« Yoshi Touch & Go » s’inscrit dans la continuité des aventures de Yoshi, après les épisodes marquants sur Super Nintendo, Nintendo 64 et Game Boy Advance. Le jeu commence avec une séquence où une cigogne, en charge de livrer bébé Mario, le perd accidentellement. Yoshi, le fidèle compagnon, vient alors à la rescousse pour sauver bébé Mario dans une série de défis captivants.
Utilisant pleinement les capacités uniques de la Nintendo DS, « Yoshi Touch & Go » se distingue par un gameplay qui repose intégralement sur l’écran tactile et le stylet. Cette approche novatrice marque une rupture avec les contrôles traditionnels des jeux de plateforme. Les joueurs interagissent avec le jeu en traçant des lignes, lançant des œufs et dirigeant Yoshi à travers des environnements variés. Cette mécanique offre une nouvelle dimension à l’expérience de jeu, où précision et réactivité sont essentielles.
Une réalisation inspiré de la 16 bits
Visuellement, le jeu rend hommage à « Yoshi’s Island » sur Super Nintendo, avec des graphismes qui évoquent des dessins crayonnés et une palette de couleurs pastel. Ce style artistique, à la fois nostalgique et rafraîchissant, crée une atmosphère unique, tout en se distinguant par un gameplay distinct. Outre son style artistique distinctif, « Yoshi Touch & Go » se distingue également par sa bande-son entraînante et ses effets sonores qui s’harmonisent bien avec l’ambiance du jeu. Les graphismes, tout en simplicité, sont agréables et fonctionnels, facilitant la lecture des actions à l’écran.
Le jeu propose quatre modes principaux, offrant des expériences variées :
- Standard : Un mode classique où l’objectif est de réaliser le meilleur score possible.
- Marathon : Un défi sans fin, où le joueur essaie de parcourir la plus grande distance. À chaque palier de 1000 mètres, Yoshi change, apportant de nouvelles dynamiques de jeu.
- Chrono : Probablement le mode le plus exigeant, où chaque seconde compte. La phase verticale consiste à collecter des étoiles pour accélérer bébé Mario, tandis que la phase horizontale requiert précision et rapidité pour protéger bébé Mario des ennemis.
- Défi : Un mode débloqué après avoir atteint un certain score dans le mode Marathon, offrant un challenge supplémentaire bien que moins captivant que les autres.
Un véritable marathon
« Yoshi Touch & Go » demande un certain investissement pour maîtriser pleinement ses mécaniques. La difficulté progressive et la variété des défis engagent les joueurs dans un processus d’apprentissage continu. Bien que certains puissent le trouver répétitif ou limité en contenu, l’accent mis sur l’amélioration des compétences et la réalisation de scores élevés confère au jeu une profondeur inattendue.
Ce titre s’adresse principalement aux joueurs qui apprécient les défis rapides et intenses, avec un fort accent sur la compétition de scores. Les parties sont courtes mais dynamiques, requérant concentration et agilité. Pour les amateurs de longues sessions narratives ou de gameplay plus conventionnel, « Yoshi Touch & Go » pourrait ne pas répondre aux attentes.
Le jeu encourage les joueurs à développer des stratégies et des techniques spécifiques pour chaque mode. Que ce soit en gérant efficacement les ressources en œufs, en optimisant les trajectoires de Yoshi, ou en apprenant à anticiper les mouvements des ennemis, chaque partie offre l’occasion de peaufiner ses compétences. Fait surprenant, les premières fois on a du mal à dépasser les 500 mètres, puis on s’étonne au fur et à mesure d’obtenir des scores de 4000m et plus.
À sa sortie, le jeu a reçu des avis mitigés. Si certains critiques ont salué son utilisation innovante de l’écran tactile et son style artistique, d’autres ont pointé du doigt son manque de profondeur et de variété par rapport à d’autres titres majeurs de la franchise. Il faut dire que beaucoup s’attendait à un « Yoshi’s Island 2 » bien que la communication n’allait pas dans ce sens. Mais les graphismes 16 bits inspirés du hit de la Super Nintendo ont eu raison de nos journalistes d’époque. Néanmoins, « Yoshi Touch & Go » demeure un exemple intéressant de l’exploration des capacités uniques de la Nintendo DS.
