Doom, ce monument du jeu vidéo et du First Person Shooter (FPS) en particulier, transformé en RPG ? Absolument impossible auraient clamé les joueurs du monde entier, il y a quelques années de cela encore. Et pourtant, ID Software l’a fait !
Et pour ce virage à 180 degrés, ID Software initie une petite révolution dans la continuité. Comprenez par là qu’on retrouve l’univers de Doom, son scénario (de trois lignes), ses créatures, son arsenal (oui, le BFG est bien de la partie !), etc. Ce qui change : les déplacements, qui se font case par case, et les combats qui se déroulent au tour par tour. Comme dans les vieux RPG de l’ère des ordinateurs 16/32 bits, Atari ou Amiga !
On retrouve également les célèbres passages secrets, les cartes de couleurs qui débloqueront telle ou telle porte. Comme dans tout bon RPG qui se respecte, votre marine gagne des points d’expérience. Ici, on ne débute pas la partie avec 100 points de vie (comme dans le jeu original), mais avec une petite vingtaine. Idem pour l’armure, qui est à zéro. A vous de faire augmenter vos caractéristiques par tous les moyens disponibles, tels que l’augmentation de niveau ou bien encore le ramassage de bonus qui jonchent le sol. Même l’ouverture de portes secrètes vous fera engranger quelques points d’expérience. On notera quelques rares nouveaux éléments que l’on ne trouvait pas dans leDoom originel, comme les murs de feu, que l’on peut faire disparaître à l’aide d’un extincteur (aux recharges limitées). Ou bien encore la présence de crédits, qu’il est possible de dépenser dans des bornes prévues à cet effet.
L’aspect exploration ne se limite pas à parcourir les dédales de la base, mais aussi à la recherche d’interrupteurs et de codes en tous genres. Quelques allers-retours, un peu agaçants à la longue, sont donc au programme. Et il faut dire que Doom RPG est immense. Heureusement, une carte automatique est à votre disposition d’entrée de jeu. Le nombre d’adversaires est lui aussi impressionnant, du moins, sur le papier. Si on nous en annonce presque une quarantaine, sachez que l’on retrouve régulièrement les mêmes, mais d’une couleur différente (qui indiquera leur puissance). Comptez donc plutôt sur une douzaine de bestioles vraiment uniques. Au final, Doom RPG demande bien sept à huit heures pour boucler les dix niveaux proposés, ce qui est exceptionnellement long pour un jeu mobile.
Le jeu est prenant, il n’y a aucun doute là-dessus. Se replonger dans ces couloirs sombres à réveillé en nous un soupçon de nostalgie. Mais aussi d’effroi… à la vue des textures laides et répétitives du titre. Il n’y a pas à dire, Doom RPG joue la carte de la nostalgie jusqu’au bout ! Les animations se révèlent être très limitées, au vu du genre abordé. Mais le plus décevant réside sans aucun doute dans la partie sonore, réduite à sa plus simple expression : une petite musique de quelques secondes, bien connue en guise d’introduction, quelques bruitages que l’on identifiera moins rapidement (ah, le doux bruit du fusil à pompe ! Où es tu passé ?) et… c’est à peu près tout. Ce côté technique un peu pauvre pourra s’expliquer par l’écart des dates de sorties américaine et française de Doom RPG : près de deux ans.