Le monde du jeu vidéo est en perpétuelle évolution. Alors que votre serviteur venait de finir son test de Soldats inconnus sur Switch, Ubisoft a pris tout le monde de court en annonçant une « suite » à l’une de ses séries phares. A la plus grande des surprises, Netflix et Ubisoft ont collaboré en exclusivité pour les abonnés de ces derniers. C’est donc l’occasion de se pencher sur ce nouveau jeu et cette évolution d’un mode de consommation du jeu vidéo.
Brothers in arms
Comme je l’évoquais au préalable, il est à noter que le jeu est totalement gratuit pour les abonnés à Netflix : pas de pub, pas d’achat supplémentaire. Dans un monde de surconsommation du jeu vidéo, c’est un choix très intelligent.
Tout d’abord, les joueurs ayant déja pratiqué Soldats inconnus seront marqué par l’absence de la voix off du narrateur, Marc Cassot, qui décédé en 2016. Là ou cette version française permettait une totale immersion, le joueur se retrouve avec une voix off anglaise plus internationale en corrélation avec cette production mondiale Netflix.
D’autre part, Netflix et Ubisoft reprennent l’aventure où le jeu d’origine l’avait laissée. Nous y retrouverons notamment deux personnages principaux du premier Opus que sont Anna et Freddie. Au total, nous incarnerons à tour de rôle quatre héros dont les destins se croiseront à chaque moment de la guerre.
Enfin, on remarquera surtout une attention particulière à l’intégration d’un groupe de soldats afro-américains, les « Harlem Hellfighters » dans cette histoire. Ainsi, l’histoire se concentre principalement sur ces deux frères qui s’efforcent de survivre aux tranchées pour se retrouver. C’est l’occasion d’accentuer le séparatisme et le racisme rencontré à cette époque.
C’est la guerr’ de quatorz’-dix-huit !
On retrouve dans « Frères d’armes » ce qui avait fait le sel du premier jeu à savoir un mélange d’exploration, d’action et d’énigmes. A la différence du premier, les enigmes se veulent plus accessibles et vous n’aurez pas d’aide pour vous aider à résoudre les différentes enigmes. Mention spéciale à la jouabilité qui, en globalité, est moins précise que sur les versions consoles notamment quand il s’agit d’interagir avec un objet.
Au gré de votre aventure, vous pourrez à la manière d’un Splinter cell ou Metal gear vous cacher pour infiltrer les lignes ennemies par exemple. Pour varier les plaisirs, Ubisoft à su développer la manière dont Anna l’infirmière doit réaliser des soins. Par exemple, elle utilisera des radios pour retirer des éclats d’obus, soignera les plaies et vous dévrez enchainer différentes manipulations pour apposer des pansements.
Enfin, les développeurs ont intégré des phases de musique, relativement basiques, introduisant ainsi la musique jazz dans cet univers sombre. Le joueur devra appuyer en rythme au bon moment pour jouer la bonne note à la manière d’un Hatsune miku, ainsi de façon toute relative.
En matière de durée de vie, comptez deux à trois heures pour arriver à terme.
Je suis un soldat, je serai bientôt la
Cette suite de Soldats inconnus a toujours pour but d’instruire mais de façon ludique. Nous retrouverons ainsi les objets à collecter tout au long au votre parcours. Tout ceci a vocation à apporter du « lore » à l’histoire du jeu mais également à apprendre sur l’histoire du monde avec un grand H. Les boulimiques d’informations qui en demandaient plus après Mémoires de grande guerre, ont ainsi une information complète et plus détaillée. Par exemple, on en découvrira davantage sur la vision des Etats unis sur leurs soldats et leur société.
Toujours dans un soucis de réflexion, Ubisoft a également continué de développer une vision de l’autre, au delà de l’apparence d’autrui. On y retrouvera par exemple une exposition notable du traitement des soldats afro-américains tant aux USA que dans les tranchées ou encore l’amitié entre un allemand et un homme de couleur au début du siècle. Sur ce point, les développeurs ont su critiquer avec intelligence l’époque et montrer qu’au delà des frontières et des personnes, on ne retiendra que la bonté de l’homme.
