Jeu

Wild Arms XF, le test sur PSP

Wild Arms XF est le tout premier épisode de la série Wild Arms à nous arriver sur PSP. On pourrait presque s’en étonner, lorsque l’on sait à quel point cette dernière est attachée à la marque de Sony avec déjà pas moins de cinq RPG édités sur PlayStation 1 et 2. Sur PSP, la licence nous arrive sous la forme d’un Tactical-RPG de bonne facture, mais qui manque clairement d’ambition.

Le scénario tout d’abord, qui démarre sur une histoire presque banale : une sœur et un frère, Clarissa et Felius, se font dérober une épée qui avait appartenu à leur défunte mère. Il ne s’agit pas d’une épée quelconque : Iskender Bey pourra conférer un immense pouvoir à celui qui saura la maîtriser, capable de changer à tout jamais le monde de Filgaia. Pour le meilleur, ou pour le pire ! Ce fil conducteur va mener nos deux héros dans un royaume voisin, Elesisus, dirigé par un groupe d’hommes assoiffés de pouvoir. Et, comme vous pouvez vous en douter, c’est là que tout va déraper…

Un western paresseux
Voilà pour la forme, intéressons nous maintenant au fond, et plus particulièrement aux mécaniques de jeu. Il y a du bon, et du beaucoup moins bon. Concernant les phases d’exploration par exemple. C’est simple : elles sont inexistantes. On se déplace sur une vaste carte en 2D, plutôt jolie. Arrivé dans une ville, on passe à une sorte de menu textuel, où l’on a la possibilité de visiter différents lieux et de parler ainsi aux personnages rencontrés. C’est terriblement limité et répétitif, d’autant plus que les dialogues, d’une manière générale, sont longs et soporifiques. Mais lorsque nous disons longs, ils sont vraiment longs ! Anglophobes s’abstenir : 505 Games ne s’est pas donné la peine de traduire Wild Arms XF. Il faut donc s’accrocher lors des phases de dialogues, dont les trois-quarts sont parlés et pas uniquement sous titrés.

Heureusement, Wild Arms XF se rattrape un peu du côté des phases de combat. Le système utilisé est on ne peut plus classique, mais joliment mis en œuvre. Le tout est servi par des graphismes 2D de qualité, colorés, et surtout baignant dans une ambiance western des plus réussies. Les musiques sélectionnées sont tout à fait dans l’esprit. On déplace ses personnages case par case (ou plutôt : hexagone par hexagone) au tour par tour. Les possibilités stratégiques sont bien présentes, avec les coups de base, magiques et spéciaux (les Originals, qui consomment vos points de magie) et, enfin, la possibilité d’encercler un ennemi de différentes formations (en ligne, en triangle, en cercle, etc.). Vos coups portés seront alors plus puissants et déclencheront des sortes de « combos » lorsque plusieurs attaques sont verrouillées en même temps. Mais attention : ces techniques sont aussi valables pour vos ennemis, qui pourront les retourner contre vous ! Notez que, de manière assez étrange, le lancement d’une magie fera systématiquement « freezer » l’écran pendant une petite seconde, avant de voir apparaître les effets voulus. Faiblesse de programmation ?

Objectifs variés, des solutions dirigistes
Les premières missions sont particulièrement frustrantes, puisqu’il s’agit essentiellement d’objectifs d’évitement ou de fuite en avant, les adversaires étant trop forts. Plus loin dans l’aventure, elles vous apparaitront plus variés (tuer, escorter, etc.), mais avec un certain revers de la démaille : le jeu est dur, très dur. Et dirigiste à l’extrême. En effet, si l’on n’applique pas la bonne stratégie au moment voulu, c’est la mort. Se jeter dans la bataille la tête la première ne sert souvent à pas grand-chose. Il faut attentivement étudier le terrain, les classes de ses personnages, et décider si oui ou non, elles sont bien adaptées à la situation. Il est possible d’en changer à chaque combat pour tout le monde. Certains joueurs apprécieront cette possibilité stratégique poussée, d’autres presteront, car ils préfèrent suivre les mêmes personnages sur la durée et les faire évoluer par petites touches, de manière plus académique. Sans tout bouleverser à chaque combat, en somme. A vous de voir dans quelle école vous vous situez !

Mis à disposition par l’éditeur : Non
Image de Olivier B.

Olivier B.

Olivier en 5 ans n'a pas encore réussi à m'écrire sa bio, comme je le connais "un peu", je vais me permettre de le faire à sa place. Olivier est un vieux joueur, comprendre par là qu'il a connu l'ère bénit des années 80, de l'accélération de la puissance, des graphismes et aussi du gameplay. Il est aussi le seul vrai journaliste de la team, ayant exercé pendant de nombreuses années dans des magazines que vous avez lu. Forcément un collectionneur, mais surtout parce qu'il ne supporte pas les problématiques contractuelles (la location comme il l'appelle) liées aux achats numériques. Il est amoureux de la Jaguar et de la PS Vita mais vous le trouverez désormais sur Switch et PlayStation 4.

Disponibilité

Age conseillé

Thèmes

Format

Editeurs/Auteurs

Pas d'anecdote

Avis sur
Wild Arms XF

Plaisant

Wild Arms XF se destine avant tout aux stratèges dotés d’une patience sans limites. Ceux qui n’ont pas peur d’affronter des dizaines de game over pour trouver les bonnes combinaisons et les bonnes techniques. Les autres seront inévitablement frustrés, pour ne pas dire dégoutés.