On a pu découvrir Hieronymus, un jeu qui vous fait littéralement rentrer dans les peintures tourmentées et oniriques de Jeronymus Bosch, un maître de la peinture hollandaise mondialement connu de la fin du moyen âge et du début de la renaissance.
Le titre est une sorte de aventure à la première personne. Vous incarnez une jeune fille qui essaye de comprendre la disparition de ses parents et les liens de sa famille avec l’univers du grand maître hollandais. On se retrouve régulièrement littéralement DANS les tableaux de Jérôme Bosch. Son univers y est particulièrement bien détaillé et c’est évidemment sur ce thème que le jeu marque des points.
Un simple FPS aurait été un peu limité. Il n’est pas simplement question de tir, mais surtout de compréhension de l’univers qui vous entoure. Ici la frêle jeune fille que vous incarnez tombe au premier coup que vous recevrez. À vous de la faire évoluer dans des zones sécurisées. Et vous aurez besoin de bien réfléchir pour enchaîner exploration, diversion et tire avec les rares munitions que vous aurez récupérées. Durant la démo on a ainsi eu accès à une arquebuse et une arbalète qui lançait des fioles odorantes attirant les ennemis. Le but n’était clairement pas tirer sur tout ce qui bougeait, mais de manœuvrer, le plus judicieusement possible pour éviter au maximum la confrontation : éloigner un groupe de monstre de l’entrée du village, trouver un accès en hauteur pour éviter un ennemi, viser au mieux ceux qui ne peuvent être contournés, etc.
Bien sûr, Devcom oblige, le projet est loin d’être aboutit. Il est surtout présenté pour rechercher des éditeurs et des financeurs. Plusieurs points sont encore problématiques. L’animation et le nombre d’images secondes sont assez faibles. De plus, certaines interactions sont parfois obscures et sont encore à revoir.
De la même manière, on aimerait vraiment que des éléments d’accompagnement de type biographie et lecture d’œuvre puissent être insérés et présentés. En effet de nombreux dessins et tableaux des artistes de l’époque sont disséminés. Même chose en ce qui concerne les PNJ du jeu, on nous a affirmé que certains personnages historiques seraient intégrés (au hasard Faust).
Le travail est là, et particulièrement impressionnant au vu de la petite équipe (juste une demi-douzaine de personnes) qui compose le studio Rhenus Vina Musica à l’origine de ce projet.