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Quake, le test sur Switch

Party like it’s 1996. En cet été 2021, l’héritier de Doom et roi du Fast FPS fait un retour improbable mais clairement appétissant sur Switch. Quake n’est clairement pas un titre comme les autres. Il a marqué de son empreinte l’histoire du jeu vidéo toute entière. Qu’en est-il de ce portage assuré par Machines Games et de l’efficacité du titre 25 ans plus tard ? Time to frag !

Je vous parle d’un Quake, que les moins de 20 ans…

Ouch, le temps file, quand même. Un peu d’histoire rapide s’impose. Pendant la première moitié des années 90, le studio id Software a la main mise sur les jeux de type FPS, genre alors naissant. Des noms tels que John Carmack, John Romero ou encore Tom Hall évoqueront peut-être des souvenirs aux plus anciens d’entre vous. Si ça n’est pas le cas, des titres tels que Wolfenstein ou Doom seront probablement plus évocateurs. C’est dans cet élan vidéoludique et créatif que naît alors Quake, au milieu des années 90. Fer de lance technologique d’id Software (notamment grâce à son moteur 3D révolutionnaire pour l’époque, et à son support natif des protocoles réseau requis pour le multijoueur en ligne), son succès est alors immédiat.

Dans son déroulement, Quake répond aux standards du genre établis depuis : niveaux labyrinthiques mais pas trop, mécanismes basiques (clés et portes) ou plus vicelards, ennemis à dégommer à foison, campagnes et boss de fin pour chaque monde. Une des particularités de Quake, également et vis-à-vis d’autres titres similaires, est l’absence de cartes. Tout sera donc affaire d’exploration et de repérage. La série Quake compte à ce jour 4 titres, et c’est du premier dont il est question aujourd’hui.

My Quakor is rich

Commençons par le contenu. De ce point de vue, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il est riche. A un tel point qu’au premier lancement du titre, on peut rapidement se perdre parmi les nombreux menus, modes de jeu et multiples options de configuration disponibles. Les campagnes du jeu originelles sont présentes, ainsi que les 2 extensions officielles (Scourge of Armagon et Dissolution of Eternity). Deux toutes nouvelles campagnes (Dimension of the Past et Dimension of the Machine) sont incluses, comprenant également des niveaux multijoueur inédits (dont The Bad Space, que l’on vous recommande chaudement). La durée de vie du titre est donc dantesque, voire infinie en y ajoutant les modes multijoueur. Il est possible de sauvegarder et charger ultérieurement sa progression, en solo.

Un menu Mod permet également de transformer l’aspect général du jeu en phase avec la version sortie sur Nintendo 64 – assez horrible et loin de l’esprit originel, ne nous mentons pas. L’aspect intéressant ici est que l’interface laisse deviner d’autres Mods à venir. Point plutôt prometteur, donc, à suivre.

Sur un plan technique, l’aspect visuel du titre a évidemment pris un bon coup de vieux, malgré un rafraichissement HD efficace. Les personnages cubiques sont de rigueur, mais l’ambiance sombre et oppressante reste intacte. Environnements médiévaux ou cybertech plutôt sombres, ennemis glauques qui explosent avec gerbes de sang, symboles pseudo-sataniques… Vous savez où vous mettez les pieds. Cette atmosphère est également soutenue par l’ambiance sonore de qualité, mixant sonorités oppressantes et élans métalleux. Le titre est fluide, même si l’animation souffre parfois de quelques ralentissements et autres petites chutes de framerate (généralement à 60 FPS). Pas vraiment gênantes, elles sont surtout surprenantes.

Lance-Roquettes ou Joy con ?

En ayant conscience de mettre le pied dans un débat agité parmi les gamers, j’avoue honnêtement ne jamais avoir considérer la manette comme un substitut aussi efficace que le tandem clavier-souris, pour les FPS. Et très sincèrement, mon expérience Quakesque sur Switch n’a pas mis à mal ce point de vue. La visée n’est clairement pas aussi précise et rapide, même en mode gyroscope. Les strafs sont moins fluides, les rocket-jumps et autre straf-jumpings tiennent clairement de la performance digitale au sens premier du terme. Pour autant, on s’en sort quand même assez facilement, étonnamment bien même. Le plaisir est là, sûrement grâce au gameplay nerveux et surtout « horizontal ». Héritées de l’esprit Doom, les campagnes font finalement assez peu appel à des mouvements sophistiqués.

Les choses se gâtent un peu en multijoueur, surtout en ligne. Quake offre l’option du jeu local via écran splitté ou consoles connectées, de 2 à 4 joueurs. Il est ainsi possible de parcourir les campagnes en mode coopératif et les niveaux dédiés en mode deathmatch. Du plaisir en barre et directement accessible. Au cas où vous manqueriez d’amis sur le canapé, il est possible d’ajouter des bots (plutôt coriaces, et ce dès les premiers niveaux de difficulté). On notera tout de même l’absence du mode Capture the Flag, historiquement présente dans l’extension Dissolution of Eternity. Les mêmes modes de jeu sont possibles en ligne, jusqu’à 8 joueurs. La recherche de sessions créés par les joueurs peut être filtrée par type de commandes, mélangées (le titre est cross-play) ou avec joueurs à la manette uniquement.

De notre expérience, le premier mode présente un déséquilibre évident entre joueurs sur PC et compétiteurs à la manette. Et quant au second (joueurs manette exclusivement), le nombre de sessions en ligne est tout simplement proche du néant.

Ce test s’est voulu le plus objectif possible, en vous présentant tant les points forts que les quelques petites anicroches de Quake sur Switch. Néanmoins, ne vous y trompez pas. L’efficacité légendaire du titre est toujours là. Le contenu est incroyablement généreux, surtout pour son prix mini de 10 euros.

Mis à disposition par l’éditeur : Oui
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Angi

Né dans les Miel Pops, Ulysse 31 et les spirographes, ANgI- est un bon petit geek un poil rétro, mais pas que. Pas que car le présent a concrètement du bon vidéoludique à offrir à défaut de certitudes sur un avenir toujours incertain. Et pas que parce qu'au-delà des jeux vidéo, pas mal d'autres trucs l'intéressent tels que la culture nipponisante ou la technologie en général. Aujourd'hui, il a du mal à trouver sa place dans ce monde sans pitié où chaque comportement doit être codifié. Faux gamer devant l'éternel, ancien nerd doublé d'un otaku ou papa casual...? Ou peut-être un peu tout ça à la fois. Aujourd'hui, en matière de mobilité, la Nintendo Switch a ses préférences. Et soyons honnêtes jusqu'au bout, le smartphone aussi, un peu.

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Avis sur
Quake

★Culte★

Pour les amateurs de FPS ou plus jeunes joueurs souhaitant découvrir un classique du genre, ce portage est un indispensable. Toujours essentiel, tout simplement.