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Jeu

Manhunt 2, le test sur PSP

Manhunt 2 commence fort, très fort. Vous êtes enfermé dans un asile depuis six ans. Des cris résonnent dans votre bâtiment, froid, gris et humide. Vous ouvrez les yeux… Un corps inerte glisse de vos bras. C’était un infirmer… Une seringue à la main, vous prenez conscience de ce que vous venez de faire… Qui êtes vous, que faites vous ici ? Vous profitez de l’occasion d’une panique générale pour vous faire la malle, aux côtés d’un autre patient, pas moins cinglé. Tout cela pour découvrir quoi ? Qu’une expérience dans un laboratoire secret a mal tourné. Malheureusement pour les meneurs du projet, vous êtes l’un des rescapés et vous allez tout faire pour laisser la vérité éclater au grand jour.

La séquence d’évasion vaut son pesant de cacahouètes. Attention, jeu fortement déconseillé aux moins de 18 ans ! Les insultes, les cris fusent de partout. Des patients assassinent le personnel médical. Et inversement. Dans une cellule restée close, un autre patient tente de vous uriner dessus. Puis un infirmer vous barre la route. Discrètement, vous devez vous glisser dans son dos et l’assassiner pour pouvoir poursuivre votre progression. Vous vomissez de dégoût. Très rapidement, on prend conscience des dangers du monde de Manhunt 2 et l’on comprend que l’on va avoir à faire à un gameplay dosé entre l’infiltration et l’action pure et dure. Pour mieux tuer, cela va de soit.

Pour se cacher, rien de plus simple : il suffit de se plaquer contre un mur ou bien de rester dans une zone d’ombre. Lorsqu’un ennemi est un peu trop curieux, il faut appuyer sur certaines touches rapidement pour bloquer sa respiration et ne plus bouger. Et pour l’éliminer, vous avez le choix : la manière sournoise, dans le dos (ce qui donne lieu à une exécution bien violente) ou en face à face. A mains nues, ces combats sont plutôt réalistes. Face à deux adversaires par exemple, vous n’aurez aucune chance. Reste les armes. A votre disposition, la seringue, le couteau ou bien encore le sac plastique en début de partie et, très rapidement, des armes à feu. Globalement, c’est très jouable et les angles de vue de la caméra (positionnement automatique) ont été correctement programmés.

Mis à disposition par l’éditeur : Non
Image de Olivier B.

Olivier B.

Olivier en 5 ans n'a pas encore réussi à m'écrire sa bio, comme je le connais "un peu", je vais me permettre de le faire à sa place. Olivier est un vieux joueur, comprendre par là qu'il a connu l'ère bénit des années 80, de l'accélération de la puissance, des graphismes et aussi du gameplay. Il est aussi le seul vrai journaliste de la team, ayant exercé pendant de nombreuses années dans des magazines que vous avez lu. Forcément un collectionneur, mais surtout parce qu'il ne supporte pas les problématiques contractuelles (la location comme il l'appelle) liées aux achats numériques. Il est amoureux de la Jaguar et de la PS Vita mais vous le trouverez désormais sur Switch et PlayStation 4.

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Age conseillé

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Pour la petite histoire, et si Manhunt 2 n’est sorti sur PSP en France qu’en octobre 2008, le jeu était terminé depuis au moins un an. Mais la censure a encore une fois frappé, tout particulièrement en Angleterre où la classification du jeu a longtemps été refusée. Aux Etats-Unis, le titre a été directement classé en Adults Only. Et puisque Sony et Nintendo (pour une version Wii) interdisent les contenus en Adults Only sur ses consoles, la sortie du titre était impossible. Merci messieurs les censeurs qui pensent à notre place ! Il s’en est suivi une version « modifiée » du jeu par les bons soins de Rockstar pour calmer les censeurs américains (bien que le code de la version originale soit toujours présent sur l’UMD). En Angleterre, une juridiction supérieure a été saisie pour désavouer l’organisme de certification local de l’époque (le BBFC), avec succès. Dès lors, Manhunt 2 avait la voie libre pour une commercialisation européenne et l’on ne peut que s’en féliciter.

Avis sur
Manhunt 2

Excellent

Le point fort de Manhunt 2 réside sans aucun doute dans son ambiance, parfaitement retranscrite. Les graphismes, à la base déjà réussis, sont doublés d’un filtre « granuleux » qui rend l’image sombre et sale. La partie sonore, elle aussi, a été particulièrement soignée. Les cris d’agonie, les os qui craquent, les murmures qui courent sur les murs... C’est angoissant, si bien que l’on ne sait jamais vraiment ce qui nous attend derrière la prochaine porte.