Il est enfin là mon test sur Yakuza : Like a Dragon. Ne vous méprenez pas, je ne répéterai pas ce qu’ont pu dire bon nombre de nos prédécesseurs. Mieux, je vais vous donner ici dans ces trois premières lignes ma conclusion : c’est génial! Achetez-le!
Maintenant que ça c’est fait, vous allez peut-être m’écouter un peu plus. Enfin me lire, parce que je n’arrive pas à me mettre à YouTube/Twitch, mais ça viendra un jour, vous savez la courbe d’apprentissage des vieux est beaucoup plus longue. Resituons-nous un petit peu. Yakuza pour moi, c’est une histoire d’amour et de haine. D’amour : parce que le principe d’être un « mafieux » ça m’éclate. J’adore Mafia II ou Gun, Gore & Canolli, j’ai aimé de loin Shenmue (ouais de loin … reste là-bas Shenmue III), et globalement, je suis un bon samaritain, donc jouer le « bad guy », ça me va bien. Mais avec des valeurs, faut pas déconner.
Yakuza une série pas pour tout le monde, jusqu’à aujourd’hui
Mais à chaque fois que je lançais un Yakuza, ça avait l’effet d’un somnifère, et je ne le terminais jamais. Pire, mes tentatives de reprises finissaient sur des échecs, parce qu’aucun Yakuza n’a prévu de vous réexpliquer ce que vous étiez en train de faire. Point positif, Yakuza : Like a Dragon lui le permet. Et l’aspect RPG adopté cette fois-ci par le titre aide en GRANDE partie. Parce que oui, désormais Yakuza s’éloigne du jeu d’action, et lorgne sur Dragon Quest/Persona. C’est même assumé de bout en bout, puisque le héros Ichiban s’imagine dans un jeu vidéo.
Et c’est l’une des très bonnes idées de Yakuza : Like a Dragon, avec un héros trop plein d’imagination, les ennemis se transforment en « monstres », les classes (on est dans un RPG) reflètent l’aspect héroïque, poussant Ichiban à devenir très rapidement classé « Héro » et comme tout héros, il aura une belle « batte du héros » comme arme… ouais, les scénaristes ont craqué pour notre plus grand plaisir. L’aspect héroïque sera donc le leitmotiv de Yakuza : Like a Dragon au point d’accepter tous les contrats pour cette raison. Et ça change grandement les choses …
Car désormais vous jouez un héros au grand coeur, un Yakuza certes, mais qui ne veut garder que les valeurs positives des grandes familles Yakuza, et qui combattra le reste avec hargne. Et forcement, ça vous prend aux tripes. Alors oui parfois les quêtes secondaires joueront énormément sur la naïveté de votre personnage principal, au point de vouloir sauver une écrevisse. Mais durant tout le voyage, on apprécie ce Ichiban au grand coeur qui sera très vite rejoint par d’autres protagonistes tout autant naïfs.
Yakuza : Like a Dragon reste cependant un Yakuza
C’est vrai, Yakuza : Like a Dragon est plus proche des joueurs Européen, déjà parce qu’il est traduit (c’est important pour un titre avec BEAUCOUP de texte). Mais aussi parce que le personnage est plus proche du héros de Persona 5 et non pas un costard-cravate qui défonce des gens à coups de poing. Cependant Yakuza : Like a Dragon sait plonger dans ses racines en proposant comme souvent une histoire complexe, des ennemis charismatiques, des rebondissements (il en faut pour tenir les minimums 30 heures du titre). Et parce qu’un Yakuza ne serait pas un Yakuza sans cela, des mini-jeux. Comme toujours vous pourrez collectionner les figurines, les peluches, mais surtout passer des tests de connaissances sur Sega, les Maths ou l’histoire, faire du Kart, aller dans une salle d’arcade, ramasser des cannettes, diriger une entreprise, etc., etc. Il faut l’avouer, c’est une des richesses des titres Yakuza, et ça fait plaisir de la retrouver encore une fois.
Avec un gros soupçon de RPG
On l’a dit plus haut, désormais Yakuza : Like a Dragon est un RPG. Il est un RPG assez classique, mais complet. En proposant ce qu’on attend d’un RPG, type Persona. Donc des traits de personnalités, des affinités avec votre équipe, des caractéristiques (vie, magie, armure, etc.), on trouve aussi énormément de crafting et la pléthore de quêtes secondaires nécessaires à ce type de jeu. Yokohama devient un terrain de jeu, les ennemis des pokemons à collectionner (oui c’est bizarre, mais génial de rechercher pendant des heures un pervers rarissime). Et l’on aimerait que l’aventure ne s’arrête jamais, quand bien même elle pourrait par moment être lourdaude avec ses donjons, ses clichés et son coquin non assumé.
Jouer ou ne pas jouer?
La réponse est évidemment oui, certes vous êtes peut-être comme 13 millions de joueurs, et jouez en ce moment même à Cyberpunk (j’avoue je suis dessus), peut-être que vous avez acquis une PS5 (et qu’est ce que vous faites là?) et jouez à Miles Morales. Vous avez raison. Mais passer à côté de ce Yakuza, c’est passer outre une histoire superbe, des personnages charismatiques, des mini-jeux qui peuvent vous occuper des heures. Alors oui, le tripe est différent, il reste un JRPG (et il faut bien insister sur ce point, car ce n’est pas le type de jeu qu’on peut offrir à tout le monde). Mais cette histoire, ce séquencement, ces scènes mythiques, et cette musique, on croirait un bon film. Et vous me connaissez, j’adore les bons films 🙂