Terraformers : Construire et coloniser Mars, une expérience sur PS4
Hier, j’ai découvert Terraformers sur PS4. J’avais déjà vu la boîte d’un jeu de société similaire « Terraforming Mars » (inspiré on dit), donc je savais que c’était un jeu de stratégie, mais je n’avais pas mesuré toute sa complexité. Ayant l’habitude de ce genre de jeux de société et après avoir récemment testé ISS Vanguard, un autre jeu de société exigeant, je m’attendais à un défi de taille. Terraformers se révèle être un pseudo city-builder stratégique avec une touche de gestion et de tactique, où le but ultime est de rendre Mars habitable. Une aventure nouvelle et surprenante en version console !
Exploration et revendication : les mécaniques de base
Dans Terraformers, dès les premières minutes de jeu, un didacticiel introduit les mécaniques de base : chaque tour se compose de trois actions, rendant chaque choix essentiel. On commence avec une première ville dans un cratère ou sur une plaine de Mars, et il faut développer cette ville en posant des projets selon des zones spécifiques, contrairement à d’autres city-builders où le placement est plus libre.
Les projets, piochés aléatoirement chaque tour, incluent des habitations, des serres, des centrales, des zones pour robots, des hôpitaux, des écoles – tout ce qui est nécessaire pour une vie sur Mars et sur Terre. On retrouve également des infrastructures de confort pour rendre les habitants heureux, car l’objectif est de maintenir leur satisfaction. Les cartes de projet, véritable clin d’œil à la version jeu de société, demandent un équilibre dans la gestion des ressources, avec environ une dizaine de types, du tritium à l’eau.
Ensuite, on bascule entre deux vues : la vue ville, pour la construction de base, et la vue planète, où l’on peut explorer ou revendiquer des terres. La revendication permet de construire des infrastructures spécifiques, comme un spatioport pour améliorer les relations commerciales ou des panneaux solaires pour l’énergie. À mesure que l’on progresse, le jeu offre la possibilité de développer des organismes comme des bactéries et des animaux, ouvrant de nouvelles perspectives pour terraformer la planète.
Graphismes et interface : une expérience console intuitive
Sur PS4, l’interface est soignée et bien pensée, avec des temps de chargement courts et une navigation fluide. Le passage entre les différents tableaux (commerce, compétences du dirigeant, et construction) est intuitif grâce aux touches L1 et R1. Le tableau central, dédié aux cartes projet, offre une vue d’ensemble pour planifier ses actions. Visuellement, le jeu reste fidèle à l’esthétique martienne : la planète rouge évolue progressivement avec des effets visuels de terraformation, comme la création d’océans et d’une atmosphère, renforçant l’immersion.
Gameplay : le bonheur des colons et les défis de Mars
Un des aspects primordiaux de Terraformers est la gestion de la satisfaction des colons. Plus on construit, plus les attentes des colons augmentent, entraînant des malus si ces attentes ne sont pas comblées. Chaque infrastructure de confort – hôpitaux, écoles, bains publics – contribue à leur bonheur. Cependant, le placement de ces infrastructures est crucial : par exemple, un spatioport trop éloigné peut générer du mécontentement. Ainsi, il est souvent nécessaire de fonder de nouvelles villes pour gérer efficacement ces besoins, répartissant les ressources et les services.
La présence de dirigeants, chacun avec des bonus uniques, ajoute une dimension stratégique : des constructions gratuites, des capacités spéciales pour exploiter les ressources, etc. Cependant, ces dirigeants n’occupent leur poste que pour une décennie, après quoi un nouveau dirigeant prend la relève avec ses propres avantages. Ce renouvellement constant des bonus encourage à tirer profit de chaque dirigeant tout en anticipant le changement.
Les défis naturels et le processus de terraformation
Mars n’est pas une planète accueillante. Les tempêtes de sable, les radiations et autres dangers martiens viennent pimenter la partie. Certaines zones, comme les cavités de lave, offrent une protection naturelle contre ces éléments, tandis que créer une atmosphère permet de réduire ces risques. À mesure que la terraformation avance, des objectifs globaux apparaissent, comme augmenter le niveau d’oxygène, stabiliser la température et, idéalement, réintroduire des océans.
Atteindre ces objectifs transforme la carte, avec des conséquences directes sur les infrastructures. Par exemple, la montée des eaux peut submerger des zones, imposant la construction de digues pour protéger les installations. Cette complexité progressive ajoute un réalisme saisissant, où chaque avancée de la terraformation modifie l’environnement et impacte la stratégie.
Commerce, événements et complexité croissante
Le commerce joue un rôle clé, permettant de s’approvisionner en ressources auprès d’autres planètes. Une fois le spatioport en place, les échanges peuvent être diversifiés, rendant le jeu encore plus immersif. Les événements sont nombreux et variés : certains projets peuvent être proposés par des corporations, d’autres offrent la possibilité de développer des micro-organismes, de nouvelles espèces animales ou encore des innovations technologiques.
Ces événements et les nouvelles cartes projet qui s’ajoutent au fil du jeu augmentent la richesse du gameplay. Certaines cartes, toutefois, demandent de vastes quantités de ressources, ajoutant un défi supplémentaire. La gestion de la complexité devient plus prenante à mesure que les projets s’accumulent, avec une satisfaction croissante lorsqu’on surmonte les obstacles. Terraformers propose ainsi une progression gratifiante malgré la difficulté croissante, et chaque victoire procure un sentiment d’accomplissement.