Horatio n’est pas bronzé, mais il va faire du ski quand même. Ou du snowboard, pour être plus précis. Développé par le studio Infinite State Games et publié chez East Asia Soft, Horatio Goes Snowboarding débarque aujourd’hui sur Nintendo switch. Plutôt adepte de ce genre de petits jeux « simples mais relaxants », tels que Bonfire Peaks ou Hix : Puzzle Islands encore récemment testés ici, c’est donc le sourire aux lèvres que je me suis lancé sur les pistes.
Snowboard en deux temps
Ou plutôt dans la ville, plus exactement, car la première phase de jeu d’Horatio goes Snowboarding commence dans les rues d’une station de ski. Il y est question d’acheter une planche et surtout d’accéder à l’hélicoptère chargé de vous emmener sur les pistes. Pour se faire, il vous faudra slalomer entre les véhicules sur deux rues d’affilée, typiquement à la manière de Frogger.
Ensuite, donc, vient le temps de la glisse. Il ne faut pas plus de dix secondes pour comprendre le principe de cette phase de jeu : passer entre les portes de slalom pour maximiser les points (et collecter de l’argent), en évitant les arbres et les autres skieurs. Les pistes sont générées de manière procédurale et donc imprévisibles. Il faut un peu de temps pour s’habituer à l’inertie de la maniabilité sur les temps de glisse, mais pas plus d’une partie ou deux.
Skiing like it’s 1982
Deux issues sont ensuite possibles. La première, vous terminez la piste sain et sauf, en ayant récolé de l’argent en fonction du nombre de points acquis et en retournant en ville. La phase de jeu façon Frogger recommence, en étant un peu plus difficile. Puis retour aux pistes, et ça recommence. La seconde, vous vous êtes pris un arbre ou un rocher en route. Puis la suite est sensiblement similaire, sauf que le coût des soins médicaux est déduit de votre porte-monnaie. Si vous n’avez plus d’argent, c’est le game over. Sinon, c’est reparti pour un tour.
Les deux paragraphes résument à peu près tout ce qu’il y a à savoir sur le système de jeu d’Horatio goes Snowboarding. Le titre reprend donc la philosophie des jeux d’arcade des années 80. D’ailleurs, il peut même être considéré comme un hommage (ou un plagiat ?) de Horace Goes Skiing, un célèbre titre du ZX Spectrum sorti en 1982, reprenant exactement les mêmes principes et la même allure générale.
De temps en temps, un yéti peut surgir sur les pistes et ajouter un peu de piment à la descente. Malheureusement, c’est le seul événement « exceptionnel » que vous ayons pu constater lors des tests. La motivation essentielle pour continuer l’aventure sera donc la course aux points. Et si vous êtes assez tenace pour en cumuler un million, vous pourrez débloquer un mode « descente infinie ».
Neige à moitié fondue
Alors, que penser de ce jeu ? D’un côté, Horatio goes Snowboard répond au cahier des charges de sa catégorie, tant en termes de prix que de réalisation. Les graphismes 3D sont basiques mais efficaces. La musique fait le boulot à condition de ne pas être rebuté par le style House electro. Et le jeu est vendu au prix modique de sept euros. A noter : il se parcourt uniquement en solo, et un scoring en ligne est disponible.
De l’autre, les phases de jeu de type Frogger sont finalement peu intéressantes comparées à celles de glisse. Elles vont même jusqu’à régulièrement casser le rythme. Bien que générées de manière procédurale, les pistes sont peu variées et surtout présentent peu d’événements réellement surprenants. Chasse-neiges, éboulement, trous, animaux… Il y avait tellement à faire pour rendre les parties plus fun. Cette absence condamne malheureusement Horatio goes snowboarding à quelques heures de jeu ou à des parties courtes de temps en temps, sous peine que la monotonie ne s’installe rapidement.