C’est avec un plaisir non feint que l’on retrouve l’aventure de Les Chevaliers de Baphomet sur iPhone et iPod Touch. D’abord parce que nous avons là l’un des meilleurs des jeux d’aventure à la point and click, mais aussi et surtout parce que le talentueux studio Revolution Software a effectué un remarquable travail d’adaptation. Des portages comme cela, on en aimerait tous les jours sur iOS !
Lorsque Nico Collard est invitée pour interviewer Pierre Carchon, elle ne se doute pas encore que sa journée va se terminer sous le signe du sang. Le haut fonctionnaire de l’État vient de se faire assassiner presque sous ses yeux par un étrange mime qu’elle avait déjà aperçu quelques instants auparavant. La femme de la victime, d’une froideur étonnante, se montre peu coopérative dans ce qui sera la toute nouvelle enquête de Nico. Car la journaliste se reprend très vite, elle n’a qu’un seul crédo : le boulot avant tout ! Mais en faisant cela, elle plonge bien malgré elle dans une terrible conspiration qui la mènera à rencontrer l’intrépide touriste américain George Stobbart. Deux personnages que vous serez amenés à contrôler tour à tour aux quatre coins du globe pour dévoiler la vérité sur l’ordre des Templiers.
Lors de la première partie, un constat s’impose : grâce à son style graphique façon dessin animé, Les Chevaliers de Baphomet n’a pas trop vieilli. Encore mieux : la résolution de l’écran de l’iPhone nous permet de bénéficier d’un rendu tout à fait appréciable. Quelques minutes d’exploration supplémentaires nous permettent de découvrir comment Revolution Software a adapté le titre aux spécificités des plates-formes iOS. Tout d’abord, tous les nouveaux contenus de la version DS du titre sont inclus. Et même mieux, puisque l’on y trouve également des voix digitalisées, une absence très remarquée sur la cartouche Nintendo. Le scénario est également enrichi de quelques petits ajouts en matière de scènes intermédiaires ou bien encore d’énigmes/puzzles. Du côté des contrôles, tout à été fait pour simplifier la tâche des joueurs. Adieu la méthode traditionnelle des jeux d’aventure à la point and click qui consistait – justement – à pointer et cliquer un peu partout sur l’écran, un peu au hasard, dans l’espoir de découvrir quelque chose d’intéressant. Pour palier à l’absence de souris, on doit désormais balayer l’écran du doigt. Les objets interactifs se découvrent alors, il ne vous reste plus qu’à découvrir à quoi ils peuvent bien servir ou avec quel objet les associer. Un système intéressant « d’aura » permet tout de suite de repérer une association positive. On fait donc dans le pratique et l’efficace. Ajoutez à cela également un système d’astuce auquel on peut faire appel à volonté. Les puristes vont évidemment râler à ce sujet, mais rien n’oblige le joueur à y faire appel. Notez que l’un des défauts de la version originale est toujours bien présent : les personnages se déplacent trop lentement à l’écran.