Quelle drôle de surprise que de voir débarquer MechAssault : Phantom War sur Nintendo DS ! Après s’être fait les armes en deux épisodes sur la console de salon Xbox, le titre de Microsoft arrive donc sur la console portable de Nintendo. Le choix de cette plate-forme n’était sans doute pas des plus judicieux.
Pour ceux qui ne connaissent pas la série, MechAssault : Phantom War est un jeu d’action mettant en scène des robots géants et toutes sortes d’autres véhicules de combats. Le scénario du titre, inintéressant au possible (deux factions s’opposent dans une guerre futuriste), nous passe complètement au-dessus de la tête, si bien que l’on se concentre immédiatement sur l’action.
Et là, on ne peut que être déçu, surtout si l’on est un habitué du genre (sur Xbox ou PC). En général, tous ces jeux de robots géants sont impressionnants. Lorsque l’on invite le joueur à prendre le contrôle de mastodontes d’acier, il faut lui en mettre plein la vue. Cela signifie une puissance de feu dévastatrice, une échelle des dimensions respectée, une sensation de pilotage « puissante » avec une certaine lourdeur dans les déplacements. Dans MechAssault : Phantom War, il n’y a rien de tout cela. On n’a pas l’impression de piloter quelque chose de lourd (suite à un saut par exemple, vous n’émettez aucun bruit à la réception) et les tirs ressemblent plus à un laser pour enfants qu’à autre chose.
Si l’on fait fi de toutes les références du genre et que l’on aborde MechAssault : Phantom War avec un regard neutre, il nous reste un petit jeu d’action un peu plat, mais qui se laisse jouer. Les développeurs ont fait des efforts pour varier le gameplay, en proposant au joueur de contrôler, aussi bien en solo qu’en multi-joueurs, une vingtaine de robots géants, des BattleMechs (et accessoirement, des tanks et BattleArmors, des armures mobiles plus légères). Vous pourrez même aller voler le matériel du camp adverse, une possibilité assez amusante. Bien entendu, chaque Mech dispose de caractéristiques qui lui sont propres : blindage, armement, capacité de saut et de vol, etc. certains modèles seront recommandés contre les forces aériennes ennemies, tandis que d’autres bénéficient d’un système de camouflage performant, idéal pour frapper sournoisement.
Si les véhicules et robots sont tout justes corrects, les bâtiments ressemblent à des briques posés sur une surface plane, tandis que les décors sont souvent constitués de couloirs étroits aux textures floues et baveuses. Les idées, les contenus sont là, mais la réalisation ne suit pas du tout et, du coup, les sensations sont absentes. Peut-être aurait-il mieux fallu de développer cet épisode de MechAssault sur PSP ?