"Un air ludique, un souffle épique, un vent geek"

Jeu

Powerslave: Exhumed, le test sur Switch

Wolfenstein, Doom, Crysis, Overwatch, Quake, Borderlands… L’air de rien, la Switch a progressivement réussi à s’imposer comme un support FPS tout à fait crédible, qui plus est au format portable. Aujourd’hui, elle voit débarquer Powerslave : Exhumed. Edité par Nightdive studios, le jeu était initialement sorti au milieu des années 90 sur Sega Saturn et Playstation première du nom.

Walk like an Egyptian

Powerslave : Exhumed est un FPS orienté aventure, qui se parcourt en solo. La première chose qui surprend à son lancement est probablement son univers. Musiques arabisantes à souhait et pyramides, le jeu prend place en Egypte et entend bien jouer la carte de l’originalité. Il faut reconnaître que de ce point de vue, c’est réussi.

L’arsenal et les accessoires disponibles suit la même trajectoire : mitrailleuse, lance-flammes, bombes explosives, sandales magiques permettant de réaliser des sauts énormes, masque amphibie… Là encore, le titre essaye de sortir des sentiers battus. Jusqu’à son système de gestion de vie et de « munitions », remplacées par la collecte de sphères magiques disponibles en tuant des ennemis ou en détruisant le décor.

Une fois le jeu lancé, les sensations oldschool sont plutôt classiques mais agréables. On avance dans un décor en 3D, plutôt abruptes mais efficaces. Divers filtres graphiques sont disponibles, permettant à chacun d’un trouver son compte entre sensations d’origine et lissage moderne. Autre surprise, le jeu est intégralement traduit en Français, y compris au niveau vocal – ce qui est plutôt agréable.

Enfin, Powerslave : Exhumed avait décidemment tout fait pour sortir du lot, en ne proposant pas une progression linéaire (niveau après niveau) comme la plupart des jeux de l’époque. Ici, une carte centrale est disponible et le jeu dispose d’un soupçon de Métroidvania. A savoir la possibilité de revenir régulièrement dans les niveaux, pour explorer des passages inaccessibles lors des parcours précédents.

But lost in the Pyramids

Au niveau des défauts majeurs de Powerslave : Exhumed, nous pourrions évoquer sa réalisation datée. Mais s’agissant d’un portage rafraîchi, ce point serait plutôt injuste. Par contre, le titre souffre d’un autre défaut clairement plus difficile à éviter : sa lassitude rapide, liée à un immense sentiment de répétitivité.

Ha ça, vous allez en dégommer à la tonne des scorpions, des abeilles et des hommes portant des masques d’Anubis. Les ennemis sont extrêmement peu nombreux ou variés. Il en va malheureusement de même pour les armes. L’aspect exploration est amusant au départ, mais rapidement plombé par des décors et de teintes monotones. Les moments marquants, tels que le déblocage de nouveaux items ayant vraiment un gros impact ou les ennemis plus colossaux, étant définitivement trop rares.

Au final, le titre est amusant quelques heures, le temps de la (rétro-)découverte. Ensuite, on enchaîne des frags sans saveur jusqu’à parfois littéralement mourir d’ennui. Oui, oui, il nous est arrivé d’être tellement lassés que nous avions finit par foncer dans le tas, histoire de chercher un peu d’excitation et de dynamisme dans un jeu littéralement trop facile et trop terne. Les dix heures requises pour terminer le jeu peuvent alors parfois sembler bien longues.

Remember the time ?

Powerslave : Exhumed jouit d’une certaine popularité historique, pour être sorti à l’époque sur Saturn et Playstation. A l’époque, le genre FPS était l’apanage des PCs et ses performances affichées pouvaient impressionner. Encore une fois, l’originalité de son univers avait également fait mouche.

Néanmoins, les temps changent et le jeu n’a plus grand-chose pour lui aujourd’hui. Le fait qu’il soit un peu passé aux oubliettes n’est probablement pas lié au hasard. Et quand on sait que Quake et toutes ses extensions ou Duke Nukem 3D Anniversary Edition sont disponibles sur le même support et pour la moitié de son prix, à moins de soldes importantes ou d’un intérêt nostalgique, nous nous verrions mal vous conseiller Powerslave : Exhumed.

Ceci pourrait peut-être vous intéresser:

Mis à disposition par l’éditeur : Oui
Image de Angi

Angi

Né dans les Miel Pops, Ulysse 31 et les spirographes, ANgI- est un bon petit geek un poil rétro, mais pas que. Pas que car le présent a concrètement du bon vidéoludique à offrir à défaut de certitudes sur un avenir toujours incertain. Et pas que parce qu'au-delà des jeux vidéo, pas mal d'autres trucs l'intéressent tels que la culture nipponisante ou la technologie en général. Aujourd'hui, il a du mal à trouver sa place dans ce monde sans pitié où chaque comportement doit être codifié. Faux gamer devant l'éternel, ancien nerd doublé d'un otaku ou papa casual...? Ou peut-être un peu tout ça à la fois. Aujourd'hui, en matière de mobilité, la Nintendo Switch a ses préférences. Et soyons honnêtes jusqu'au bout, le smartphone aussi, un peu.

Disponibilité

Age conseillé

Thèmes

Format

Editeurs/Auteurs

Pas d'anecdote

Avis sur
Powerslave: Exhumed

Moyen

Avec son univers peu commun et son charme FPS rétro, Powerslave : Exhumed avait de quoi séduire. Malheureusement, il souffre d’un intérêt amoindri par les années, d’une ultra-répétitivité et d’un tarif un peu excessif.