Minute Of Islands, est édité par Mixvision, c’est-à-dire FAR: Lone Sails qu’on avait apprécié en son temps. Comme on y a trouvé quelques similitudes, on l’a donc testé sur Nintendo Switch pour pouvoir vous en parler.
Pour faire court, Minute Of Islands est un plateformer-puzzle narratif… Un monde fantastique ( ?) est en plein désastre écologique. On suit les pérégrinations d’une jeune fille qui tente de reconnecter l’alimentation de purificateurs d’air, seul rempart contre la prolifération de spores qui annihilent lentement la faune et la flore (ainsi que les rares humains qui s’accrochent à ce territoire). Pour cela, elle doit réanimer quatre géants qui sont les pourvoyeurs de l’énergie électrique alimentant tout le système mécanique.
Un Gameplay quasi inexistant
Commençons directement par une constatation aussi difficile que sans appel. Le côté plateforme et exploration du titre n’est pas spécialement agréable. Le fait est que l’animation du personnage est particulièrement raide et manque cruellement d’étape d’animation. De plus, il n’y a pas spécialement d’enjeux durant ces phases mises à part se remémorer des souvenirs qui débloque des trophées sur PS4/PC/Xbox mais évidemment rien sur Switch. Même chose pour les puzzles ou énigmes qui sont bien peu nombreux, et finalement sans aucune difficulté . Le seul challenge pour les réaliser en revient à l’animation médiocre du saut du personnage…
Une narration dense et adulte
Dans ce genre de situation, on aurait jeté un voile pudique sur Minute Of Islands . Sauf qu’il y a la narration. Et là c’est un tout autre constat. Alors certes on suit un scénario très dirigiste qui nous fait passer par différentes îles, mais la narration est vraiment brillante. D’abord, le thème de la catastrophe écologique inéluctable est vraiment bien traité, et ne peut que rentrer en résonance avec notre propre monde. Mais aussi parce que cette quête se double également d’un développement presque psychanalytique du personnage qu’on incarne. En effet, l’héroïne est loin d’être sans tache, et on sent que celle-ci développe des troubles paranoïaques et schizophrènes au fur et à mesure de la progression.
La bande-son ainsi que la voix de la narratrice accompagnent à merveille cette descente aux abîmes au fur et mesure qu’on se rapproche du dénouement.