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Jeu

Berserk and the Band of the Hawk, le test sur PS Vita.

Berserk and the Band of the Hawk est une adaptation du manga à succès Berserk, de Kentarou Miura, centré sur Guts, un jeune épéiste qui rejoint une troupe de mercenaires, les Faucons, menés par Griffith, un personnage androgyne aussi charismatique qu’ambitieux, sur fond de complot de démons.
L’univers est souvent qualifié de dark fantasy, tellement la trame est sombre, à l’image de ce que pouvait être un groupe mené par un condottiere italien du XVIe. On retrouve cette influence dans le design des armes et des techniques mais aussi dans la violence. La folie guerrière est un élément du scénario, d’ou le nom.

Un peu de sang sur des textures baveuses ou l’inverse.

Quoi de mieux qu’un Musou-like sur PS Vita dans le monde de Berserk? Un genre de jeu typiquement japonais, porté par les Dynasty Warriors (un des premiers du genre, si ce n’est le premier fut Dynasty Warriors 2 sur PS2), où votre héros doit lutter contre moissonner des armées entières. Le mode scénario vous met aux commandes de Guts. Les missions s’enchaînent en suivant la trame de la série animée (correspondant globalement aux treize premiers tomes du manga). Pour le coup, les petites séquences de l’animé qui s’égrènent dans le jeu comme autant de cinématiques s’intègrent très bien et donnent un véritable souffle épique au premier chapitre du jeu. On regrettera malgré tout une censure de très mauvais de goût à base de bandes noires.

Au niveau du jeu, lui-même le fan service est particulièrement bien assuré. Vous croiserez bon nombre des personnages de la série et certains pourront être débloqués et joués (Judeau, Casca, Griffith, Zodd, etc.) au fur et à mesure de votre progression. Vous pourrez les utiliser de manière partielle dans le « story mode » ou à tout moment dans un « free mode », dont c’est globalement le seul intérêt.

Les missions s’enchaînent plutôt bien, normal puisqu’on suit le scénario d’une série qui a fait ses preuves.  Intéressant aussi les différents objectifs qui vous sont donnés sur chaque carte. Ceci permet une petite ré-jouabilité bien venue pour augmenter les caractéristiques de votre personnage comme pour débloquer les  cases qui composent les six malheureuses images bonus visibles dans la section « Awards ».

Les ennemis un peu plus résistant ont leur nom en plus de leur jauge au dessus de la tête.

La difficulté est bizarrement dosée, oubliez directement le mode easy et normal (sauf si vous voulez meuler) et passez directement en mode Hard. Mais même là le jeu est assez simple… seuls quelques objectifs ainsi que les bosses vous donneront quelques difficultés. On a un peu trop l’impression que les adversaires de base ne sont la que pour remplir votre jauge de Fury… Par contre le mode Berserk est lui un vrai challenge et vous aurez plaisir à le lancer après avoir fini le jeu. Comme souvent dans ce type de jeu, les combats se résument à alterner coups rapides et coups forts pour enclencher différents types d’attaques. Sans être fantastique, tout s’enchaîne facilement, on notera un souci coutumier de précision. Rien de neuf de ce coté. On relèvera aussi avec plaisir des différences entre les personnages, certains étant assez rapides comme Judeau et Griffith, alors que d’autres comme Guts et Zodd sont plus puissant mais moins sveltes.

Vous pourrez vous équiper de différents accessoires et objets qui peuvent être utilisés durant les combats ou fortement changer vos caractéristiques, notamment après voir débloqué la fusion des objets chez le forgeron.

La guerre c’est sale, on le savait. Ce qu’on sait maintenant c’est que ça l’est aussi sur PS Vita… Car soyons franc et direct la console portable de Sony ne propose pas la meilleur expérience de Berserk and the Band of the Hawk. La comparaison avec la version PS4 (qui n’exploite pas véritablement la console non plus), voire PC, pique les yeux. On aurait pu accepter les textures des décors en (très ?) basse résolution, un nombre d’images/seconde qui peut chuter, une camera parfois bloquée, mais un clipping aussi violent dans ce genre de jeu, c’est dommageable ! Non seulement les ennemis éloignés ne sont pas visibles, mais ils apparaissent ou disparaissent alors qu’ils sont juste coté de vous. Il en est également de même pour des éléments du décor aussi insignifiants et anecdotiques qu’une porte fortifiée ou une catapulte… Paradoxalement, le champ de vision va très loin, mais pas son contenu, qui pop quasiment sous vos yeux. En un sens, cela rappellerait les lacunes des Dynasty Warriors sur PSP (notamment Warriors Orochi, qui lui aussi souffrait d’un clipping prononcé), la performance n’est pas reluisante et le plaisir de jeu s’en trouve gâté.


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Mis à disposition par l’éditeur : Non
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Kuk

Type de joueur : Mauvais | Type de test : Bordélique Kuk s'est lié d'amitié avec le monde du jeu vidéo très jeune. En 1988, il possède son premier ordinateur, un Atari 1040 STF flambant neuf. Et Atari ne le quittera plus jamais… Durant les années suivantes, il s'intéresse tour à tour à la Nec GT, à la NeoGeo Pocket et à sa petite soeur, la déclinaison Color, qui le font rentrer dans le jeu vidéo portable. Passionné d’histoire et de littérature, il apprécie tout particulièrement les jeux de rôle et les jeux d’aventure. Il montre aussi beaucoup d'intérêt pour le travail fourni par les développeurs indépendants dont il se fait une spécialité. Dans tous les cas, il privilégie le fond à la forme.

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Avis sur
Berserk and the Band of the Hawk

👍Plaisant👍

Berserk and the Band of the Hawk PS Vita est clairement une version au rabais, notamment par rapport à la version PS4 qu’on préfèrera conseiller. Pourtant, pour qui aime ce principe de jeu, la magie arrive (presque) à opérer notamment grâce au bon background de la série, des missions à objectifs multiples, des personnages variés etc. Le plaisir qu’on peut prendre sur Berserk est peut-être un petit plaisir coupable, mais on y arrive malgré tout.