Mais qu’est donc allée faire Namco Bandai dans cette galère ? De tous temps sur les consoles PlayStation, le jeu de courses Ridge Racer a été une sorte de mètre-étalon : une démonstration de puissance, de maîtrise et de technique. Sur PS Vita, si Ridge Racer est bel et bien disponible depuis le jour J, nous sommes loin du compte. Très loin même !
La première chose qui fâche – véritablement – le fan de la série est que ce Ridge Racer sort du garage… en kit. Comprenez par là que le jeu de Namco Bandai nous est proposé à tarif réduit (30 € tout de même), mais avec des contenus faméliques. En réalité, et cela, presque aucun de nos confrères ne l’a relevé, il ne s’agit pas d’une première. Souvenez-vous : en 2010, l’éditeur nippon commercialisait Ridge Racer Accelerated sur iPhone et iPad (lire notre test). Sur le même principe, cet opus-là était vendu par petits bouts. Un concept qui avait déjà fait grincer des dents à l’époque, d’autant plus que le titre s’est révélé franchement mauvais, avec des contrôles, des graphismes et une gestion de la physique en dessous de tout.
Sur PS Vita, nous sommes bien évidemment loin de ce naufrage vidéoludique. Les sensations de vitesse sont au rendez-vous, les contrôles sont plutôt bons et les fameux drifts (dérapages contrôlés) sont aussi de la partie. C’est de l’arcade pure et dure, mais nous sommes au courant, il n’y a donc pas de tromperie sur la marchandise. Est-ce que c’est beau ? Pas vraiment. Ce Ridge Racer-là ne fera pas figure de vitrine technologique : il s’est clairement vu ravir la vedette par WipEout 2048, autrement plus travaillé (lire notre test). Pis, l’animation est même défaillante, selon les circuits et les portions de piste.
Mais à la limite, tout ceci n’est pas bien grave. Non, ce qui pose un vrai problème, nous vous le disions, ce sont les contenus. Lorsque l’on arrive pour la première fois dans le menu général, on se rend tout de suite compte qu’il y a un problème. C’est terriblement confus pour un jeu d’arcade ! Et lorsque l’on creuse un peu, on se rend compte que tout est vide. Le choix de circuits (3) et de voitures (5) est ultra limité, et les options secondaires ne font que masquer un vide déplorable. Une honte pour le prix demandé. Pour compléter tout cela, il faut passer par le PlayStation Store. Maintenant ou plus tard, car tous les contenus ne sont pas encore disponibles… A raison de quelques euros pour chaque voiture ou circuit supplémentaire, la facture explose rapidement. Reste aussi la solution des pass (moins de dix euros chaque) qui correspond à une offre globale… dont on ne sait pas encore ce qu’elle contiendra exactement à terme. Namco Bandai ayant sans doute pris conscience qu’il y a un sérieux problème (le flop historique du titre au Japon y serait-il pour quelque chose ?), l’éditeur offre aux premiers acheteurs deux packs de musiques. Insuffisant. Et surtout trop tard, le mal est fait.
