entamer les suivantes. Ainsi même si le jeu est un peu court (à peine cinq heures) on se surprend à enchainer les parties pour tester les différentes possibilités et acquérir le plus d’objets possible.


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Mis à disposition par l’éditeur : Non
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Kuk

Type de joueur : Mauvais | Type de test : Bordélique Kuk s'est lié d'amitié avec le monde du jeu vidéo très jeune. En 1988, il possède son premier ordinateur, un Atari 1040 STF flambant neuf. Et Atari ne le quittera plus jamais… Durant les années suivantes, il s'intéresse tour à tour à la Nec GT, à la NeoGeo Pocket et à sa petite soeur, la déclinaison Color, qui le font rentrer dans le jeu vidéo portable. Passionné d’histoire et de littérature, il apprécie tout particulièrement les jeux de rôle et les jeux d’aventure. Il montre aussi beaucoup d'intérêt pour le travail fourni par les développeurs indépendants dont il se fait une spécialité. Dans tous les cas, il privilégie le fond à la forme.

Disponibilité

Age conseillé

Thèmes

Format

Editeurs/Auteurs

Pas d'anecdote

Avis sur
Sorcery ! Part 1

👍Amusant👍

Très clairement le jeu à les forces et les faiblesses de son modèle littéraire. Il n’est pas pour autant un simple livre numérique, les compléments sont nombreux et le plaisir est bien là. Concrètement, il parlera aux amateurs de visual novel, et à ceux qui ont connu l’œuvre originale. Au final assez simple, c’est une bonne mise en jambe à ce qui vous attend après... Dans tous les cas on vous conseille d’essayer si vous aimer lire... l’anglais.