Pour le lancement de la N-Gage, Sega a accordé le développement de trois titres à Nokia, par des studios externes. Le premier est l’incontournable Sonic N. Le second fut Sega Rally, jugé tellement mauvais qu’il fut rapidement rayé des listes de sorties dans la quasi-totalité des pays. Le troisième n’est autre que Super Monkey Ball, un jeu original et presque inclassable qui a rencontré un franc succès lors de sa sortie sur Game Cube (le titre était à l’origine en développement sur Dreamcast, avant l’abandon de la machine par son constructeur). Pour ceux qui ne connaissent pas encore le principe de jeu, Super Monkey Ball met en scène de petits singes enfermés dans des boules, que l’on doit faire rouler à toute vitesse sur des pistes aux formes variables, afin de leur faire atteindre certains objectifs (franchir la ligne d’arrivée, ramasser un nombre donné de bananes, etc.). Plus simple à écrire qu’à faire, car les plateaux, en plus d’être tortueux, sont également instables !
Pour la version N-Gage, deux modes de jeux principaux sont proposés : le mode Jeu Principal et le mode Mini Jeux, dans lequel on peut déverrouiller trois épreuves avec les points gagnés en cours de partie. On a également le choix entre trois niveaux de difficulté : Débutant (10 niveaux), Intermédiaire (15 niveaux) et Expert (20 niveaux), soit un total de 45 niveaux à explorer. Pas mal, mais ces niveaux, encore appelés étages dans Super Monkey Ball, s’enchaînent à vitesse grand V. Ils durent en moyenne une minute (à condition de les réussir bien entendu). La N-Gage s’adapte assez bien au gameplay si particulier du jeu. Seul point noir dans ce dernier : la caméra qui adopte parfois un angle vraiment bizarre, ce qui entraîne presque fatalement une chute. Vos nerfs seront mis à rude épreuve, car nos joyeuses petites boules glissent, rebondissent ou périssent dans le grand vide. Coté réalisation, on côtoie le très bon et le moyen, avec une 3D propre et nette (il n’y a, finalement, pas grand chose à gérer) et des décors de fond en 2D passablement pixelisés. La musique quant à elle est très entraînante, bien qu’un brin répétitive.