Encore une belle collection de pépites brutes sur notre magnifique Evercade. Refaire vivre les gloires passées de chez Bitmap Brothers dans cette compilation à juste titre nommée The Bitmap Brothers Collection 1 est un choix « sûr ». Pourquoi? Et bien, nombre de trentenaires/quarantenaire on prit du plaisir sur ces titres, peut-être autant qu’avec Clara Morgane (punchline dédiée à VTG).
Seulement 5 « bons » jeux
Pour une fois, la cartouche de The Bitmap Brothers Collection 1 ne nous noiera pas sous une vingtaine de jeux. D’ailleurs si vous suivez un peu le twitter d’Evercade, vous devez savoir que bon nombre ont râle de l’absence de Z, Gods ou Cadaver par exemple. Ici on se contente d’une cartouche spécialisée sur Speedball, Speedball 2 Brutal Deluxe, Speedball 2100 et pour le plaisir coupable The Chaos Engine et Xenon 2 : Megablast. Les raisons évoquées sont diverses, licences non disponibles ou manque de place. Étonnante pour la seconde, mais vu comment l’Evercade peut mettre du temps à charger sur Speedball 2100, je veux bien croire que l’on ait de bonnes cartouches de merde (pour 20 balles jeux compris, vous vous attendiez à quoi?).
Alors qu’en est-il de ce choix? 3 jeux de sports similaires, 1 Shoot Them Up, 1 Run & Gun vu de dessus. Pour Speedball, soyons honnêtes, vous ne vous y attarderez pas, le hit 8 bits est devenu injouable selon nos critères actuels. La nostalgie ne fait pas tout. Je serai plus enclin à accepter Speedball 2 Brutal Deluxe qui reste bien plus lisible et rapide. Résultat on y prend encore un peu son pied. Et si on n’a pas envie de jouer des coudes, il vous restera le mode management qui fait largement le job entre les achats de joueurs, l’amélioration, etc. Ce n’est pas du Football Manager, mais bon, c’est marrant!
Reste cette erreur de parcours dans The Bitmap Brothers Collection 1 : Speedball 2100, déjà mal aimé à l’époque PlayStation, il n’a juste pas compris ce qu’on aimait dans Speedball 2. La vue est moins haute, donc moins lisible. Les temps de chargement restent trop longs, et la lisibilité des menus est crade. Résultat, c’est répétitif au possible. Aucun élément tactique ou aléatoire ne relance l’intérêt du titre. Ce n’est pas comme si le passage à la 3D l’avait rendu beau ou visuellement plus lisible, puisque le terrain est trop sombre et les effets de lumières brouillent le peu de ce que l’on arrive à comprendre de l’action. Un brouillon qui aurait dû rester dans sur la table de conception.
Mais heureusement le Chaos est là!
The Chaos Engine va relever un peu l’ensemble en proposant ce qui a été un très bon jeu de tir dans les années 90. Ça a les défauts de l’époque, la croix n’était pas analogique, donc le tir est limité à huit directions. Le jeu est difficile pour créer de la durée de vie. Il n’y a pas de sauvegarde d’origine, ou de continue (merci, Evercade, pour le SaveState).
Mais quel plaisir de pouvoir jouer à un jeu de tir avec une IA ami pour nous aider. J’aimerais tellement avoir ça dans Zombies ate My Neighbourhood. Ça change complètement la donne du jeu solo. Le jeu reste difficile, mais on ne se sent pas seul contre tous. Et des « tous » il va y en avoir un paquet, une infinité même. Alors certes nous n’avons que quatre mondes à parcourir, mais ça défouraille sévère et on relance avec plaisir une partie. On tentera une nouvelle équipe de deux à choisir parmi les six protagonistes et leurs expertises. On tentera de nouvelles améliorations, jusqu’à trouver la faille!
Un dernier dans The Bitmap Brothers Collection 1
Reste Xenon 2 : Megablast, d’avis d’expert c’est un bon jeu. Personnellement il a cet aspect micro que je n’apprécie pas. Déjà d’un point de vue graphique. Mais il est surtout extrêmement punitif, demande de connaitre par cœur le parcours, vous noie sous les ennemis qui auront tendance à se mouvoir plus rapidement que vous, et vous avez l’air si faibles. C’est frustrant, rageant, mais j’imagine que ça plait aux fans de Darius/Nemesis et R-Type. Il y a deux écoles, je suis plutôt de celle de Raiden.
Le sentiment après quelques heures de jeux, c’est qu’on a bien de quoi s’amuser, mais que cette compilation reste un peu fainéante. C’est dommage!