Criminal Girls 2 Party Favors, sur PS Vita, est la suite de Criminal Girls Invite Only initialement sorti sur PSP et édité dans nos contrées dans une version remastérisée sur PS Vita en 2015. Les deux versions sont quasiment identiques, seules les héroïnes sont un peu différentes. Ces deux jeux se sont surtout fait connaître par les « motivations » que vous devez faire subir à vos personnages féminins, à base de traitements sado-masochistes. Localisation et législation US obligent, c’est une version édulcorée qui nous arrive en occident. Mais même sans cordes, arriverez-vous à y prendre du plaisir ?
Criminal Girls 2 Party Favors se présente sous la forme d’un jeu de rôle au tour par tour où vous incarnez un instructeur des enfers qui a en charge le salut de sept jeunes « criminelles ». Vous aurez à les rééduquer pour qu’elles puissent retourner dans le monde des vivants. Bien sûr, vous êtes amnésique, les choses ne se passent pas comme prévu, et une entité maléfique s’est probablement glissée dans votre groupe…
Bref, à vous la succession de donjons. Et c’est là que survient le premier drame : les niveaux sont extrêmement petits et se composent au final de quelques successions de couloirs et de salles, le tout présenté dans dans une 2D assez générique.
On peut ajouter à ce tableau le travers habituel des RPG japonais qui impose un leveling constant, donnant une impression de longueur artificielle accentuée ici par l’indigence des niveaux.
Survient le deuxième drame. Les développeurs nous privent de toute gestion des combats. Ainsi, les quatre combattantes sélectionnées vont automatiquement proposer une action issue de leur répertoire (magie, soin, garde, attaques individuelles ou combinées, coups spéciaux, etc.) et vous ne pourrez en choisir qu’une seule. Et comme par hasard, ces actions proposées ne correspondent pas toujours à ce que vous voudriez. Ainsi, quand vous avez devant vous plusieurs ennemis, il arrive qu’aucune des filles ne propose un sort d’attaque groupée. Ou quand un ennemi est sensible à un sort de feu, on vous propose celui de glace…
On remarque tout de même que les sorts de soin ou de protection sont toujours judicieusement proposés dans les moments délicats. C’est toujours ça.
Maintenant se pose clairement la question du public. Troisième drame. Car si vous vous rêviez en tortionnaire Khmer rouge ou dans les escadrons de Pinochet, ce jeu risque de vous décevoir. Malgré le fait que le héros porte un uniforme qui sent « bon » l’esthétique SS, les traitements infligés relèvent d’une sorte de sadisme édulcoré pour adolescents en manque de frissons. Même dans la version japonaise qui montre les filles attachées – alors que dans la version occidentale, celles-ci sont montrées sans entraves -, cela ne change pas grand-chose : on tapote sur l’écran pour simuler des coups de cravache, des jets de liquide gluant (vert), des petites décharges électrique, etc.
Assez variés, ces mini-jeux se laissent jouer. En revanche, ces séquences sont obligatoires, car c’est la seule manière d’augmenter les compétences et attributs de vos criminelles pour les prochains combats.
Enfin, le scénario tarde vraiment à décoller, il ne commencera à révéler les « crimes » bien légers des filles qu’au chapitre 5. Cependant, bien que classiques, les traumas des héroïnes ne sont pas inintéressants, et détaillent les travers de nos sociétés ou de l’âme humaine.