Puzzle & Dragons, le test sur iOS

Avec plus de 23 millions de téléchargements dans le monde, Puzzle & Dragons est l’un des plus gros succès de l’année sur iPhone/iPad et Android. C’est aussi un jeu free-to-play qui a généré une véritable petite fortune pour son éditeur, GunGho Online Entertainement. Ce n’est qu’en cette fin d’année que le titre est enfin disponible dans la plupart des pays européens, dont la France. Voici l’occasion pour nous de découvrir un savant mélange de genres – réflexion, RPG et cartes à collectionner – qui ne constitue pourtant en rien une révolution.

 

Le principe de Puzzle & Dragons est très simple. Le joueur – un héros dresseur de monstres (tiens, cela ne vous rappelle rien ?) a pour mission d’explorer de dangereux donjons infestés de créatures. Le titre est à la base un puzzle game, avec du match-three : sur un plateau de jeu quadrillé sont disposées différentes pièces que vous devrez associer par trois, au minimum. Classique, vu et revu. Oui, sauf qu’en général, dans ce genre de jeu, on ne peut que mouvoir les pièces adjacentes à celles qui vont disparaître. Ici, la liberté est totale, c’est-à-dire que l’on peut prendre une pièce en bas à droite du plateau pour la poser à l’opposé, en haut à gauche par exemple. Pour dire les choses simplement : le positionnement des éléments constituant la zone de jeu n’est plus une contrainte. Ce qui l’est, par contre, c’est le nombre de déplacements. Puzzle & Dragons se jouant au tour par tour, et les monstres vous attaquant au terme d’un certain nombre de tours, il faut bien calculer ses coups et les combos que l’on prépare, petit à petit. Cette liberté nouvelle est un peu déroutante en début de partie, mais on finit par s’y faire.

Chaque trio (et plus) de pièces éliminées génère du pouvoir pour les créatures qui composent votre fine équipe, l’énergie étant dispatchée en fonction des couleurs associées à la fois aux pièces éliminées et à celles de vos créatures (eau, feu, nature, lumière, ténèbres). Certaines vont attaquer au corps à corps, d’autres lancer des sorts, etc. Bon à savoir : une jauge de pouvoir spécial se rempli progressivement, lorsque l’icône de votre créature clignote c’est que vous pouvez le déclencher. Qu’il s’agisse d’une pluie de météorites ou d’un sort de soin, le cours de la partie peut être renversé.

Voilà pour les règles de base. Mais pour le développeur, Acquire, ce n’était pas suffisant. Il fallait quelque chose de plus que le match-three pour scotcher le joueur à son appareil mobile. C’est certainement dans cette optique qu’est venue l’idée de collectionner et de faire évoluer les créatures façon Pokémon. Cela se passe de deux manières différentes : l’une peut en absorber d’autres, ce qui lui fait gagner de l’expérience pour grimper en niveaux. Ou alors, lorsque le niveau maximal de deux créatures est atteint, on peut les fusionner pour obtenir un résultat toujours captivant (on ne sait jamais vraiment ce que l’association va produire). L’aspect physique change aussi. Bien évidemment, ces opérations coûtent de l’argent. Il y a une deuxième monnaie virtuelle que sont les Magic Stones, des pierres permettent d’effectuer des actions particulières, comme agrandir sa ménagerie par exemple ou bien encore faire fonctionner la « machine aux œufs rares ». Elles sont distribuées avec parcimonie, incitant ainsi le joueur à passer à la caisse pour se payer des « packs » avec de vrais euros. Pour notre part, étant plutôt du genre patients, nous nous sommes passés de cette possibilité, d’autant plus que les tarifs sont ridiculement élevées : 0,89 euro pour une gemme et jusqu’à 54,99 euros pour 85 d’entre elles ! Puzzle & Dragons étant un jeu particulièrement prenant, on comprend mieux comment les comptes de GunGho Online Entertainement ont explosé cette dernière année.

Restons-en au chapitre des reproches : si GunGho Online Entertainement a mis près d’un an à proposer Puzzle & Dragons en France, le jeu n’a pas été traduit et demeure en anglais. C’est un comble et cela met le titre hors de portée des plus jeunes joueurs… amateurs de Pokémon justement. Reste que le grand retard de Puzzle & Dragons a un grand avantage : nous obtenons du coup un jeu complet, bourré de contenus et stables, ce qui n’est toujours pas le cas de son concurrent direct du moment, Spirit Stones (lire notre test). En effet, le titre du Coréen Gamevil rencontre encore des plantages et des bogues, malgré les nombreuses mises-à-jour. Si les principes des deux jeux sont très similaires, ce dernier remporte notre préférence sur le plan graphique, grâce à des cartes à jouer et collectionner aux artworks somptueux. Puzzle & Dragons, de son côté, présente des animations (minimalistes) et des donjons 3D (qui n’apportent strictement rien, si ce n’est un petit effet de profondeur). Aussi, tout comme son concurrent coréen, Puzzle & Dragons propose quelques fonctions sociales qui incitent les joueurs à collaborer. Ainsi, avant chaque combat, on peut recruter un héros allié qui combattra pour vous. Puis, si ce dernier vous a apporté satisfaction, il est possible de lui envoyer une demande d’amitié ce qui, si elle est acceptée, vous rapportera des bonus supplémentaires. Malheureusement, dans un jeu comme dans l’autre, il n’y a pas de véritable mode multi-joueurs. On aurait aimé pouvoir participer à de vrais duels. On regrette aussi l’obligation d’être connecté tout le temps et de manière stable, ce qui rend le jeu impraticable dans certains transports en communs, par exemple.

Attention, jeu addictif ! Puzzle & Dragons est typiquement le genre de jeu dans lequel on se lance pour plusieurs semaines. Rassurez-vous, vous n’y passerez pas des centaines d’heures, tout au plus une demi-heure par jour histoire d’enchainer quelques combats, quelques bonus, de fusionner quelques bestioles et de découvrir les fruits de ses expérimentations. On se lasse, puis on relance sa partie le lendemain, lorsqu’on a quelques dizaines de minutes à tuer. Le snack gaming peut aussi avoir du bon, parfois.

 

Il devrait y avoir une conclusion ici... bizarre

Puzzle & Dragons

Excellent !

Mis à disposition par l’éditeur : Non

Pas d'anecdote

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