J’ai passé pour un vieux con rétrograde, mais ce n’est pas grave. J’ai enfin pu jouer à Uncanny Valley sur ma Nintendo Switch. Un peu moins de deux heures plus tard, j’ai compris que je m’étais fait Rick Roll. Ce n’est pas une perle du jeu vidéo indépendant et encore moins une perle de narration.
Le gars qui a fait ce jeu, ça doit être le bordel dans sa tête. Ils sont peut-être même plusieurs, ce qui expliquerait grandement le pitch et le final de Uncanny Valley. Vous êtes le nouveau gardien d’un lieu où personne ne veut habiter. Façon Shining, déjà ça fleure bon le plagiat, mais admettons, l’aspect huis clos c’est toujours angoissant. Forcément, comme vous vous faites chier, bien vous fouillez, et plus vous fouillez, plus vous trouvez des choses « bizarres ». Enfin bizarres, mais téléphonées à 10 000 miles. Et soi-disant qu’il y aurait des choix, hein, hein vous m’en direz tant? Oui, il y a surement des choix, mais bon ça se limite à aller à droite ou à gauche…
Je n’ai même pas envie de spoiler, parce qu’avec sa durée de vie ridicule, si vous voulez vous faire une idée, vous pouvez même vous le mater en film sur YouTube. Et croyez-moi d’habitude, je suis respectueux des jeux, des développeurs, mais là, il n’y a rien de bon. On croit mourir, on se téléporte quelque part façon mauvaise épisode de « Au delà du réel » – « Oh, oh, mais non mon chéri, ce n’était qu’un mauvais rêve ». Une fois, deux fois, trois fois… c’est bon, prenez-moi pour un con.
Alors j’ai bien une explication à tout cela, elle est schizophrénique. Vous êtes peut être dans la tête un fou pendant deux heures auquel cas : merci j’ai déjà vu « Vol au-dessus d’un nid de coucou ». Ça n’a même pas fait l’effort de se localiser en plus… autant dire qu’il n’y a pas de raison que vous fassiez l’effort d’y jouer. Sans aucun scrupule vous allez me dépenser quelques euros dans The Final Station, plus marrant, plus sombre, plus compréhensible, moins téléphoné, et plus long.