Née en 2009, la série vidéoludique rythmique Hatsune Miku : Project Diva est avant tout caractérisée par une ambiance J-Pop à souhait, principalement soutenue par des chanteuses Vocaloid. En ce sens, elle divise assez nettement par essence dès le départ : soit on déteste, soit on accroche. Nous allons partir du principe, puisque vous lisez ce test, que vous êtes dans le deuxième cas de figure.
Le système de jeu, efficace, demeure globalement inchangé depuis le début de la série.
La série date et est aujourd’hui assez connue, donc. Mais au cas où vous seriez tout de même passé à côté, il s’agit d’un jeu musical. Au-delà de l’ambiance bien typée, le titre se joue en quelque sorte comme un « shoot them up inversé ». Des notes-chrono apparaissent sur l’écran, symbolisées par une touche (ou une combinaison de touches). Des curseurs glissent vers ces notes, et il convient au joueur de presser la bonne touche au bon moment. La dite pression étant généralement ponctuelle, mais peut aussi être plus longue. Certaines notes étoilées, dites de type « scratch », se valident par une pression du stick ou une glissade tactile sur l’écran.
Certaines phases de jeu sont spécifiques, telles que les Technical Zones (où il ne faut rater aucune note) ou les Chance Zone (où il faut réussir assez de note pour remplir une étoile bonus et la valider).
La playlist est ainsi découpée en 5 « Clouds ». Par rythmes, ambiances et thématiques.
D’une manière générale, le titre se caractérise par une exigence plus grande que chez la concurrence, en termes de précision et de timing. Et ce système global est pratiquement inchangé depuis le début de la série.
Pour ceux d’entre vous qui seraient tout de même coutumiers des épisodes précédents, sachez que les « Links » (enchaînements de notes reliées entre elles) et les double scratch introduits par l’opus Diva 2F ont ici disparu. Au profit des « rush », à savoir une pression frénétique et répétée de certaines notes. Qui à défaut d’augmenter l’intérêt du gameplay, ont au moins le mérite de le rendre parfois moins bordélique. Autre différence notable avec les épisodes précédents, l’écart de difficulté est réduit : comprendre que les niveaux Easy/Normal sont plus exigeants, mais que les niveaux Hard/Extreme le sont moins.
Mais la principale différence réside sûrement dans le mode « Live Quest », où la playlist n’est pas linéaire et complète d’un bloc. Mais segmentée en cinq « Clouds » (Classic, Cool, Cute, Elegant et Quirky), au style et à l’ambiance éponymes. En clair, on navigue entre des univers calmes, plus rythmés ou carrément barrés. Chaque Cloud contient lui-même cinq titres, ainsi qu’un final en forme de concert live et medley. Ce mode sert à débloquer les chansons les unes après les autres, en atteignant le score requis dit « Voltage ». En bas à droite, un coefficient variable et multiplicateur de score fait aussi son apparition, un peu à la manière de nombreux shoots.
Chaque Cloud se clôture par un concert et un medley des titres le constituant.
Alors après tout cela, qu’obtient-on ? D’un côté, une playlist plus typée, plus stylée et plus variée. Bien que moins fournie en quantité, la qualité est plutôt de mise de ce côté-là. D’un autre, cette segmentation impose dès le départ une pénible phase de jeu, sur des rails et forcément dans les modes les plus faciles (les autres étant au début inaccessibles) pour tout débloquer. Mais rien de méchant, musicalement et encore une fois à condition d’apprécier le genre, c’est réussi.
Du côté de la réalisation, le moteur 3D a peu évolué mais faisait déjà le job dès les premiers épisodes. D’autant qu’on ne peut nier une certaine efficacité des mises en scène et autres chorégraphies. Le sujet est maîtrisé, et ça se sent.
Urotander, Underhanded Rangers est le coup de cœur obligatoire de cet opus.
Project Diva X apporte également une autre nouveauté, à savoir les accessoires et surtout les « modules » à débloquer en réussissant les chansons. Ces modules consistent en des costumes à l’esthétique spécifique, mais aussi porteurs de bonus particuliers selon le Cloud en cours. Ils sont très nombreux (300) et apportent un intérêt sympathique à la customisation des personnages avant chaque partie. Gros bémol, ceux-ci se débloquent lors de la réussite des « Chance Time » mais surtout aléatoirement. Dans les faits, il s’avère donc très difficile d’espérer obtenir la collection complète, d’autant qu’on en arrive rapidement à récupérer des doublons.
Au niveau des autres détails, pêle-mêle, le jeu contient également un mode permettant de librement jouer aux titres précédemment débloqués, au choix et dans n’importe quel ordre. Le menu principal s’ouvre sur une room spécifique à une vocaloid, et la Diva room aux possibilités de personnalisation supérieures a disparu (mais qui s’en soucie, franchement ?).
Offrir les bons cadeaux aux bons personnages améliorera vos relations avec ces derniers.
Les interactions avec les différents protagonistes sont également réduites au minimum (courts dialogues et possibilités de cadeaux), tout comme l’étoffe du scénario (même question ?). Le jeu est tout en anglais, jouable sur Playstation TV et dispose d’une cross-save Vita / PS4.
Enfin, l’Edit mode (permettant de créer ses propres clips et parties) a vu son intérêt réduire comme peau de chagrin, créant un mini drama parmi la communauté des fans intégristes de Hastune Miku. Alors qu’il était auparavant possible d’utiliser ses propres mp3s et de partager ses créations en ligne, ces deux fonctionnalités ont purement et simplement disparu. Le jeu se retrouver donc au final pouvu d’un Edit mode local et uniquement utilisable avec les chansons disponibles dans le jeu de base.