One, sur N-Gage de première génération, nous avait séduits par sa réalisation technique de haute volée, inédite à l’époque sur téléphones. En trois ans, les développeurs espagnols de Digital Legends ont parcouru beaucoup de chemin et nous livrent aujourd’hui une suite encore plus renversante, qui exploite à merveille les capacités techniques des téléphones Nokia. Et non, ils n’y ont pas caché une PSP à l’intérieur !
Passons rapidement sur le scénario, qui n’a pas grand intérêt, et qui ressemble comme deux goutes d’eaux à celui du premier épisode, c’est-à-dire des combats de rue, une sorte de tournoi mystique et un seul objectif pour tous les compétiteurs : devenir the One, le seul, l’unique et l’ultime guerrier. Un petit délire de série Z qui va vous faire voyager aux quatre coins du monde : Chine, Inde, Mexique, Berlin, USA…
Autre élément qui n’a pas changé d’un épisode à l’autre : le look des combattants. On passe rapidement d’un loubard des rues à un Indien, une combattante en tenue moulante limite SM, une militaire, un camionneur, un moine… L’univers est très sombre, cela se ressent aussi bien dans le choix des compétiteurs que les décors (ultra détaillés et tout en 3D) que les textures qui les composent (plutôt ternes). On aime ou on n’aime pas.
Les animations sont particulièrement réalistes, les développeurs ayant eu recours à la technique de motion capture. Les coups portent bien, ils sont précis, et les impacts sont crédibles. Question gameplay, c’est parfait : il suffit de tourner le téléphone à l’horizontale pour avoir une prise en main « console ». Deux boutons seulement sont utilisés (coup de poing et coup de pied) et pourtant les possibilités sont très nombreuses, avec des techniques empruntées directement à un Virtua Fighter, plutôt qu’à un Street Fighter. Le système de contre est plutôt simple : il suffit de porter un coup à la même hauteur et au même moment (attention, timing précis exigé !), un beau ralenti récompensera alors votre performance. Un gameplay précis, stratégique, et payant pour peu que l’on prenne bien le temps de le découvrir.
Le mode Histoire se boucle en une bonne heure en mode Facile. Rien de choquant pour un jeu de baston. Le temps pour vous d’acquérir les bases et des points d’expérience (on retrouve le système de points ELO déjà utilisé dans le premier opus), et vous pourrez vous frotter à un challenge un peu plus relevé. A noter que chaque victoire débloque également nombre de bonus, personnes, accessoires et tenues vestimentaires, de quoi « customiser » votre héros dans les moindres détails. Reste ensuite les modes Survival et Versus qui n’apportent pas grand-chose de plus.