Spiritfarer, le test sur Switch

C’est curieux, c’est à la fois le moment idéal pour vous parler de Spiritfarer, et en même temps pas du tout le bon moment. Il y a des étapes dans la vie qui vous marque, celle que va traiter Spiritfarer, c’est la perte d’un proche. Mais pas de n’importe quel manière. Ici, point de violence, pas de cri ni de larme, juste des histoires de vie qui vont vous êtes contées. Certaines auront une résonnance avec votre vie actuelle ou votre passé. Et c’est bien l’objectif, c’est-à-dire que vous puissiez à travers un jeu, vous libérer du poids de ses « tourments » de votre vie.

Profitons de la vie

Alors, je sais bien que commencer un test par un paragraphe pas forcément très profond, mais globalement triste, ce n’est pas forcément une grande idée. Mais il faut que vous sachiez où vous mettez vos pieds ! Ici, on est sur du jeu qui peut faire pleurer, du jeu qui peut remuer le couteau dans la plaie. Et aujourd’hui, j’ai une plaie grande ouverte même si… Je fais semblant de tenir la barre. Dans Spiritfarer, c’est un peu pareil. Alors que vous arrivez dans ce que j’appellerai « l’Entre-Deux-Mondes » (parce que je n’ai pas retenu le nom donné dans le jeu), vous devez devenir en quelques minutes capitaine de navire. Puis découvrir votre première âme perdue, afin d’ensuite voguer sur une paisible mer à la recherche des nombreuses autres du monde de Spiritfarer.

Magnifiquement mis en scène, avec des graphismes style dessin animé vraiment sublimés par les effets de lumière légers, vous pourrez profiter de ce voyage initiatique pour vos hôtes et vous. Les musiques douces accompagneront vos pas, et chaque découverte vous permettra de fouler une nouvelle terre avec ses particularités. Un titre totalement envoutant et reposant.

Mais jouer 15 heures sur un titre contemplatif, est-ce profiter?

Spiritfarer est tellement contemplatif, qu’à quasiment aucun moment, on ne nous demandera de vous battre. Tout au plus, user de la pioche pour casser quelques gisements un peu néfastes. Pour le reste, c’est zéro violence. On joue à saute mouton avec les méduses volantes, on attrape les éclairs pour les mettre en bouteille, ou on tente de venir en aide à un dragon des mers. Entre ces deux moment d’excitation ponctuelle, vous devez retrouver des âmes perdues, résoudre leur problèmes, les écouter vous parler, les nourrir, leur trouver un foyer et les occuper. Spiritfarer est un jeu d’aventure, bourré de mini-aventures.

Votre bateau servira d’arche de Noé pour accueillir les âmes qui prendront toutes la forme d’un animal humanisé (un totem?). Pour cela, il vous faudra construire des bâtiments via l’équivalent d’un « city-builder », sur votre bateau (Cuisine, Scierie, Enclos etc.). Mais aussi s’occuper de tout ce beau monde (les moutons peuvent manger vos cultures, par exemple). Sans oublier d’améliorer votre bateau, que ce soit sa taille en général, ou ses capacités en particulier. Tout ceci vous demandera des ressources à chercher sur terre ou en mer. Certaines, seront aussi à cultiver, telles que les légumes ou certaines plantes. Récolter du lin, le transformer en fil ou tissu, couper du bois, le découper en planche, ramasser une salade pour en faire un plat… Et même pêcher! Autant d’activités qui occuperont vos journées dans Spiritfarer. On peut même « pet » le chat, votre compagnon de voyage.

You can pet the cat

En parlant du chat, il constitue le moyen ou plutôt le prétexte pour permettre au titre de se jouer à deux, en coopération. Plutôt anecdotique, mais aussi une belle opportunité pour partager les manettes et les tâches du jeu. A noter que nos protagonistes feront évoluer leur capacités (détenues au travers d’une orbe). Ces nouvelles aptitudes vous permettront de découvrir de nouveaux lieux et des trésors bien utiles, comme vous pourriez le faire dans un jeu de plateforme et d’exploration classique.

Mais notre héros ou héroïne (le sexe n’est pas marqué) aura fort à faire pour rendre ses convives heureux. Ceci afin qu’ils acceptent de rejoindre la Porte de l’Autre Monde. Encore une fois, ce n’est sûrement pas le nom officiel. Même si les quêtes restent globalement du Fedex avec des kilomètres d’étendues de mer à parcourir. Vous prendrez plaisir de voguer de ville en ville, ou pourquoi pas aller d’une tortue géante à un vendeur itinérant. Cela prend du temps et Spiritfarer prend un malin plaisir à rendre les voyages longs. Afin que vous puissiez prendre aussi le temps d’arroser vos plantes, parler, nourrir, et découvrir chaque histoires. De fait, le rythme d’ensemble est plutôt lent . En faisant clairement pas un titre qui s’adresse à tout le monde.

Cependant, si les jeux de type farming (dans le sens – récolter) et crafting sont votre dada. Si l’aventure vous manque, et si les jeux de plateforme ont bercé votre jeunesse, vous trouverez ici un très bel exemple d’alliance habile entre une excellente narration et ces types de mécaniques (qu’usuellement en partie, je ne supporte pas).

Avis sur Spiritfarer

Une légére brise de fraicheur, un vent de tristesse et une narration assez bonne (bien que parfois cliché) font de Spiritfarer un titre que l'on peut conseiller. Il est d'autant plus surprenant, qu'il est à des lieux de son grand-frère, Jotun, que je n'avais pas du tout apprécié.

Spiritfarer

Excellent !

Mis à disposition par l’éditeur : Oui

Spiritfarer en physique vient avec quelques goodies (carte postale, autocollants), malheureusement la bande son et l'artbook seront au format numérique!

Trailer de Spiritfarer

Images de Spiritfarer