Ça faisait longtemps que je n’avais pas eu cette sensation. Celle de l’amusement simple et totalement malsain. Oui vous savez, celle que l’on ressent quand on joue à Hotline Miami. L’adrénaline monte, les morts s’enchainent, on est frustré, puis vient la délivrance quand on réussit enfin le niveau. C’est exactement ce que j’ai ressenti en jouant à 12 is Better Than 6.
12 is Better Than 6 est un jeu de tir à défilement vertical dynamique intégrant des éléments « d’infiltration ». Enfin on entend par là qu’on peut tuer à l’arme blanche sans être entendu ou vu. Le titre se passe au Far West, alors que l’histoire de notre étrangé se déroulera en 1873 où l’anarchie et la violence régnaient dans toute l’Amérique du Nord. Vous aurez beaucoup de nom durant les cinq heures de parcours du titre, parce que malheureusement le Mexicain a perdu la mémoire (et franchement vu son prénom, ça valez peut être mieux).
Tir réfléchit après
Comme tout bon desperados, vous serez engagé par tout les bandits, escrocs, malfrats du coin. Tous se feront passer pour le bon samaritain… mais les apparences sont trompeuses. Clairement le titre prône la violence, la vengeance, les represailles et les tueries de masse. Tout le monde y passe.
Ce qui est amusant dans 12 is Better Than 6, c’est la vue du dessus et les gros chapeaux. On ne voit jamais notre personnage, on déplace un chapeau avec des armes. Pour les ennemis c’est pareil. On les reconnait à leur chapeaux qui sont différent du notre. Comme le jeu est monochrome, ça rend de temps en temps les combats difficiles. Heureusement vous aurez pour vous aider quelques armes (pistolet, fusil, shotgun, gatling, dynamite et arc). Ainsi qu’une supreme aide à la visée avec un bouton « lock ». Parcontre vieux pistolet oblige à chaque titre il faudra faire avancer le barillet vous forçant à straffer en permanence pour éviter les balles.
Parce que toutes les balles sont mortelles! Si vous êtes touché, c’est un beau « dead » qui s’affichera sur l’écran, vous renvoyant au point de départ du niveau qui peut être assez grand (et remplit de méchants). Clairement le titre est difficile et il mettra à l’épreuve vos nerfs! (P…. d’attaque du train!)
Une belle expérience
Ce qui vraiment plait dans 12 is Better Than 6, c’est déjà l’aspect historique, avec des visites de villes connues de l’époque comme Austin, San Antonio, Albuquerque, El Paso ou Houston. Ensuite, clairement c’est sa patte graphique. C’est simple, mais mignon. On regrettera peut être la réutilisation à outrance d’assets, mais bon, on est sur du petit budget. En tout cas, vous allez reconnaitre les trains, les saloons, ou les églises sans soucis.
L’autre point vraiment remarquable, c’est la proposition de gameplay dans chaque niveau. Tantôt vous aurez des passages bourrins à la mitrailleuse lourde ou au canon. Et puis à côté de ça, il vous faudra jouer la finesse, en économisant vos balles (qui sont comptés).
Et pour finir, le dernier point qui permet encore une fois de renouveller le gameplay de manière intelligent, c’est les caractéristiques spéciales que l’on acquère au fur et à mesure de l’histoire. La meilleure « le Roi des Rats » qui permet de faire des rats dynamite à tête chercheuse! C’est du caviar!
Mais 12 is Better Than 6 passe à côté du culte!
À côté de ça, le scénario fait un peu tache, même s’il y a une tentative de western spaghetti pas tout à fait ratée! Mais le pire, c’est l’ergonomie. Et rien n’est corrigé avec le dernier patch. Le bouton B fait changer d’arme, mais reste actif dans le menu pause (qui demande à appuyer sur B pour le quitter). De temps de temps, on passe sans le vouloir les scènes, parce qu’on est pris dans le feu (littéralement) de l’action. Et je crois que ce qui m’a dégouté le plus, c’est les plantages toutes les quarante-cinq minutes environ. Juste, ce n’est pas possible en 2022!