Farenheit, le test sur Playstation 2

Ces derniers mois sont un peu plus creux au niveau des sorties donc je me jète sur mon backlog en fouillant le patrimoine du jeu vidéo. Alors que ma fille parcourait avec délectation le dernier Detroit : Become Human sur Playstation 4, je me suis décidé à tester un des premiers jeux de Quantic Dream à savoir Fahrenheit.

Destins croisés

Fahrenheit se veut, dans son approche, différent des jeux de l’époque. A contrario des jeux qui misent tout soit sur les graphismes, soit sur le gameplay, Il s’agit avant tout d’un jeu d’ambiance ou l’histoire constituera le socle du soft. Le joueur incarnera à différentes intervalles trois personnages ou chaque décision pourra avoir un éventuel impact sur la suite de l’histoire et de facto des autres personnages.

D’une part, le principal protagoniste sera Lucas. C’est un trentenaire lambda qui sera pris d’une crise de démence et en viendra à tuer un client dans les toilettes d’un restaurant. Ignorant totalement les raisons qui l’ont poussé à ce crime, le joueur partira via à son prisme dans une recherche de la vérité. Ainsi, vous alternerez entre des crises de folie pure, des luttes externes ou d’autres élucubrations. Nous reviendrons sur ces points en fin d’article.

D’autre part, vous agirez en tant que policiers avec Carla ou Tyler. Chacun de ses personnages vivra son enquête de façon totalement différente. Notre gardienne de la paix aura par exemple une vision plus torturée de la vie tandis que son collègue vivra la vie de manière plus tranquille.

C’est le mélange de ces points de vue, forcément différents, qui visera à torturer le joueur lorsque ce dernier devra faire des choix présumés impactants sur le scénario.

Un soft innovant mais linéaire…

Fahrenheit a dans son ensemble plutôt bien vieilli sur le plan graphique, de la mise en scène mais également de par ses musiques de bonne qualité. On soulignera surtout le doublage totalement réussi en version française avec notamment les voix françaises de Will Smith mais également celle de Lara Croft. Par cet aspect, le coté cinématographique était bien plus poussé sur ce soft à l’époque.

En outre, le jeu a pour axe la gestion des émotions des différents personnages. En fonction de vos actions, de vos réponses, cela aura un impact positif ou négatif sur le psychisme du personnage joué. Si le moral viendrait à être au plus bas, c’est le game over. De ce fait, Farenheit est innovant pour son époque. Si de prime abord, on peut penser que le joueur a le choix, il n’en est rien en réalité. Le jeu devient alors linéaire ou certaines actions anecdotiques sont nécessaires pour que votre héros se sente bien. Par exemple, vous devrez aller aux toilettes pour vous sentir bien et améliorer votre santé.

Parappa the Rapper vs Shenmue

Enfin, Fahrenheit proposera une jouabilité différente ou la majeure partie des actions de jeu se fera par des mouvements du stick analogique. Certaines phases dynamiques réclameront une attention totale ! Par exemple, il faudra appuyer sur une partie de votre stick analogique correspondant à une couleur à l’écran à la manière du jeu de société Simon. Si cela peut être drole au débutant, cela devient vite un QTE ennuyeux. Pour finir, pour certaines sessions, vous devrez également tapoter de façon cadencée sur les boutons L1/R1.

Le joueur aura donc davantage accès à une jouabilité casual pour se focaliser sur l’histoire.

Flagelleur mental ou complotisme ?

La trame de Fahrenheit consiste à faire croire au joueur que chaque choix a un impact sur la suite de son aventure. En réalité, il n’en est rien. Par exemple, vous aurez à un instant donné le choix entre différentes cartes. Même si vous changez totalement vos choix, les résultats seront les mêmes. Ainsi, vous vous rendrez rapidement compte que le jeu se veut linéaire au profit de l’histoire.

Passé la béatitude du début d’aventure, on se rends vite compte que le scénario part rapidement dans des visions peu réalistes. Pour résumer, vous serez d’abord manipulé par un flagelleur mental maya qui réalise des sacrifices. Par la suite, Lucas fera face à l’intelligence artificielle issu d’un monde souverain caché dominant le monde. Pour finir en beauté, notre héros psychotique et tueur en viendra à faire des galipettes avec la policière névrosée qui le traquait pour son meurtre. Bref, vous l’aurez compris, plus le jeu avancera et plus le joueur aura la sensation d’être manipulé pour une histoire fantaisiste, bancale et dans laquelle il ne reviendra pas à terme.


D’autres articles qui pourraient vous plaire :

Avis sur Fahrenheit

Fahrenheit souffle le chaud et le froid. Si on peut noter un effort d'innovation dans le jeu et des graphismes réussis pour l'époque, le soft tombe finalement à plat. Un gameplay casual et un scénario incohérent viendront nuancer la note.

Fahrenheit

👌Moyen👌 !

Mis à disposition par l’éditeur : Non

Pas d'anecdote

Trailer de Fahrenheit

Images de Fahrenheit