On avait essayé la version PC de Scourgebringer à la Gamescom 2019 sur le stand pro de Dear Villagers. On attendait donc dans la version Nintendo Switch avec impatience , mais dans la foulée il a également été adapté sur Psvita. Évidemment, on a choisi cette dernière version pour le tester.
Alors, soyons clairs, Scourgebringer est un jeu d’action exigeant, basé sur vos réflexes et l’apprentissage des attaques de vos adversaires. Vous incarnez une jeune guerrière envoyer dans un monolithe extra-terrestre qui a quasiment rayé notre civilisation de la planète. À vous d’explorer plusieurs salles que vous devrez vider des monstres, pour pouvoir continuer jusqu’à trouver le mini boss (les gardiens), dont la victoire vous ouvrira les portes du véritable boss du niveau (les juges). Le tout répété sur 5 niveaux évidemment variés (végétation, glace, poison, etc.). Quelques renseignements sur l’univers sont distillés dans les niveaux, comme des enregistrements et des stèles qu’il vous faudra trouvés.
Le principe de Scourgebringer est un gameplay très aérien, une sorte de mix entre Dead Cells et Celeste. Il vous faudra alterner avec brio, attaques de base, sauts, et dash pour en arriver à bout. Chaque victoire de boss ou de boss intermédiaire vous rapportera des points (les sangs de Juge) que vous pourrez utiliser sur votre arbre de compétence. Celui-ci vous permet d’avoir de nouvelles fonctionnalités, de nouveaux coups, un peu plus de vie, etc.
Hors la vie c’est probablement ce qu’il va vous manquer le plus dans ce jeu. Une jauge de six points au début qui monte assez facilement à neuf… et c’est tout. Alors certes vous pouvez théoriquement aller jusqu’à vingt, mais c’est surtout le hasard (ou vos prières) pour que les bonus à acheter ou trouver soit les bons. De même, les possibilités pour remplir votre jauge de vie ne sont pas légion. Votre mort vous fait perdre tous les bonus accumulés, sauf les points accorder pour les boss et mini boss vaincus.
La maniabilité de ScourgeBringer sur PS Vita est vraiment bonne, en passant je la trouve plus compliquée sur Switch. Par contre le côté frénétique des combats n’est pas toujours à votre avantage sur petit écran : l’agglomération des ennemis sur vous, et la grande crinière blanche de l’héroïne se confond avec les coups que vous assénez, vous fait perdre en visibilité et vous entraîne parfois dans des erreurs qui vous sont fatales. Autre point délicat sur PS Vita, le manque de touche par rapport à une manette PS4/PC, et il est assez compliqué d’y palier, au point que même les pavés tactiles à l’arrière de la portable sont utilisés, ce qui n’est pas très pratique dans la prise en main, il faut bien le dire.
Pour autant les défauts ne sont pas rédhibitoires, et donnent vraiment envie d’y retourner. D’autant que les niveaux sont réorganisés de manière procédurale, ce qui fait qu’on ne s’en lasse pas. Les programmeurs ont d’ailleurs été particulièrement généreux dans les fonctionnalités, puisque toutes les touches sont paramétrables. On peut même jouer sur quelques options qui sont là pour rendre le jeu un peu (un tout petit peu) plus accessible: comme plus de bonus laissés par les ennemis, des coups qui s’enclenchent par une simple pression du bouton, une difficulté adaptée à votre talent (ou non-talent c’est selon). On a même la possibilité d’être invincible, bon là évidemment, cela gâche un peu la partie, mais vous permet de travailler les paternes d’ennemis sans devoir tout recommencer.
L’animation du personnage principal est vraiment superbe, les décors assez jolis (notamment le premier niveau, ça tombe bien vous allez y rester un bon moment…). Les ennemis sont assez nombreux et variés, il n’y a d’ailleurs trois Miniboss différents par niveau. La musique est assez peu variée, mais étonnant elle s’écoute en boucle avec plaisir. Elle est calme dans les zones pacifiées, et on passe à des riffs de guitare rageux en plein combat.