Nemesis est le premier shoot’em up de la série Gradius de Konami à apparaître sur Game Boy en Europe, en 1990. Une série mythique s’il en est, aussi bien pour ses qualités que pour la difficulté de la plupart de ses épisodes, un peu à l‘image d‘un R-Type, son grand concurrent de l’époque. Mais revenons sur l’épisode qui nous intéresse aujourd’hui. Le scénario n’a rien de très original : des extraterrestres, un vaisseau pour les contrer et c’est parti !
Il s’agit donc d’un shoot’em up à scrolling horizontal particulièrement bien étudié. Le titre propose cinq niveaux, plutôt grands. La difficulté y est élevée, mais de nombreux check points invisibles jalonnent votre parcours, si bien que vous n’aurez pas besoin de refaire le niveau intégralement, à chaque parte de vie. Ouf ! Les développeurs sont allés encore plus loin pour faciliter la mission et, en plus de proposer deux niveaux de difficulté, ils ont jugé bon de laisser le joueur choisir son nombre de crédits de départ (de 1 à 99). Les débutants apprécieront, tandis que les joueurs chevronnés crieront sans doute au scandale.
Le système d’armement de Nemesis/Gradius est original pour son époque. Les ennemis abattus laissent derrière eux des bonus. Ces derniers ne changent pas votre arme principale (bouton A). En revanche, elles font évoluer les options de tir secondaire représentées par un petit tableau horizontal composé de cases placé au bas de l’écran. Lorsque l’arme secondaire activée vous convient, il vous suffit d’appuyer sur le bouton B et votre vaisseau s’exécutera. Si le tir proposé ne vous convient pas, vous n’avez plus qu’à ramasser suffisamment de bonus pour tomber sur la bonne case. Il y en a six en tout, qui correspondent à des missiles, des drones, du tir multidirectionnel, etc. Attention, une perte de vie équivaut à recommencer tout à zéro, une gageure lorsque le boss suivant n’est pas très loin !
Cette adaptation sur Game Boy est d’un bon niveau technique. C’est fluide, rapide et les sprites sont de bonne taille à l’écran (tout particulièrement les boss, énormes). La rapidité de l’action nuit un peu à la lisibilité de l’ensemble. On le sait, l’écran de notre Game Boy noir et blanc ne supporte pas trop les jeux de ce genre ! Côté musiques, il n’y a rien à redire, elles sont entrainantes à souhait et exploitent correctement les capacités de la console de Nintendo. Pour finir, le gameplay est bien équilibré, avec des déplacements rapides et précis. Là encore, Konami a jugé utile d’inclure un mode de tir automatique (que l’on peut désactiver).
