Jeu Vidéo

Dead Island 2

Dead Island 2 (PC), le jeu qui ne voulait pas mourir

On ne l’attendait plus depuis que Techland avait abandonné Dead Island après Riptide pour se lancer dans Dying Light, mais Dead Island 2 est finalement là. Annoncé il y a maintenant un bon moment (10 ans environ), Dead Island 2 est sorti d’abord sur consoles et en exclusivité Epic sur PC en avril 2023. Depuis le 22 avril dernier, on peut l’acheter sur Steam. Est-ce que Dambusters, les développeurs de cet opus, ont su se montrer à la hauteur ?

Dead Island 2, un jeu qui a failli rester mort-né

D’abord, un peu d’histoire.
Annoncé en 2014, Dead Island 2 n’a rencontré que des problèmes. Il fut à l’origine confié à Yager Develoment GmbH (Yager, Spec Ops : The Line) en 2012.
C’est ensuite Sumo Digital (Outrun 2006 : Coast to Coast, Super Rub’a’Dub, Sega Superstars Tennis, Sonic All-Stars Racing,) qui s’y colle 2015. Pour mémoire, ils nous ont royalement foiré Crackdown 3.
Enfin, Deep Silver a racheté Crytek UK. Ce sont les ex-Free Radical Design qui après l’excellente trilogie TimeSplitters et Second Sight, se sont magistralement vautrés avec Haze sur PS3), et les a renommés Dambusters. Ces derniers ont développé Homefront : The Revolution, une sorte de v1.5 de Homefront. Un FPS dans lequel la Corée du Nord envahit les Etats-Unis. Si vous demandez « Homequoi ? », je vous répondrai « exactement » ; le jeu n’était pas mauvais mais certainement pas remarquable, juste fonctionnel.(sorti à l’époque sur PS3, 360 et Windows)

Un jeu qui a changé de mains au moins 2 fois, essentiellement confié à des studios au palmarès inadapté et qui a mis au moins 10 ans à sortir. Il y a donc lieu de s’inquiéter. Mais jusqu’à quel point ?

Dead Island 2 Crusher
Un Crusher, ces grosses brutes cogne comme des camions sous crack

Dead Island 2… sur le plancher des vaches

Dead Island et Riptide se déroulaient sur des îles du Pacifique infestées de morts-vivants. Cette suite prend un parti très différent, celui de se dérouler à Los Angeles (rebaptisée Hell-A puisque c’est l’enfer sur terre avec ces fichus zombies –non, le jeu de mot n’est pas terrible).
Autrement dit un Dead Island 2 sans île. Mais dans lequel vous explorerez notamment les hauteurs de Beverly Hills et de Bel-Air chez votre oncle et votre tante (NdA : Je ne ferai plus de blague sur Le Prince de Bel-Air, promis).

Fondamentalement cela ne change pas grand-chose : c’est toujours un jeu d’action à la première personne avec des mécaniques RPG. Vous choisissez un survivant et vous chercherez à échapper à l’invasion de zombies qui cache un sinistre complot (vous savez bien que c’est presque toujours comme ça que ça se passe) en vous défendant avec ce que vous trouvez. Au début du jeu vous aurez ce qui traîne : bouts de tuyau, bouts de barre à mine, bouts de bois, mais très vite vous commencer à trouver des couteaux, hachoirs, machettes, marteaux, pieds de biche, coups de poing américains… que vous pourrez améliorer et modifier (comme appliquer des effets élémentaires tels qu’électrifier votre machette, puis plus tard faire des armes incendiaires, acides, et bien d’autres encore).

Dead Island 2 Night view
Il faut reconnaître qu’il y a une belle vue des hauteurs de LA

Dead Island 2… merci pour rien, Epic

Malheureusement en termes purement « para-ludiques » Dead Island 2 pêche pas mal, du moins AVANT de jouer. D’une part quand je le lance via Steam, il me faut 7 minutes 30 (j’ai chronométré) avant que le jeu ne se lance, le client annonçant « running install script() », et ceci à chaque fois que je veux y jouer. Non, je vous vois venir, ce n’est pas ma bécane. D’autres jeux aussi récents et utilisant également l’Unreal Engine n’ont pas ce problème (par exemple Phantom Fury). Après tâtonnements, empêcher Steam de lancer cet install script fait démarrer le jeu aussi vite que les autres. Je soupçonne donc que le script scanne le disque dur pour trouver quelque chose, soit que le framework .NET est à jour, soit que j’ai installé les librairies EOS (Epic Online Services, je vais m’expliquer.), ou les deux.

Fausse alerte donc mais curieux. Ensuite on m’annonce que si je veux le crossplay il me faut installer Epic Online Services. Deuxième bizarrerie, d’autant que les conditions d’utilisateur Epic ont causé quelques grincements de dents.

Enfin, une fois dans le jeu, je découvre que par défaut « Marketing Telemetry Data » est activé. OK, ça sent de plus en plus le soufre. Je me dépêche donc de désactiver ce traçage puis démarre enfin ma partie…

Dead Island 2, Electric Boogaloo

Et ça commence relativement mal. L’intro montre que l’épidémie a infesté Los Angeles. Des survivants s’enfuient depuis LAX (l’aéroport de LA),. Un des passagers mute et provoque un crash à peine le décollage Vous choisissez alors votre survivant parmi 6 :

  • Ryan, un strip-teaseur masculin, le tank de service.
  • Amy, une coureuse paralympique (elle a un pied artificiel), l’acrobate (!).
  • Bruno, un petit escroc de rue qui correspondrait au voleur (sa capacité spéciale est de poignarder dans le dos).
  • Jacob, un noir britannique, ex-trader devenu cascadeur, qui correspondrait à un guerrier (ses bonus s’articulent autour des combos).
  • Carla, une cascadeuse à moto mexicaine, contrepartie de Ryan.
  • Dani, une pratiquante de roller derby (un genre de course-baston en patins à roulettes) irlandaise et contrepartie de Jacob.

Niveau clichés et datation lourde du jeu on est servis. Dani et Bruno ont des têtes de hipsters, cheveux teints, tatouages, piercings et casquettes inclus. Dani a des cheveux verts avec un look années 50 qui crie rockabilly hipster du roller derby moderne. Bruno a des dread roses et s’habille en mauve, comme les rappeurs pour hipsters modernes comme Lil Pump (Gucci Gang). Carla est le cliché de la latina bagarreuse. Amy s’habille en résilles de façon mallgoth / ados Hot Topic des années 2010.

Rien de tout cela n’est important. Ceci dit on a l’impression que les documents de design du jeu contenaient une liste à cocher. Non pas qu’une fois dans Dead Island 2 cela change grand-chose, mais au premier abord cela sonne faux, forcé… Parfaitement californien de LA cependant.

Dead Island 2 : Comment rester en vie ?

Mécaniquement on est toujours dans du Dead Island, un jeu ARPG light. Toutefois certaines choses vont pécher assez sévèrement.

Commençons par les compétences. Dans Dead Island, chaque PJ avait un arbre de compétences analogue à Borderlands avec des techniques dans lesquelles on pouvait mettre plusieurs points pour les renforcer. Dans Dead Island 2, on a juste… des cartes en guise de compétences. L’essentiel correspond à des skills génériques (drop kick ou bien coup de pied volant, bonus quand on bloque ou bonus quand on achève un zombie avec une contre-attaque) et de temps en temps on débloque une carte marquée « tel personnage seulement). Les cartes uniques ne sont débloquées que par les PJ concernés, d’autres sont génériques.

Je suis un héros… exactement comme tous les autres…

Ce qui est certain c’est que les compétences deviennent plus génériques et le choix de PJ devient bêtement cosmétique puisqu’au fond ils seront tous plus ou moins pareils. Certes les arbres de compétences du premier Dead Island avaient des points communs, mais chaque personnage proposait un build construit autour de ses capacités propres avec des stats dans lesquelles on pouvait mettre plus de points, à l’instar de Borderlands. Ici chaque PJ a 2 talents innés (des boosts de stats dans certaines conditions) et à force de monter de niveau et d’avancer dans l’histoire vous débloquerez les cartes (après avoir vaincu le premier boss on gagne le cri de guerre, qui vous booste et peut annuler des malus en employant une carte, par exemple).
Comme les super pouvoirs (cri de guerre, onde de choc et ainsi de suite) sont universels, on perd le sentiment d’identité. Dead Island 2 donne le sentiment que la partie « jeu de rôle » est bien plus faible et qu’il s’agit surtout d’un jeu d’action et d’exploration.

Sans doute le développement chaotique n’a pas aidé et Dambusters a été obligé de se livrer à des coupes sombres pour fournir un produit fonctionnel et surtout équilibré quelle que soit la classe choisie.

Dead Island 2, vaste programme

Reconnaissons néanmoins que la carte est imposante puisque Los Angeles a été modelée dans Dead Island 2 et découpée en 10 zones à explorer. Cela ne semble pas couvrir toute la ville (qui est immense en superficie), mais la carte globale reste conséquente. A cela s’ajoutent deux chapitres DLC, HAUS et SoLA qui se déroulent dans des zones séparées. HAUS vous plonge dans les projets farfelus une étrange secte à Malibu et SoLA se déroule pendant le festival rave de Los Angeles.             
L’ensemble est très crédible et on se croit vraiment en train d’explorer la capitale de la décadence californienne. On commence à Bel-Air, puis on ira dans un hôtel de luxe essayer de trouver de l’aide avant d’apprendre qu’un centre de survivants est installé de l’autre côté de la ville, et l’armée semble plutôt louche dans cette affaire. On visitera ensuite Beverly Hills où on démontera du hipster zombie, descendant de plus en plus des hauteurs de LA vers le centre-ville.

La navigation est relativement simple et plusieurs des zones contiennent des raccourcis à ouvrir pour gagner du temps au retour ou de petits gimmicks (dans la première maison que vous visitez, casser le système d’alarme avant d’éclater la vitrine ne réveillera pas les zombies autour de vous tandis que vous volez le sabre de cavalerie).        
En sus, certaines portes et de nombreux coffres nécessiteront que vous trouviez la bonne clé avant de pouvoir explorer ou piller. Enfin vous trouverez des disjoncteurs auxquels il manque un fusible (que vous pourrez acheter à un marchand), une fois réparés ils vous donneront eux aussi accès aux trésors qu’ils cachent (plans, armes, matériaux et ainsi de suite).

Tu feras les poubelles pour sauver ta peau.

Fouiller attentivement les lieux vous permettra aussi de trouver des établis. Ceux-ci sont vitaux puisqu’ils vous donnent la capacité de modifier vos armes. Vous pouvez les réparer (car vos armes s’usent et peuvent casser), les monter au niveau de votre personnage et leur appliquer un mod et un attribut.         
Les mods correspondent à des effets (impact augmenté, incendiaire, électrique, caustique) et les attributs aux stats de l’arme (une arme « améliorée » frappe mieux mais dure moins longtemps, une arme légère perd en force, vous devinez la suite). Les mods et attributs vous seront accessibles après avoir trouvé leurs plans, il vous faudra ensuite disposer des matériaux nécessaires ainsi que d’assez d’argent. Vous pouvez activer le suivi d’un plan s’il vous manque des matériaux afin de faciliter vos fouilles.

Dead Island 2, Dead Island Harder ?

Parlons-en un peu plus des armes et des combats. L’essentiel est au de corps-à-corps, complété par des fusils, carabines et pistolets pour mettre à mort les morts. Vos armes de mêlée ont des attaques légères et des attaques lourdes. Les lourdes consomment de l’endurance, à l’instar de votre coup de pied sauté.

En outre, les armes font partie de familles. Les mutilantes facilitent la découpe des ennemis en morceaux. Ainsi sans jambes ne peut que se tortiller par terre et essayer de vos mordre). Les « chasseur de tête » augmentent les dégâts critiques. Les frénétiques vos donnent des buffs si vous enchaînez les attaques rapides, etc.. Ces familles sont indépendantes de la forme, un marteau à viande ou une massue peut être classée « arme mutilante ».

Selon leur famille votre viseur passera en rouge quand vous pointez une partie spécifique du corps d’un zombie tandis que vous chargez une attaque. Les armes « mutilantes » favorisent les coups au ventre ou sur les membres, les armes « bulldozer » préfèrent broyer les côtes et je vous laisse deviner ce que les armes « chasseur de tête » favorisent. Ces coups provoqueront des dégâts critiques et pourront même déglinguer le monstre, ce qui est très utile ; détruire les bras d’un Crusher le privera de ses moulinets ainsi que de son smash au sol, et ainsi de suite.

Ton jeu de jambes, Rocky!

A cela s’ajoute la capacité de bloquer, esquiver, ou les deux (selon le personnage, une seule carte équipée à la fois). Si vous avez le bon timing lorsque vous bloquez ou esquivez, le zombie sera estourbi. Cela vous permettra d’appuyer sur la touche d’interaction et de les attraper pour leur coller une attaque critique. Ce QTE qui vous donnera l’occasion d’observer de près comme les zombies tombent en miettes. Vous leur fendez le crâne, les décapitez et, mon préféré, leur perforez la face avec les poings.
Achever un zombie avec une contre-attaque vous redonne pas mal de vie et ne semble pas user votre arme, abusez-en donc.

Dead Island 2 screenshot
Il faut beau, il fait chaud, les morts ont les crocs…

Vous disposerez au départ d’un simple coup de pied qui ne fait pas de dégâts mais peut faire reculer les zombies et consomme de leur endurance, si elle tombe à zéro sous vos coups, ils trébuchent et vous pouvez leur piétiner la tête pour les achever. En sus, l’environnement vous permettra de les électrocuter, les immoler par le feu, ou encore les asperger d’acide, sans compter que certains zombies lâcheront des décharges électriques, mettront le feu ou exploseront une fois vaincus. Autant de manière d’éviter la monotonie. Pour vous soigner, vous pourrez utiliser des kits de premiers soins ou vous goinfrer de barres protéinées et de boisson énergie. N’oubliez pas d’aller voir les marchands pour leur vendre les débris que vous trouverez ainsi que les armes dont vous ne voulez pas ou plus afin de faire le plein.

Dead Island 2, aux édulcorants intenses

Si visuellement en général le jeu rend bien, avec des décors riches et complexes, à plusieurs moments les détails vont commencer à apparaître sous le vernis et ils ne sont pas toujours flatteurs. Les zombies sont bien conçus et leurs modèles sont détaillés, comme je l’ai dit, et votre ombre également est détaillée et animée entièrement, mais il n’y a pas de cycle jour/nuit, il fait jour  ou nuit sur une carte donnée selon le chapitre et la lune comme l’horizon semblent être une texture fixe, certes bien arrangée pour faire illusion.

Le plus ridicule sont sans doute les miroirs qui ne reflètent rien mais en fait sont une fenêtre vers une texture fixe. La capture d’écran ci-dessous vous montre un lustre vu dans le miroir et il est évident que ce lustre est plat. C’est un détail mais avec les prétentions du jeu c’est embêtant. Gag : une fois j’ai pu voir mon reflet dans le miroir, il n’y avait que mes bras qui flottaient dans le vide. Pour ceux qui connaissent les Joueur du Grenier cela m’a rappelé à quoi ressemble votre modèle dans Jurassic Park Trespasser… De petits glitches de physiques se produisent par moments, rien de grave mais un peu honteux quand même.

Dead Island 2 bad mirror
Les miroirs sont le plus gros point faible des visuels du jeu…

Si les modèles des PNJ sont propres ils ne sont pas forcément beaux, voire sont oubliables. Ils sont néanmoins variés et je pense que les développeurs se sont fait plaisir en en créant certains. Les visages manquent en général d’expressivité, mais honnêtement ce n’est pas le plus important car l’essentiel du jeu est passé à déglinguer du mort-vivant.

Niveau son… y en a…

Niveau sonore, les coups ont du poids et la spatialisation est très bonne, on entend les zombies marcher ou ramper et avec un casque on repère très bien dans l’espace d’où viennent les bruits. La musique, si elle est fonctionnelle, est assez oubliable, standard, au moins ce n’est pas insupportable.

Dead Island 2 bad pun
« Protéger et mutiler »… Oh que c’est malin…

Niveau dialogues et doublages, si les intonations sont bonnes, votre PJ fait des commentaires assez idiots et plusieurs des dialogues d’ambiance dans votre premier QG sont agaçants, voire bêtes. En général les dialogues semblent jouer la carte de l’ironie détachée sur la situation, peut-être pour coller au côté hors-sol de Los Angeles et des riches qui y vivent…
En tous cas ce n’est clairement pas de la grande littérature, voire un peu faible pour de la série B, avec ce sentiment constant que le jeu a été en partie écrit pour attirer du hipster, votre personnage ne touche pas une goutte d’alcool, mais s’enfile des hectolitres de boisson énergie, se moque de tout et trouve qu’au bout du compte c’est excitant l’apocalypse…          
Si l’ensemble sonne contemporain, Dead Island 2 se révèle aussi daté et figé dans une époque d’ironie ironique, ce qui est un peu dommage de mon point de vue.

Dead Island 2 me laisse perplexe

Au bout du compte, avec Dead Island 2, on a un jeu majoritairement fonctionnel, pas laid bien qu’un peu faible par endroits, pas si bien écrit mais vu les précédents ce n’est pas très grave, et dans lequel on se laisse happer car l’exploration et les combats sont amusants.
Mais d’un autre côté, on a un produit sauvé du naufrage, en surface, avec un schéma de monétisation laid, très (trop cher) et qui nécessite EOS pour jouer en crossplay.

Monétisation quand tu nous tiens…

Auquel il faut ajouter d’abord des packs de DLC, ensuite les fameux « extras réseaux sociaux » avec leur compte PROS qui vous propose des armes et costumes bonus via des challenges en plus, et évidemment vous pousse à lier votre compte Twitch pour obtenir des drops en regardant les streams officiels. Cela me rappelle la façon dont Gearbox, dans Borderlands 2 et Pre-Sequel, nous agitaient sous le nez leurs codes SHiFT qu’ils droppaient sporadiquement sur Twitter et Facebook, qui permettaient d’obtenbir des clés pour le coffre spécial (qui en vérité ne servait pas forcément à grand-chose). Autrement dit un aspect « jeu–service » qui me rebute sur un produit vendu 60 euros plein pot nu, 80 pour la Gold et 70 pour la Deluxe (la différence entre les deux concerne le nombre de DLC inclus).

Ajoutez à cela que les personnages, en termes purement mécaniques, sont interchangeables en raison du système de compétences par cartes généralement universelles, et je me retrouve à demander « oui, mais pourquoi ? ».
Pourquoi ce jeu ? Je n’ai pas de reproche majeur, j’ai juste le sentiment que c’est une suite pas nécessaire, qui n’apporte rien si ce n’est « encore plus » de « contenu » et c’est bien ce qui me chagrine, c’est un pur produit AAA, du contenu qui est jouable mais qui colle à une formule sans risque et constitue du « contenu » avec des DLC.

Dead Island 2 glitch
Ce bidon déborde même posé verticalement… Physique / 10

Alors, bon…

Si Dead Island 2 constitue un passe-temps tout à fait acceptable, il m’apparaît trop cher et un peu malhonnête pour ce que c’est; si le season pass contient les chapitres supplémentaires, les packs de cosmétiques incluent des armes boostées, il y a donc une incitation à payer pour mieux gagner (je dis mieux parce que de toutes façons le jeu n’est pas compétitif mais en co-opération, donc ces armes sont optionnelles, mais le jeu vous les agite sous le nez avec des pubs sur le menu principal, de même pour les costumes dans l’option Cosplay dans votre coffre ou dans les options extra).

Dead Island 2 est disponible sur Playstation 4, Playstation 5, Xbox One, Xbox Series, Epic Games Store et Steam.


D’autres articles


Mis à disposition par l’éditeur : Oui
Image de Cyclobomber

Cyclobomber

Type de joueur : Perfectionniste Type de test : Complet Enfant des années 80, Cyclobomber a commencé par une Atari 2600 (où il était nul à Pitfall II et Kangaroo) avant de tomber dans la marmite avec son premier Game Boy en 89. Depuis il a suivi avec intérêt l'évolution des consoles, s'est pris de passion pour la Neo Geo Pocket Color (une des meilleures portables à ses yeux) et aime fouiller l'obscur, l'oublié, l'insolite et l'original. Il a rejoint Air-Gaming pour partager sa collection de jeux un peu méconnus et partager son goût pour le plaisir de jouer. Il rêve d'un monde sans DRM où les builds GOG ne sont pas des citoyens de seconde catégorie et où les éditeurs arrêtent d'avoir peur du piratage... L'espoir fait vivre... Il devrait aussi arrêter d'écouter du Poésie Zéro toute la journée.

Disponibilité

Age conseillé

Nombre de joueurs

Thèmes

Testé Sur

Editeurs/Auteurs

Pas d'anecdote

Avis sur
Dead Island 2

👌Passe-Temps👌

En conclusion, je suis perplexe car je n’ai pas de reproche majeur à faire à Dead Island 2, mais pas de compliment majeur non plus. Tout est fonctionnel, « propre » dirons-nous, c’est sans risque, à part son prix et sa monétisation, je ne lui trouve ni qualités ni défauts, c’est « bien » sans plus. Ce qui est sans doute plus qu’on n’ose demander à du AAA aujourd’hui. Je ne saurais le recommander mais vous ne ferez pas d’erreur en l’achetant non plus.