Par rapport à la précédente production de Mindscape testée sur Nintendo DS (Fort Boyard), la barre est placée un peu plus haut, techniquement du moins. Séquences vidéo, réalisation en 3D (moyenne), dialogues fournis, tout est fait pour nous plonger dans l’aventure.
Pour ceux qui ne connaissent pas encore le principe du jeu télévisé Koh-Lanta, il s’agit d’une « aventure humaine » mettant en scène 16 candidats débarqué sur une île paradisiaque pour 40 jours. Un coin enchanteur, mais dans lequel il faudra survivre dans des conditions spartiates et sans le confort moderne que l’on connait. Pour pimenter le tout, les participants s’affrontent dans une succession d’épreuves, par équipe (ou par « tribus » si l’on reprend le vocabulaire officiel). Régulièrement un conseil est organisé, durant lesquels les participants éliminent l’un des leurs. Au final, il ne doit en rester qu’un ! Certains trouvent le concept profondément débile, d’autres accrochent par voyeurisme, ou par admiration devant le dépassement de soi de certains candidats.
Trois modes de jeu sont proposés dans Koh-Lanta : Aventure, Entrainement et Multi-joueurs. Intéressons nous au premier mode, le plus intéressant. Après avoir personnalisé votre « héros » dans les moindres détails, vous commencerez à faire face à une série d’épreuves physiques et mentales. Cela commencera par aller chercher du bois, construire une cabane, aller chasser pour se nourrir… Certaines actions donnent lieu à des mini-jeux : pêcher les poissons au bout de votre bout de bois taillé, creuser dans le sable pour trouver quelques coquillages… Des séquences qui demandent rapidité et réflexes. Une fois qu’un lieu intéressant est découvert, il est annoté sur votre carte. Jour après jour vous pourrez y revenir : les ressources sont inépuisables ! Pas très réaliste.
L’aspect psychologique de l’aventure est également géré. Outre la possibilité de dialoguer avec les membres de votre tribue, vous aurez également l’occasion, à intervalles réguliers, d’effectuer des choix qui influeront sur l’humeur de vos compagnons d’infortune, qui pourront rapidement devenir des adversaires si vous ne gérez pas correctement leurs ego ou leurs envies. Un détail pas très poussé, mais qui apporte un peu de variété à une aventure qui en a grandement besoin. Car, si l’on excepte les épreuves de « confort » qui viennent rompre la monotonie en proposant des défis nouveaux (et qui, surtout, vous permettent de gagner de quoi subsister un peu plus longtemps), eh bien force est de reconnaître que l’on finit par tourner en rond au bout d’une vingtaine de jours, l’île étant bien trop petite.