Hatsune Miku: Project Diva f, le test sur PS Vita

2014 est, dans un certain sens, une année bénie pour les possesseurs de PS Vita. Non seulement le catalogue des jeux à venir est bien fourni – ce qui était loin d’être gagné d’avance vu le faible niveau des ventes de la console – mais en plus, grâce à l’envol du PlayStation Store, nous avons le droit à une pléthore de localisations de titres japonais, parfois totalement inattendues. C’est le cas de Hatsune Miku: Project Diva f, le très populaire jeu musical de Sega. Une production 100 % pur jus nippon.

 

Avec Hatsune Miku: Project Diva f, c’est la première fois que nous avons l’occasion de mettre la main sur un jeu de la série en Occident. Pourtant, son origine est bien plus lointaine, elle remonte à 2007 très exactement, lorsque la société Crypton Future Media lance sur le marché japonais un logiciel de synthèse vocale à l’esprit futuriste. Simple d’utilisation, il rencontre un certain succès et très rapidement Sega s’y intéresse. Un premier jeu vidéo, reprenant le personnage/la mascotte Hatsune Miku, est lancé sur PSP en 2009. Tout un univers coloré et déjanté est créé à partir de là. Ici encore, le succès est au rendez-vous et, au fil des années, Hatsune Miku devient une icône, même à l’international où ses jeux ne sont pourtant pas distribués. Pour vous donner une idée, plus de 100 000 chansons auraient été créées par les utilisateurs, selon Crypton Future Media. Au Japon, un épisode de la série édité sur console portable se vend en général entre 200 000 et 400 000 exemplaires.

Un vrai phénomène. Mais qu’a donc ce jeu de si extraordinaire ? Après avoir passé plusieurs heures sur ce Hatsune Miku: Project Diva f, nous pouvons vous le dire : rien du tout ! Car, en réalité, il s’agit d’un jeu de rythme comme il en existe déjà beaucoup. Il requiert d’appuyer sur les bonnes touches (Rond, Carré, Triangle, Croix) au bon moment, lorsqu’une note passe sur une petite zone de prévue à cet effet. En fonction de votre degré de précision – et de votre sens du rythme, du coup -, les points sont attribués et l’on peut enchaîner les « combos », ou se planter misérablement.

Nous sommes plutôt dans la deuxième catégorie, pour être honnête, car nous avons trouvé Hatsune Miku: Project Diva f assez difficile. Rapidement, en mode de difficulté normale, on se sent littéralement bombardé de commandes à saisir et un constat s’impose : sur le petit écran de la PS Vita, cela manque d’un brin de lisibilité. Rien de rédhibitoire cependant, à condition d’être concentré au maximum. Mais, du coup, on ne profite pas beaucoup des jolies vidéos qui défilent en arrière-plan. Petite originalité par rapport à la plupart des jeux de ce genre : les notes arrivent de toutes parts sur l’écran, et non sur un « rail » unique, comme dans un Guitar Hero par exemple.

La version PS Vita apporte une (petite) nouveauté : de nouvelles commandes qui apparaissent à l’écran sous la forme d’étoiles. Il s’agit alors de « scratcher » l’écran au bon moment, peu importe la direction, le plus important étant de conserver le rythme. C’est un peu maigre. Mis à part cela, le concept se révèle assez addictif, et l’on se prend au jeu de la course au high-score et du shopping. Comprenez par-là qu’en jouant, on gagne de l’argent virtuel permettant de s’acheter de nouveaux avatars ou items de décoration, toujours dans un esprit Japan pop, bien sûr. La quarantaine de morceaux musicaux se débloque au fur et à mesure de la progression et Sega a eu le bon goût d’intégrer d’office quelques pistes qui étaient proposées en DLC au Japon. Par contre, les six pistes bonus de la version PlayStation du jeu sont proposées en téléchargements payants. Hatsune Miku: Project Diva f coûte 30 euros, un prix d’appel intéressant, mais auquel il faut ajouter encore une dizaine d’euros de plus pour obtenir 100 % des contenus.

Les amateurs de musique japonaise acidulée, de graphismes « flashys » et kawaï seront aux anges avec Hatsune Miku: Project Diva f, cela ne fait aucun doute. Ceux-là passeront sans doute des heures entières dans l’éditeur de clips musicaux, qui permet des personnalisations assez poussées. Le but ultime ? Briller en société bien sûr, avec la possibilité de partager ses créations en ligne. Pour le coup, Hatsune Miku: Project Diva f assure question durée de vie. Pour notre part, nous restons un petit peu sur notre faim. Peut-être, avec tout le buzz créé autour de cette licence, que nous en attendions un peu trop, en matière de gameplay notamment ?

 

Il devrait y avoir une conclusion ici... bizarre

Hatsune Miku: Project Diva f

Excellent !

Mis à disposition par l’éditeur : Non

Pas d'anecdote

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