Au secours ! La belle Albatropolis, cité de volatiles en tous genres, est mise à sac par une armée tyrannique composée de pingouins. Ces derniers imposent un régime diabolique et totalitaire. Il reste encore un maigre espoir pour les partisans de la liberté… Cet espoir, c’est l’unique coq de guerre du coin. Équipé de son jetpack et de son arme de poing, il a la ferme intention de renverser le pouvoir en place, quitte à tout démolir, brique après brique. Vous l’aurez compris, c’est ce Rambo en plumes que vous allez contrôler dans un jeu de plates-formes et d’action déjanté : bienvenue dans l’univers de Rocketbirds: Hardboiled Chicken !
Rocketbirds: Hardboiled Chicken, c’est un peu la rencontre entre Metal Slug et Flashback. Metal Slug, pour le côté « moi vois, moi tire » et l’arsenal déployé pour parvenir à ses fins. Flashback, pour la progression dans l’aventure : on ne se contente dans l’avancer dans un simple couloir : il faut trouver des clefs pour ouvrir certaines portes, revenir sur ses pas, s’agripper aux parois pour atteindre des lieux insoupçonnés… Ceci sans compter les séquences de puzzles où il faut réfléchir un minimum pour débloquer un passage (en déplaçant une lourde caisse par exemple). Enfin, notez aussi la présence de « zones d’ombre » dans lesquelles on peut se cacher. De notre point de vue, elles ne servent à rien : il vaut mieux tirer dans le tas ! Il y a aussi des phases d’action tout à fait originales, où l’on vole dans les airs pour affronter des soldats aux aussi équipés de jetpacks. C’est terriblement amusant et, surtout, très maniable !
Le côté technique, même si ce n’est pas le point fort de Rocketbirds: Hardboiled Chicken, assure l’essentiel. Et ce, notamment grâce à une direction artistique originale. La bande sonore est parfaitement adaptée, dans un esprit rock et composée par le groupe New World Revolution. Tout le jeu est rock’n roll en fait ! Et non dénué d’humour. Les soldats pingouins sont délicieusement débiles, tout comme leur chef suprême, l’imbécile Putzki. Seulement voilà, ces « zigotos » ont beaucoup, beaucoup de moyens. Cela veut dire qu’une grosse quinzaine de niveaux sont proposés, pour un total de cinq heures de jeu. Pas mal pour un jeu proposé pour moins de dix euros. Ceci, sans compter en mode multi-joueurs en coopératif qui contribue un peu à la replay value du titre.
Rocketbirds: Hardboiled Chicken est-il parfait ? Non, il y a quelques petits problèmes de visibilité parfois, dû à la caméra notamment. C’est rare, mais cela peut s’avérer gênant lors de combats aériens par exemple. Aussi, il est possible d’une manière générale, d’incliner la console pour faire légèrement bouger l’angle de la caméra. L’idée est bonne, mais le résultat est un peu maladroit. Enfin, il faut dire que le style graphique ne conviendra peut-être pas à tout le monde… Mis à part cela, Rocketbirds: Hardboiled Chicken constitue aussi bien un excellent défouloir qu’un très bon jeu de plates-formes oldschool.
Un dernier mot pour ceux qui auraient déjà joué à la version PlayStation 3 du titre : l’achat ne s’impose pas, tant les changements sont minimes : un nouveau boss de fin, quelques graphismes retouchés ça et là (bien malin celui qui les distinguera)… Si vous êtes tout de même tentés, sachez que le développeur, Ratloop Asia, propose aux possesseurs de Rocketbirds: Hardboiled Chicken sur PS3 une réduction pour l’achat du jeu PS Vita.