Letters, a written adventure, vous plonge littéralement au sein des courriers réalisés par la jeune Sarah, à partir des années 90. On la suit ainsi, de ses lettres aux emails, de l’enfance au début de l’âge adulte.
Un Plateformer letter
Letters, a written adventure est une sorte de plate-forme réflexion, basée sur les mots qui composent les lettres. L’avatar de Sarah se déplace dans le courrier. Vous devez sélectionner des mots pour faire évoluer les dessins qui parsèment les échanges. Ceux-ci auront parfois (souvent) tendance à vous empêcher de passer. Il faudra alors sélectionner un mot surligné dans le texte pour changer le dessin.
Évidemment, les mots choisis auront une importance sur la vie de notre protagoniste. Si deux mots différents vous permettent de progresser de la même manière, ils orientent également les humeurs des amis et des membres de la famille qui entourent l’héroïne.
Pour complexifier un peu les parties, certains mots du texte peuvent être transformés. En les frappant, une partie du mot disparaît. Elle laisse la place à une section du mot prenant alors un autre sens. Ces mots devront être trouvés par vous-même. Le tout est tout de même un peu (trop) simple, car une touche vous permet de vous orienter directement vers les différents choix.
Le choix des bons mots… Anglais
Indiscutablement, l’écriture de Letters, a written adventure est vivante et sympathique. On découvre, ses amis, ses passions, ou les différents problèmes qui vont jalonner sa vie et celle de sa famille.
Le côté plate-forme et la recherche des mots sont plutôt bien conçus. Pour le coup, j’y ai également vu un intérêt un peu particulier, probablement non prévu par les développeurs. Le jeu est entièrement en Anglais. Du coup, cela nous force à travailler notre vocabulaire Anglo-Saxon. Alors certes cette remarque fonctionne avec tout jeu en anglais qui plus est narratif . Mais comme on doit manipuler les mots au sens propre du terme, ce bénéfice est encore davantage marqué pour ce titre.
Le juste prix ?
Certains éléments du scénario sont assez ambitieux, tels que le drame du divorce, ou le fait qu’un membre de la famille tombe dans une secte… C’est peut-être là où le jeu pêche un peu. Par sa bien-pensance affichée et des solutions qui semblent parfois bien naïves au vu des drames scénaristiques évoqués.
Le vrai problème de Letters, a written adventure c’est qu’il est extrêmement court (tout juste 3 heures), pour un prix relativement gourmand. Quinze euros pour un petit jeu de plateforme, fut-il sympa, parait un peu excessif. D’autant que le titre n’intègre pas de réelle replay value, via des bonus ou des embranchements visibles via une frise par exemple (comme dans Radiant Historia Perfect Chronology sur 3DS).
