Monark est un tactical RPG, créé par des développeurs ayant travaillé sur la licence Persona puis fondé le studio FuRyu Corporation. Ce dernier s’est donc spécialisé dans des « Persona-like » maisons édités par NisAmerica, d’abord avec la série The Caligula Effect puis cette nouvelle licence.
L’univers est particulièrement sombre. Globalement, ce monde est sous l’influence de « Pactbearers ». Ce sont en fait des sortes de démons majeurs issus des sept péchés capitaux. Pour une raison inconnue, certains sont à votre service ou à celui de vos alliés, alors que d’autres servent ceux qui s’opposent à vous et qui ont sombré dans la folie. Votre entité de soutien est d’ailleurs une peluche de lapin qui n’est pas sans rappeler le nounours de Danganronpa.
Un JRPG aventure
Une brume mystérieuse se propage dans votre lycée et fait sombrer les élèves dans la folie. Votre protagoniste amnésique se lance alors dans la protection de ceux pris au piège dans la Shin Mikado Academy.
Les chapitres s’enchaînent en plusieurs étapes. Tout d’abord une phase d’enquête qui, une fois résolue vous permet d’accéder à certaines parties de l’établissement initialement inaccessibles. Dans ces zones, vous trouverez des téléphones portables vous transportant dans un monde parallèle, où vous devrez lutter contre des démons. S’enclenchera alors une phase de combat dans des micro-arènes. Le chapitre se terminant bien évidemment par un boss beaucoup plus revêche que les adversaires précédents.
Ces phases d’enquêtes sont loin d’être anecdotiques et vous demanderont de bien vous creuser les méninges. C’est d’autant plus vrai que les phases d’exploration, sont limitées dans le temps. Les lieux de ces sessions sont imprégnés d’un brouillard aggravant votre santé mentale. Vous aurez ainsi besoin de revenir régulièrement à l’infirmerie pour vous faire soigner ou bien prendre des médicaments. La résolution des énigmes se fait en consultant les divers indices qui parsèment les salles et les couloirs, ainsi que les fiches des diverses fiches des personnages du jeu, dans le menu.
C’est un vrai challenge pas toujours évident, surtout pour celles et ceux qui ne maîtrisent pas l’anglais ou qui ont tendance à lire les éléments du jeu en diagonal.
Des combats basiques et ardus
Les combats sont assez élémentaires. Vous vous déplacez dans de petites arènes. Vos alliés et vous êtes préposés à certaines classes avec diverses armes de bases (lance, pistolets, canon, hallebarde, etc.). Des arbres de compétences débloquent des caractéristiques spéciales de combats ou d’améliorations.
Ces phases sont surtout des moments où vous devez combiner coups spéciaux et coups de base. Ces derniers sont importants, car ils enclenchent les attaques de soutien de vos compagnons proches de votre cible.
Par contre, ce qui est vrai pour vous l’est aussi pour vos adversaires. Dans la difficulté « normale », le titre est particulièrement punitif. Il n’est pas rare de se faire étriller par une série d’attaques, alors que vous avez toutes les peines du monde à affaiblir votre ennemi. N’hésitez donc pas à prendre le mode « casual » qui vous est proposé en début de partie (et que vous pourrez prendre à tout moment dans les menus).
Une réalisation petit budget adapté à la Switch
Le moteur du jeu n’est pas très ambitieux, mais reste complètement adapté à la version switch. Les graphismes ont un rendu assez flou, un peu comme dans la série Caligula. Mais contrairement à ce dernier, les niveaux sont beaucoup plus petits et fractionnés. Tout ceci passe parfaitement en version nomade, mais nettement moins dans la version dock. Par contre, les dessins des protagonistes ou des adversaires gardent la marque de fabrique du studio. En d’autres termes, ils sont toujours particulièrement somptueux.
La bande-son, à part quelques morceaux très réussis, tombe souvent à plat. Le rendu des interférences sonores ou des appels téléphoniques est une des fausses bonnes idées du titre
Une ambiance bien travaillée, plombée par des combats sans saveur
Le fil narratif de Monark est plutôt bien travaillé. Son souci principal vient surtout des combats. Comme précédemment évoqué, ceux-ci sont assez fades et pas spécialement intéressants. La stratégie reste limitée, la faute à des arènes particulièrement petites. Cette situation est aggravée par les problèmes de collisions.
De plus, la difficulté est mal dosée. La difficulté en mode « Casual » est trop faciles alors que le mode « Normal » est vraiment difficile. Le problème étant que comme (trop) souvent dans les JRPGs, vous devez vous enfiler un maximum de combats secondaires pour accumuler de l’expérience, puis devoir la dépenser pour débloquer ou améliorer des compétences. Cette sensation est amplifiée au début, puisque les alliés se succéderont au fil des premiers chapitres, sans que vous ne puissiez les conserver.