Kuk par le passé a fait un très mignon test de Far : Lone Sails. Cependant, j’avais pu aussi y passer quelques merveilleuses heures bien plus tard sur la même version Switch. Le titre m’avait envouté, à tel point que je l’avais engloutie en une belle journée (ou deux, mes souvenirs sont vagues). Il ne m’avait pas laissé indifférent du fait de sa direction artistique simple, mais engagée. Un peu une ode à l’écologie, prophétique, et cataclysmique. Alors forcément quand on m’a proposé de reprendre les commandes sur FAR : Changing Tides, je n’ai pas hésité une seconde.
Un voyage initiatique … encore
Mais très vite tout cela a posé problème, bien que le monde passe d’un dessert à un océan immense, bien que le char à voile devienne un pseudovoilier. J’avais l’impression de me retrouver trop rapidement dans le premier titre et non dans un nouveau titre. J’ai tenté de faire abstraction de cette sensation, en vain. C’était évident, je n’avais pas laissé assez de temps entre les deux jeux pour apprécier le second.
En effet, FAR : Changing Tides reprend grandement les mécaniques du premier titre, proposant quelques nouveautés/amélioration légère du gameplay. Comme l’utilisation d’un scaphandre ou du vent pour vous pousser. Mais ça ne change pas drastiquement le fond du jeu. On reste sur un titre qui se savoure, posé dans son canapé, sans pression. On réfléchit de temps à autre aux différentes énigmes proposées, mais qui ne sont jamais trop complexes. Le level design reste toujours aussi malin avec ses codes couleurs évidents qui vous indique ce que vous pouvez actionner. Terrain connu que je vous disais.
Artistiquement enchanteur… encore
Il en sera de même pour l’ambiance, toujours pesante, toujours triste. Mais musicalement bluffante, la mélodie accompagne le voyage. Elle l’enrichit, tantôt calme et reposante, tantôt plus énergique et inquiétante. Elle se marie au message et le grandit. Mais encore une fois, c’était la recette de Far : Lone Sails. Elle était bonne, elle est surement encore mieux exécutée, mais n’étonne pas le vieux testeur que je suis.
On continuera durant notre voyage à enchainer énigmes, réparations, remplissage des cuves de fuels, retirer les obstacles sur notre chemin. On tentera de sauvegarder l’intégrité de notre machine qui dans cette suite parait un peu moins « vivante ». Autant dans le premier il y avait une vraie relation entre elle et le/la protagoniste, ici je l’ai moins ressenti.
Alors que nous reste-t-il une fois le voyage effectué? Quelques souvenirs mémorables c’est sûr, comme un voyage dans une nouvelle contrée. Des moments de doute, de peur que nous fait ressentir la mère Nature. Mais surtout d’émerveillement devant ses créations. C’est étonnant de pouvoir se souvenir d’un banc de méduses comme si on les avait vus en vraie, alors que pourtant FAR : Changing Tides « n’est qu’un jeu vidéo ». C’est qu’il doit être bien plus, c’est sûr!