Silverfall, le test sur PSP

Un village détruit par des monstres, des habitants exilés et un héros en devenir qui tente de rétablir l’ordre des choses… Vous voilà embarqué dans l’aventure de Silverfall sur PSP. Pas vraiment la grande aventure, à vrai dire car l’on se rend rapidement compte que son déroulement est tout aussi plat que son scénario.

On pourra toujours se réfugier derrière l’excuse habituelle du « c’est le genre qui veut ça », mais tout de même, il y a des limites. Les quêtes principales ou secondaires se suivent et se ressemblent lamentablement : aller sauver untel, tuer machin, récupérer tel objet… Il s’agit de prétextes pour vous faire parcourir en long et en large les différents niveaux proposés (désert, donjon, etc.). Et c’est rarement un plaisir, car la progression est entachée de défauts bien agaçants. La réalisation graphique tout d’abord. Ce n’est pas laid, mais terriblement quelconque. La version PC de Silverfall proposait des graphismes en cell shading, qui disparaissent ici au profit d’une 3D terne et anguleuse. Du coup, le soft perd toute son identité visuelle et l’on a affaire à des personnages qui n’inspirent strictement rien.

Mais il y a pire : la gestion de la caméra. Alors qu’il aurait été simple d’implanter un système de rotation autour du personnage avec, par exemple, les boutons L et R, les développeurs ont voulu faire compliqué : pour effectuer cette action, il faut appuyer sur L et, simultanément sur les touches Droite ou Gauche sur stick directionnel. Autant dire que dans le feu de l’action, cela ne le fait vraiment, mais alors vraiment pas du tout. Si l’on ne fait rien, cette caméra désespérante ne s’ajustera pas automatiquement, il vous faudra appuyer tout le temps sur le bouton R. Agaçant, nous vous disions ! Passons sur l’interface des menus, antique et très peu pratique, sur la mini carte affichée en cours de jeu très peu lisible ou bien encore sur des choix de dialogues toujours binaires…

Parlons plutôt des points positifs, car il y en a tout de même dans Silverfall. Ils reposent essentiellement dans le système d’évolution de votre personnage qui, dès le début de la partie, devra effectuer un choix : sera-t-il un adepte de la technologie, ou plutôt un fervent défenseur de la nature ? Votre position pourra varier en cours de route. L’intérêt : puisant dans une catégorie ou l’autre, vous aurez accès à ses équipements spéciaux.

On influe sur sa préférence en ramassant des petits jetons de technologie ou de nature en explorant les niveaux ou bien en remplissant certaines missions secondaires très marquées dans tel ou tel camp. En plus de cette spécialisation, vous pourrez « upgrader » votre personnage sur près de 80 attributs et composer votre mix parfait : force/magie, combats au corps à corps/à distance, augmentation/diminution puissance magique, etc.

Comptez une vingtaine d’heures de jeu pour boucler l’aventure, si vous vous attardez un minimum sur les quêtes secondaires. Du côté du multi-joueurs, certaines personnes y pourront trouver un intérêt puisque le titre propose de jouer jusqu’à quatre en Ad-Hoc en affrontement, et deux en coopératif.

Avis sur Silverfall

Silverfall a tout du jeu d’action-RPG que l’on produisait par cartons entiers sur PC il y a une dizaine d’années. Le souci, c’est qu’aujourd’hui, nous sommes en 2008 ! Préférez-lui Dungeon Siege : Throne of Agony, un poil plus intéressant et, surtout, mieux réalisé. Décidément, la PSP n’est pas gâtée en la matière...

Silverfall

Ennuyeux !

Mis à disposition par l’éditeur : Non

Pas d'anecdote

Trailer de Silverfall

Images de Silverfall