Sonic Booom, Sonic Boooooooom, Sonic Booooooooooom…
Je vous parle d’un temps que les moins de trente ans… Souvenirs au programme pour ceux ayant connu l’intro américano-européenne de Sonic sur Mega-CD. Et probablement les autres épisodes 16-bit.
Souvent mis à mal, souvent considéré comme enterré ou au moins ayant perdu de sa superbe, le hérisson bleu demeure increvable et régulièrement recyclable. Le voici donc qui revient à toute blinde, ou pas, sur les supports mobiles à la pomme. Et c’est de trois opus typiquement représentatifs de l’ère 16-bit (Sonic the Hedgehog, Sonic the Hedgehog 2 et Sonic CD – soit deux épisodes Megadrive et un Mega-CD) dont il est aujourd’hui question.
Pas toujours simple d’écrire un tel article, quand celui-ci concerne des titres que tout le monde ou presque connait. Nous essaierons donc de nous limiter à l’essentiel. A savoir un rapide rappel des trois opus concernés ici, et surtout ce que valent ces adaptations.
Papa Sonic
Commençons donc par lancer Sonic 1er du nom. Petite intro de rigueur et la nostalgie opère évidemment immédiatement… mais pas seulement. Il faut reconnaître que la série, par son design globalement moderne, son level-design réussi et son gameplay rapide voire arcade, traverse plutôt bien les années et demeure plus actuel que jamais.
Pour les plus jeunes d’entre nous ou ceux ayant consommé trop de substances illicites à l’adolescence, Sonic est un jeu de plateforme totalement dans l’esprit des productions vidéoludiques des années 90. Tout premier titre du hérisson bleu, il est ici question de délivrer les animaux retenus par l’infâme Dr Robotnik en traversant sept mondes originaux (collines verdoyantes, cités antiques ou encore labyrinthes aquatiques) et plutôt complets (pour chacun d’entre eux, trois sous-niveaux ponctués d’un boss).
La réalisation date de vingt ans, mais s’avère réussie car plutôt qualitative et surtout offre un excellent rendu une fois portée sur un écran d’Iphone/Ipad. Côté gameplay, sans surprise, on est loin de l’efficacité et de la réactivité d’un gamepad croix/boutons. Mais il faut reconnaitre que le parti pris du « stick flottant » déjà bien éprouvé sur support tactile fait le job. Les musiques du jeu sont celles du titre originales, donc rien à signaler de ce côté. Enfin le titre propose la plupart des options que l’on est en droit d’attendre aujourd’hui d’un titre retrogaming émulé (sauvegarde et comparaison de scores en ligne par exemple).
Frère Tail
Vient le temps de nous intéresser à Sonic 2, l’un des épisodes les plus populaires de toute la série. Même intro et même habillage que Sonic 1.
Daté de 1992, ce titre se situe dans la droite lignée de son grand frère en y apportant toutefois quelques nouveautés notoires. Tout d’abord, bien que presque tous les mondes ne soient plus découpés qu’en deux niveaux et non trois, le titre est globalement franchement plus long.
Ensuite, il est possible d’y incarner Tails (ami renard de Sonic pouvant voler) mais aussi… Knuckles. Première bonne surprise, donc, ce personnage n’étant à l’époque disponible qu’en combinant la cartouche de Sonic 2 avec celle de Sonic & Knuckles. Ce dernier peut casser les murs ou les escalader, permettant d’accéder à de nouveaux passages.
Enfin, autre spécificité de cet opus, il est doté d’un mode multijoueurs (4 x 2 courses)… conservé ici et jouable via le Game Center.
Bref, le contenu original est présent mais aussi quelques franches bonnes surprises… et ce n’est pas fini ! Car ce portage offre également aux joueurs la possibilité de directement jouer dans la zone Hidden Palace. Ce niveau semi-exclusif avait été supprimé du jeu final à l’époque, et jouable uniquement par des biais détournés depuis. Dans cette version du jeu, il est accessible à l’issue du jeu de base.
Du point de vue de la réalisation, pas grand-chose à ajouter par rapport aux commentaires associés à Sonic 1. Si ce n’est une fluidité accrue (agréable sur la fameuse Chemical Zone par exemple) et un stick virtuel ayant a priori été revu pour une jouabilité amélioré.
Le cousin Métal
Terminons avec Sonic CD. Excellent épisode et pourtant bien moins connu, support de l’époque oblige (le Mega-CD ayant fait un flop et ses ventes étant mineures par rapport au parc de Megadrive).
La principale spécificité de cet épisode réside dans l’utilisation du temps, ou plutôt dans les voyages temporels. Dans chaque monde, on peut ainsi trouver des bornes « passé » et futur ». Celles-ci permettent d’alterner entre trois voire quatre versions du niveau en cours (présent, passé, « bon ou mauvais » futurs). Les actions réalisées dans les versions passées impactant évidemment les versions futures, et étant nécessaires à la progression.
Beaucoup plus long (peut-être un peu trop ? Qui plus est sur un tel support nomade et tactile?) que les autres épisodes Sonic de l’ère 16-bit. Le level design et la réalisation graphique sont très différents du reste de la série, plus agressifs à tous niveaux. On note l’arrivée d’autres protagonistes qui deviendront par la suite récurrents (la Metal Sonic de cette version en tête) et la possibilité de jouer avec Tails.
L’habillage du portage ainsi que les options proposées sont très différents de Sonic 1 et Sonic 2. Pour ceux ayant eu la chance de le connaître, ils correspondent au portage PS3/Xbox360 de Sonic CD. Les options de sauvegarde ou la fluidité susnommées sont là encore présentes, avec l’autre bonne surprise de pouvoir également choisir pour les musiques US ou japonaises. Un mode Time attack est également présent.
Tout semble parfait mais… mais… pourquoi, sur cette version, avoir abandonné le stick flottant pour une croix statique en bas à gauche de l’écran ? Nettement plus exigeante en terme de précision, et donc moins adaptée à des supports tels qu’un Iphone. L’ensemble fonctionne tout de même passé un temps d’adaptation, mais ce dernier point apporte un peu de frustration par rapport à Sonic 1 et Sonic 2. Surtout dans ces titres où les réflexes sont de mise.
Portrait de famille
D’une manière générale, ces portages s’avèrent donc fidèles mais sans surprise majeure (en soulignant tout de même les efforts réalisés sur Sonic 2). Ils permettent de retrouver le hérisson bleu dans de bonnes conditions pour quelques parties rapides ça-et-là, mais n’apportent rien de neuf pour les fans historiques de la série. Malgré tout, il faut reconnaître que la jouabilité non optimale mais fonctionnelle, le rendu visuel réussi, les fonctionnalités de sauvegarde, le capital sympathie/nostalgie et enfin le prix réduit donnent un ensemble cohérent et réussi.
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