Jeu

Nemesis Lockdown, l’avis

« Nemesis Lockdown »… sur Mars, personne ne vous entendra crier (comme dans l’espace quoi)

En 1979, un petit film, suite séminale de la « guerre des étoiles » (sorti en 1977), touche les écrans : « Alien, le huitième passager ». Comme beaucoup, j’ai aimé le chef-d’œuvre de Ridley Scott – avec des scènes en mode « actor studio » (non, c’était pas une gastro). Son impact sur la culture populaire a été extrêmement durable et profond ; de ses nombreuses itérations en passant par les jeux vidéos, et les jeux de société. Vous ne pourrez pas nier que l’idée de « Space Hulk » ne sort pas du néant. Et entre « Warhammer 40K » (sorti en 1987) et « Space Hulk » (sorti en 1989) et 2023, la pelote a continué de rouler jusqu’à la première campagne kickstarter de Nemesis (2018), jeu créé par Adam Kwapiński.

Cette campagne a été un gros succès et, à l’égal de « 7th Continent », le niveau de hype a été fort. Peut-être un peu trop car certains joueurs de ce premier opus se sont plaint de l’aspect aléatoire et punitif du jeu (reine au premier tirage = partie très très rapide). Cet aspect a été corrigé dans ce second opus : « Nemesis Lockdown ».

Disons-le tout de suite, avec « Nemesis Lockdown », on a affaire à une grosse boite de « kiloplastique » à la sauce « Ameritrash Polonais » et fort heureusement point n’est nécessaire de posséder la première boite afin de profiter de cette suite ; parce qu’au niveau du prix : ça douille (comptez plus de 140€), mais le thermoformage est fort bien pensé et le matériel est beau.

Pour le jeu en lui-même : les joueurs évoluent dans une base martienne détenue par une corporation privée (Weyland Yutani ? Bah non, le jeu est inspiré d’Alien, mais pas au point de payer pour l’IP) et, muni d’un rôle (qui inclus un rat de laboratoire aveugle ou le gardien de la base, mais pas que). Sachant que la base est infestée d’Alien peu primesautiers au-delà du raisonnables, hyper sensibles aux bruits, les joueurs vont tenter de survivre et même d’accomplir des objectifs précis sur 15 tours.

La base en elle-même est un enchevêtrement de couloirs, de conduits d’aération et de salles techniques (face cachée). On se déplace, on fait du bruit, on fouille… bref « porte clé dragon trésor ». A noter que la maintenance laisse à désirer et que l’électricité est si mauvaise que cela mériterait un courrier recommandé au priorio (parce que pour le loyer demandé c’est vraiment abusé !) : en aléatoire, la lumière s’allume… ou pas. Il est aussi possible de faire une sortie en véhicule martien.

Les Aliens se déclinent en plusieurs types, de la larve inoffensive à la Reine, qu’il vaut mieux éviter sur toutes les applications de rencontres. L’ambiance oscille entre la collaboration (et il est même possible de jouer en mode full collab’) et la suspicion de traitrise car les objectifs de chacun sont secrets et potentiellement contradictoires. La corporation possède également son agenda et il est fort possible que tous les joueurs ne voient pas la fin de la partie (je recommande dans ce cas une partie de Dig Up entre éliminés – très bon jeu, très rapide).

Cela reste un jeu avec une personnalité et un genre très affirmé, le hasard n’est pas absent (pioche de jetons dans un sac ; pioche de cartes…). Il vaut mieux être amateur de « Dungeon crawler » (Descent, Massive Darkness…) et éviter ce jeu si vous êtes amoureux de « 4X » hyper-calculatoires (Eclipse, TI4, Scythe…).

Les figurines sont d’excellentes factures et les plus « peintres en bâtiments » d’entre nous n’hésiterons pas à dégainer leurs pinceaux afin d’ajouter des couleurs au jeu. Cela ne pourra qu’ajouter à l’immersion.

Un dernier point : si vous cherchez de « l’Alien de race authentique », testez « ALIEN: Fate of the Nostromo » (mais ce n’est pas un super jeu) ; « Legendary Encouters : an Alien Deck Building » (très bien noté, mais pas un « Dungeon Crawler ») ou « Alien vs Predator: The Hunt Begins” (probablement très dur à trouver).


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Mis à disposition par l’éditeur : Non
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La Team

Nées dans les années 80, les auteurs de Air-Gaming ont pu tour à tour découvrir les joies de d'Amstrad, Amiga, Atari, puis des consoles de salon même une Neogeo CDZ. Certains ont passé leurs années 2000 avec la Lynx, la Dreamcast, ou la Neogeo Pocket. Pire, ils ont eu pour la plupart une GP32... Ils sont ex-rédacteurs d'un site en ligne spécialiste des consoles portables ou consultant dans la vraie vie. Mais cette passion leur fit fonder Air-Gaming. Aujourd'hui, liberté d'expression et discussion ouverte sont ses leitmotivs.

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Avis sur
Lockdown Nemesis

Il devrait y avoir une conclusion ici... bizarre