Third éditions a réalisé une série de livres intitulée « Ludothèque ». Ceux-ci traitent d’un jeu emblématique du patrimoine vidéoludique. Cette production était initialement offerte pour l’achat de cinq livres sur le site de l’éditeur. La majorité d’entre eux sont désormais en rupture de stock définitif, d’où la réalisation d’une compilation de ces ouvrages.

Le Volume 1 contient l’intégralité du contenu des Ludothèques 1 à 5, le Volume 2 celui des Ludothèques 6 à 10. Concrètement, « Ludothèque : les classiques du retrogaming vol. 2 » regroupe différents jeux vidéo:
Ludothèque n°6 : Snatcher & Policenauts
Ludothèque n°7 : Streets of Rage
Ludothèque n°8 : Jet Set Radio
Ludothèque n° 9 : MediEvil
Ludothèque n° 10 : Panzer Dragoon

Une compilation éclectique

Le choix reprend l’ordre des parutions des différentes éditions. Si un ouvrage sur un jeu ou une série se justifie pleinement, la compilation pêle-mêle de ces mêmes ouvrages est déjà plus discutable. Car on se retrouve avec un ensemble qui n’est pas cohérent alors qu’il aurait été tout à fait possible de proposer une compilation par machine, ou par marque.

Ce choix est probablement le plus clivant. À partir du moment où vous acceptez cet état de fait ou si la majorité des titres vous intéresse, nul doute que la structure de l’ensemble pourra vous plaire.

Une bonne introduction

Globalement, tous les jeux traités intègrent un chapitre sur la création du titre et les grands noms qui s’y sont attelés. Sensibilité personnelle oblige, c’est souvent la thématique qui m’a le plus intéressée. On y trouve un historique de la conception qui se révèle assez riche. Incluant le déroulé de la réalisation, avec de nombreux détails sur les principaux développeurs, ou les choix des éditeurs.

Malheureusement, seuls les auteurs de deux jeux ( Snatcher & Policenauts et MediEvil) ont référencé leurs propos. Ainsi, seuls ces titres proposent des notes de bas de page qui permettent de vérifier et surtout d’approfondir les affirmations évoquées.

Le gameplay est lui aussi particulièrement bien traité. Le sujet est forcément moins dense que le précédent. Mais il n’en est pas moins intéressant, notamment à l’échelle d’une série voire d’un genre, comme cela a été traité avec le beat them all dans Street of Rage. De plus, l’évocation de certaines subtilités vous permet de mieux appréhender vos propres parties (j’ai enfin compris pourquoi je n’arrivais pas à finir Jet Set Radio…).

Breviarium historiae

Le résumé du jeu est plus anecdotique. On peut comprendre sa présence dans ce type d’ouvrage dédié, mais il pose indéniablement un vrai problème. S’il n’est pas très grave de disposer le déroulé d’un beat them all comme Street of Rage, c’est déjà plus discutable pour un jeu d’aventure comme Snatcher & Policenauts ou le RPG Panzer Dragoon Saga.

C’est d’autant plus délicat, que le traitement des différents opus au sein de l’univers conçu est pertinent. Mais on nous oblige pour le coup à prendre connaissance de tous les tenants et aboutissants, au risque de se spoiler. Il est ainsi dommage de ne pas avoir proposé quelque chose de distinct entre univers et résumé.