A moins que vous passé ces dernières années dans une grotte ou sur une autre planète, il est peu probable que vous soyez passé à côté du phénomène vidéoludique The Witcher 3 : Wild Hunt. Nous ne nous étendrons donc pas sur le test détaillé de cet Action-RPG en monde ouvert, multi-plébiscité à juste titre et adaptation libre de la série de romans éponymes. Mais plutôt légitimement sur celui de son portage ambitieux sur la dernière venue de Big N. et sur une seule cartouche, par Saber Interactive.
Un portage complet de The Witcher 3 : Wild Hunt
Commençons par un point important : ce portage de The Witcher 3 : Wild Hunt comprend l’édition complète. A savoir le jeu d’origine agrémenté de tous ces DLCs, en particulier les 2 aventures additionnelles Hearts of Stone et Blood and Wine. Quiconque se lancerait désormais dans l’aventure sur Switch aujourd’hui disposerait donc de sa version la plus aboutie, du moins en terme de contenu, soit plus d’une centaine d’heures de jeu en perspective.
Mais alors, à part ça, que vaut ce portage de la pépite de CD Projekt ? Fonçons directement vers l’objet de toutes les inquiétudes : l’aspect graphique. Le jeu est-il clairement downgradé, avec des textures simplifiées ? Oui. L’aliasing flouté qui tâche est-il présent ? Encore oui. Le framerate subit-il des drops, notamment dans les villes ou les phases de galop un peu trop appuyées ? Toujours oui. Sa pratique est-elle à privilégier en mode portable, en limitant le mode dock au minimum syndical ? Mille fois oui.
N’écoutez pas les langues de …
Néanmoins et en toute sincérité, malgré le déferlement de commentaires et autres critiques sur ce thème, cette analyse nous semble très limitée voire injuste. Tout d’abord, parce qu’il était évident dès le départ que les performances graphiques de la Switch n’avaient aucune chance de rivaliser avec celles d’une PS4 ou d’un PC. Si le titre n’avait pas connu de version antérieure sur ces supports. Il y a fort à parier que la plupart des joueurs le trouveraient magnifique, en tant que tel.
Mais surtout parce que The Witcher 3, c’est bien plus que ça, et que tout le reste est bien présent : la structure narrative exceptionnelle, les quêtes secondaires pouvant enterrer le scénario principal de la plupart des concurrents, les personnages charismatiques, la bande-son épique, la durée de vie dantesque, les combats dynamiques, le système de jeu élaboré et complexe, Etc. Qu’on se le dise, The Witcher 3 : Wild Hunt offre depuis sa sortie une expérience de jeu exceptionnelle, et c’est toujours le cas ici. Et nous éviterons donc, encore une fois et à la manière du voisin Skyrim, de la minorer à cause de quelques pixels disgracieux.
Pas parfait
Malgré tout, ce portage nous semble quelque peu fainéant à un niveau en particulier : la non-exploitation des atouts de la Switch, et en particulier de son écran tactile. Qu’il aurait été agréable de pouvoir zoomer/dézoomer sur la carte du monde de The Witcher du bout des doigts. Qu’il aurait été jouissif de disputer une partie de Gwent en faisant glisser les cartes sur l’écran. Mais rien de tout ça. Pire encore, certains éléments basiques auraient pu aider à l’expérience portable, mais sont malheureusement absents. Par exemple, les menus de gestion d’inventaire et autre sont d’une lourdeur incroyable. Ou encore, les dialogues et autres textes sont d’une taille de police dignes d’un test d’opticien.