Les amateurs de jeux de plateforme, dont je fais partie, sont toujours à l’affût des nouvelles licences, et Antonblast n’a pas manqué d’attirer mon attention. Découvert à travers un trailer accrocheur, puis testé grâce à une démo sur Nintendo Switch, ce jeu prometteur avait tout pour me plaire. Son lancement a finalement été repoussé sur cette dernière. La version Steam, elle, a été déployée en premier, ce qui fait que j’ai testé cette version. On va donc voir si ce jeu mérite l’engouement qu’il a généré.
Destruction story !
Dans Antonblast, l’histoire vous plonge dans une aventure déjantée où vous incarnez au choix Anton Dynamite ou Annie. Votre mission ? Récupérer la précieuse collection d’âmes volée par Satan lui-même. Armé de votre fidèle marteau, votre anti héros parcourera des mondes loufoques peuplés de sbires démoniaques prêts à tout pour vous arrêter. Heureusement, vous ne serez pas seul dans cette quête infernale : Brulo, un propriétaire de casino ayant lui aussi des comptes à régler avec Satan, vous prêtera main-forte tout au long de l’aventure. Bref, l’histoire est assez explosive, franchement irrévérencieuse et on retrouve l’esprit de certains jeux comme Earthworm Jim ou Boogerman dans l’aspect loufoque du scénario et des « cinématiques ».
Une ode à Warioland
Avec Antonblast, un seul mot d’ordre : tout péter !Contrairement à un platformer classique, le jeu se démarque par son approche explosive et son gameplay frénétique. La majorité des niveaux repose sur l’activation des détonateurs de Brulo pour progresser, ajoutant une dynamique unique. Inspiré par des jeux comme Wario Land, le soft propose des mécaniques variées. Par exemple, le joueur peut se transformer, surfer ou même devenir une boule de flipper. Une fois un niveau terminé, place à l’Happy Hour ! Non, il ne s’agira pas de picoler, il faudra retourner au début en sprintant, alors que tout s’effondre dans un chaos spectaculaire.
Cependant, cette frénésie constante a ses limites. Par moments, l’action devient trop confuse, et les erreurs sont fréquentes à cause d’une lisibilité parfois brouillonne. Les niveaux sont reliés par un hub central, rappelant des titres comme Shantae, et ponctués de combats contre des boss exigeants, rappelant l’intensité de Dark Souls. Malgré leur difficulté, ces affrontements restent stimulants, offrant une expérience à la fois chaotique et captivante.
Une direction artistique de haut vol
La direction artistique d’Antonblast frappe fort avec une inspiration tirée des meilleurs jeux de plateforme 16 bits. Les sprites, d’une qualité impeccable, donnent vie à des environnements variés et des boss colossaux, le tout baignant dans une démesure spectaculaire. Chaque écran regorge de détails et références, et même quand on pense que l’action se calme, une nouvelle explosion surgit pour relancer la frénésie. Les mimiques du héros rappellent les attitudes exagérées de Crash Bandicoot ou Wario, ajoutant une touche d’humour cartoonesque au soft. Quant aux musiques, elles sont tout aussi dynamiques qu’entraînantes, renforçant cette ambiance électrique. Bref, c’est un régal visuel et sonore qui ne fait jamais dans la demi-mesure !
Enfer ou paradis ?
Avec une durée de vie d’environ dix heures en ligne droite, Antonblast se veut encore plus riche pour ceux qui veulent le 100%. La collecte des nombreux items cachés dans les niveaux peut facilement doubler, voire tripler le temps de jeu, bien que certains segments, parfois excessivement difficiles, trahissent un léger problème de calibrage. Comme mentionné précédemment, certains boss se révèlent abordables, tandis que d’autres peuvent faire souffrir pendant près d’une heure. Les jetons récupérés permettent d’acheter des items dans la boutique du hub pour simplifier certains passages, mais cela ne change pas l’essence du jeu. Avec son chaos permanent, sa difficulté élevée et son côté brouillon, le jeu assume pleinement ses défauts, qui sont aussi sa plus grande qualité : un défi intense et complètement déjanté.